Sommaire de ce numéro
- Notre agenda.
- Plage Bar Zoom du CREPAN.
- Prochaine escapade nature au jardin des plantes.
- Compte-rendu de l'escapade nature à Luc sur Mer.
- Loi ELAN : les personnes handicapées privées de logement ?
- Un dispositif de “braille reprogrammable” imaginé à Harvard.
- Des masseurs aveugles dans les entreprises pour le bien-être des salariés.
- Rendre la vue aux aveugles.
- Projet OPALINe – Pour une meilleure accessibilité des ebooks.
- Audiomovies en quelques mots.
- Des châteaux accessibles à tous.
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Notre agenda
- Mardi 11 septembre : à partir de 10h : conférence de presse Labellisation CAP HANDEO de l’agence mobilité Twisto et du service Twisto Access.
- Vendredi 14 septembre à 14h30 : rencontre avec le FRAC.
- Mardi 25 septembre à 17h30 : réunion de la CIAPH à l'hôtel de la communeauté urbaine.
- Samedi 29 septembre à 10h30 : Plage Bar Zoom avec le CREPAN.
- Mercredi 3 octobre de 14h à 17h : formation à l'IRTS.
- Vendredi 5 octobre : atelier du groupe de travail « handicap et numérique" consacré à la Santé, Techno et Handicap au dôme.
- Samedi 6 et dimanche 7 octobre : atelier du groupe de travail « handicap et numérique » consacré au ColoryLux au dôme.
- Mercredi 10 octobre à 17h30 : Réunion du groupe de travail handicap et Tourisme à l’Hôtel des associations.
- Samedi 13 octobre de 14h30 à 17h00 : escapade nature au jardin des plantes.
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Plage Bar Zoom du CREPAN
Samedi 29 septembre, le CREPAN vous donne rendez-vous à 10h30 à LUC sur Mer, office du tourisme-place du Petit Enfer pour son 43e PBZ (Plage Bar Zoom).
Après une recherche sur la plage, rendez-vous au bar pour un zoom sur un étonnant petit ver vert nommé Convoluta roscoffensis, et d’autres vers marins.
En option déjeuner au restaurant, réservation le matin
Informations auprès d’Annick NOËL
annicknoel (chez) wanadoo.fr
ou 02 31 84 11 18
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Prochaine escapade nature au jardin des plantes
Le CREPAN, Cécitix et le jardin des plantes de Caen vous propose une nouvelle escapade nature le samedi 13 octobre de 14:30 à 17:00.
Venez découvrir les particularités des conifères, de leurs Cône et aiguilles, au cours d'une promenade au Jardin des Plantes. Elle sera suivi d'un bilan en salle afin d'aller plus loin.
Sortie gratuite et adaptée aux aveugles et malvoyants.
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Compte-rendu de l'escapade nature à Luc sur Mer
Le samedi 25 août dernier, le CREPAN (Comité Régional d’Etude pour la Protection et l’Aménagement de la Nature), Cécitix et la ville de Luc sur Mer proposaient une escapade nature adaptée à tous les publics.
Comme chaque année, le principe était de nous rendre sur la plage collecter l’objet de notre curiosité,puis de passer un moment convivial autour de quelques rafraîchissements pour étudier la question de plus près.
Cette année, l’escapade portait sur les galets et coquillages percés, par qui et pourquoi ?
Nous avons ainsi collecté bon nombre de roches présentant des perforations, mais aussi des coquilles avec de petits trous. Nous avons appris que si certains trous peuvent être provoqués par les chocs des cailloux entre eux, ils peuvent aussi être l’œuvre de drôles de coquillages.
Nous avons ainsi fait connaissance des pholades. Ce sont des coquillages bivalves, un peu allongés, avec sur l’une des faces de leur coquille, des sortes de petites dents. Avec cette râpe et aussi des sécrétions d’acide, le coquillage va user la pierre, jusqu’à s’y faufiler et parfois jusqu’à ne plus pouvoir en sortir. Ils se nourrissent de petites proies en filtrant l'eau de mer.
Nous avons aussi appris que des coquillages Gastéropodes, comme les pourpres et les murex perforent la coquille de certains mollusques comme les moules et les coques pour s’en nourrir. Par un mouvement rotatoire de leur langue râpeuse , la radula, et grâce à un acide qu'ils sécrètent, ils forent patiemment un trou parfaitement circulaire d'un millimètre environ dans la coquille. Ces coquillages peuvent mettre plusieurs jours à percer le trou.
En dehors des mollusques, il y a aussi des éponges et des vers marins qui font des trous.
Le Département du Calvados avait annoncé dans son livret de présentation des escapades nature : des trous dans la laisse de mer. On comprend mieux maintenant de quoi il s'agit.
Rédigé par Emmanuelle Gousset.
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Loi ELAN : les personnes handicapées privées de logement ?
Résumé : La loi ELAN crée la polémique en matière de logement dédié aux personnes handicapées. Exit l'accessibilité, bienvenue l'évolutivité ! Une nuance ambiguë qui inquiète les associations. Selon elles, une vraie menace si la loi est votée en l'état.
Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal'Secco, le 03-04-2018
Le 4 avril 2018, le projet de loi ÉLAN (Évolution du logement et aménagement numérique) est à l'ordre du jour du Conseil des ministres. Elle comporte sept
articles autorisant le gouvernement à légiférer par voie d'ordonnances, ce que la CNL (Confédération nationale du logement) juge « antidémocratique ».
Un premier clash sur la forme mais le fond n'est pas épargné par la critique. Parmi les sujets abordés, le logement accessible aux personnes handicapées,
via l'article 18. Et ça grince ! La CNL s'inquiète en effet de la « très forte réduction des normes d'accessibilité » dans la construction de logements
neufs.
Accessibles ou évolutifs ?
En effet, ce texte prévoit de passer du « 100% de logements neufs accessibles », prévu par la loi Handicap du 11 février 2005, à la notion de « 100% de
logements évolutifs », autrement dit susceptibles d'être adaptés pour accueillir une personne handicapée, en abattant, par exemple, des cloisons amovibles.
Le texte prévoit toutefois le maintien d'un quota de 10% de logements neufs accessibles d'emblée. Pour Eddie Jacquemart, président de la CNL, tous « doivent
rester 100% accessibles » car la famille ou les amis d'une personne handicapée « doivent aussi pouvoir la recevoir ». C'est précisément le constat d'échec
des politiques de quotas de logements « adaptés » développées tout au long des années 60 qui avait conduit les auteurs de la loi du 30 juin 1975 à retenir
le concept d'une « unité de vie » accessible dans tous les appartements nouveaux situés en rez-de-chaussée ou desservis par ascenseur. Le principe étant
d'assurer à un occupant ou un visiteur en fauteuil roulant, l'accès au séjour, à la cuisine, aux toilettes, à la salle de bains et, à minima, à une chambre
indépendante. Et, ce, sans travaux !
Bataille de chiffres
L'Anpihm (Association nationale pour l'intégration des personnes handicapées moteur), qui bataille sur cette question depuis des années, tient à apporter une précision importante : le quota proposé par la loi ÉLAN ne porte pas sur 100% des logements nouveaux mais 100% des logements nouveaux réputés « accessibles » via les parties communes, c'est-à-dire ceux desservis par ascenseur ou situés en rez-de-chaussée ou les maisons individuelles construites pour être louées ou vendues clés en mains. Nuance de taille ! Selon ses calculs, cela représente seulement 10 900 appartements nouveaux accessibles et immédiatement habitables par an dont 2 300 appartements HLM pour une population en France métropolitaine de… 65,2 millions d'habitants ! « En fait, nombreux sont ceux qui font cette grossière confusion qui, au demeurant, n'est jamais dénoncée par les sachants tant elle leur permet de dire que les personnes en situation de handicap en demandent trop... », explique Christian François, délégué accessibilité de l'Anpihm. Son verdict est sans appel : cela correspond, dans le cas des HLM, à un logement accessible pour 30 000 habitants ! Or, sur ces 30 000 personnes, statistiquement, 160 seront victimes d'un accident de santé invalidant (AVC, infarctus, fracture du col du fémur...) et, par ailleurs, 1 800 seront âgées de 80 ans et plus. « Une sous-estimation invraisemblable des besoins », selon lui. Et on ne parle, là, que des logements sociaux. « Dans le privé, c'est encore pire ! ».
Quels types de travaux ?
Alors, même si le ministère de la Cohésion des territoires a précisé, le 30 mars 2018, que « tous les logements neufs pourront être rendus accessibles à travers de simples travaux », Christian François affirme que ces promesses sont « invérifiables ». Dans un communiqué, l'association qualifie ce concept d'appartement évolutif de « fumeux », tant au plan technique que réglementaire. « Comment être certain que les travaux en cas d'occupation par un habitant en fauteuil roulant seront possibles puisque, depuis 2007, les permis de construire ne font figurer que les murs porteurs, les façades et les toitures ?, s'interroge-t-il. Imaginez par exemple deux petites chambres séparées par un couloir de 90 cm. Il ne s'agit plus seulement d'abattre une cloison. A la livraison du domicile, il sera trop tard pour revoir les plans… D'autant que rien ne dit, pour le moment, si les travaux seront à la charge du bailleur ou du locataire. » La disposition ne vise « pas à faire des économies », a assuré Julien Denormandie, secrétaire d'Etat à la Cohésion des territoires, lors du compte-rendu du Conseil des ministres du 4 avril, mais à réduire la surface des salle de bains, aujourd'hui surdimensionnées pour laisser passer un fauteuil roulant. En revanche, selon lui, les toilettes devront « rester accessibles » aux visiteurs handicapés ou à mobilité réduite.
Des ascenseurs à R+3
Le gouvernement a par ailleurs refusé de revenir sur la norme en vigueur depuis 1984 qui prévoit d'installer un ascenseur dans les bâtiments R+4 (4 étages), alors que les associations de personnes handicapées réclament qu'il le soit à R+3. Rappelons que la population âgée de 80 ans et plus (3,9 millions de Français au 1er janvier 2018, dont 80% vit à domicile) a progressé de 35% depuis 2006. L'analyse conjointe de ces deux problématiques fait apparaître un ratio de 47 appartements desservis par ascenseur pour 100 personnes de 80 ans et plus en 2006 qui est passé à 39 en 2014. Ces chiffres témoignent, à population constante, d'un recul de 17% de la disponibilité des logements accessibles en 8 ans. L'Anphim déplore enfin que la loi ÉLAN refuse d'assurer l'accès aux balcons et loggias aux personnes utilisant un fauteuil roulant, contrairement à la plupart de nos voisins européens.
Alerte aux députés
Après avoir été, à maintes reprises, interrogée par le gouvernement sur ce sujet et constatant que ses arguments n'ont pas été entendus, l'association affirme que les pouvoirs publics sont davantage « sensibles aux doléances des principaux lobbies immobiliers » et, ce, « contre l'intérêt général de la population et contre l'opposition unanime du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) ». Le président de l'Anphim, Vincent Assante, dénonce une « concertation en trompe l'œil ». Face à ce projet, elle réitère son « appel à tous les parlementaires soucieux de I'intérêt général à s'opposer fermement à ce double coup de force ». De son côté, un collectif de treize organisations représentatives des personnes en situation de handicap et de la lutte contre l'exclusion s'indigne, dans un communiqué commun, de ces mesures qui « vont à l'encontre des besoins, quantitatifs et qualitatifs, des personnes handicapées et âgées ». Le projet de loi ÉLAN doit être discuté à l'Assemblée nationale fin mai 2018.
Dernière minute du 10 avril 2018
Le 29 mars 2018, le Conseil d'État a pris une position « préventive », dont se félicite l' Anphim, et indique, d'une part, qu'« il ne paraît pas possible de fixer, au niveau législatif, les conditions précises d'application de la mesure visant à la production, au sein des bâtiments d'habitation collectifs, d'un 10e de logements accessibles (et au moins un logement) tandis que les autres logements seraient 'évolutifs' sauf à empiéter manifestement sur la compétence du pouvoir réglementaire » et d'autre part, que « la rédaction actuelle » d'un certain nombre de « dispositions du Code de la construction et de l'habitation dont la rédaction actuelle ne s'avère pas, au regard de l'objectif de valeur constitutionnelle d'accessibilité et d'intelligibilité de la loi, satisfaisante ».
© Sébastien/Fotolia
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Un dispositif de “braille reprogrammable” imaginé à Harvard
(Alvinet, @cecitroc-infos)
Antoine Oury - 24.07.2018
La transcription des livres en écriture braille, dans des ouvrages imprimés, produit rapidement plusieurs volumes, encombrants et difficiles à transporter. Des chercheurs de l'université de Harvard ont mis au point une solution technique qui permettrait de réduire drastiquement l'espace nécessaire à l'écriture braille. Leur système repose sur l'utilisation d'une matière élastique capable de reproduire un mouvement mécanique.
Les chercheurs de l'École de sciences dSTLS e l'ingénierie et des sciences appliquées Harvard John A. Paulson ont présenté un programme permettant d'encoder des mouvements mécaniques dans un matériau élastique, capable de reproduire les points saillants caractéristiques de l'écriture braille.
« Nous avons montré la manière dont une coquille élastique incurvée pouvait stocker des informations qui peuvent être écrites et effacées à volonté sur toute la surface de cette coquille », explique Lakshminarayanan Mahadevan, mathématicien. « Ce système pourrait servir de base pour une mémoire mécanique, à petite échelle », ajoute-t-il.
La grande nouveauté de cette technologie, c'est qu'elle fonctionne sans treillis ou canevas, ce qui permet d'imaginer qu'elle puisse être appliquée un jour au livre de manière efficace, en reproduisant peu ou prou la finesse des pages d'un ouvrage imprimé.
Mahadevan a imaginé cette technique de mémoire mécanique à l'aide d'une simple coupelle de fruits posée à l'envers, ajoute Harvard. En effet, les images de démonstration le prouvent : en faisant pression de chaque côté de la coupelle, les chercheurs l'ont marqué à l'aide d'un stylet, pour faire ressortir des points saillants, à la manière de l'écriture braille sur une feuille.
Une fois la pression relâchée, la coupelle, ou la coquille, conserve ces points saillants. Pour les effacer, il est nécessaire d'étirer la matière élastique. Cette simple expérience physique et mécanique ne semble pas avoir beaucoup de rapports avec le braille pour le moment.
L'équipe assure cependant qu'il est désormais nécessaire de se pencher sur un moyen d'inclure celui-ci au sein d'un ensemble de tâches informatiques, pour l'automatiser et ainsi parvenir à une forme de « braille reprogrammable ».
La recherche a réuni Jun Young Chung, le professeur Ashkan Vaziri et Lakshminarayanan Mahadevan.
Voir le site Internet
Article communiqué par Vincent Hoefman
L'actualité francophone du handicap visuel
sur facebook: @cecitroc-infos
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Des masseurs aveugles dans les entreprises pour le bien-être des salariés
Le bien-être en entreprise est un concept qui se développe. Le massage fait partie des méthodes développées pour éliminer ou mieux gérer le stress. Des praticiens déficients visuels vont dans les entreprises masser.
Des aveugles formés aux techniques de massages
Venus d'horizons différents, les sept praticiens de la jeune société AlterMassage, agrée Entreprise Solidaire d'Utilité Sociale (ESS), tous aveugles ou mal voyants ont été formés aux massages -non médicaux- mais de bien-être.
‘Une plus grande confiance entre leurs mains
Pierre-Louis Jominy reconnait que son handicap plutôt que d'être un frein est un plus pour son activité. Apres une mise en confiance, ses patients se livrent à lui...
Retrouvez Pierre-Louis Jominy d'AlterMassage au micro d'Emmanuel Moreau
Emmanuel Moreau
Chroniqueur de France-Inter.
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Rendre la vue aux aveugles
Par Florence Pinaud | 23/08/2018, 6:30
Entre la rétine bionique, la correction génétique et la régénérescence cellulaire, on peut penser qu'il sera possible d'améliorer nettement la vision des malvoyants d'ici 2030. Les nouveaux miracles de la médecine Un des rêves les plus fous de la médecine : rendre la vue. Les premiers succès arrivent avec des essais cliniques de rétines artificielles, des thérapies géniques et des cellules souches. En mars dernier, l'hôpital ophtalmologique Moorfields de Londres a annoncé avoir rendu la vue à des malvoyants. Avec des patchs de cellules souches insérés sous leurs rétines, deux patients ont pu se remettre à lire, alors qu'ils n'y arrivaient plus du tout. Ce résultat dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est le premier succès des cellules souches sur une atteinte visuelle profonde. Pour y parvenir, les chercheurs ont cultivé des cellules embryonnaires et les ont transformées en cellules rétiniennes afin de remplacer celles endommagées par la DMLA.
Ce transplant par « donneur » implique de modérer le système immunitaire du patient afin de réduire les phénomènes de rejet. Mais dans la rétine comme dans le cerveau, le système immunitaire est beaucoup moins agressif et le patch rétinien n'a pas nécessité de traitement lourd pour être toléré. Selon les spécialistes des cellules souches, ce succès laisse présager d'autres possibilités régénératives dans le cadre de maladies du cerveau comme celle de Parkinson.
Vision bionique
Sur le traitement des affections visuelles, la France est plutôt en avance. Déjà, les systèmes de vision bionique de Pixium Vision améliorent l'acuité visuelle de patients depuis 2014. Au fil des essais, la société a affiné les performances de ses implants électroniques. Elle a levé 10,6 millions d'euros en mai 2018 pour déployer son implant de nouvelle génération.
Destiné à permettre aux malvoyants atteints de DMLA sèche de distinguer des images, son dispositif médical Prima est constitué d'une mini-caméra fixée sur les lunettes du patient. Celle-ci transmet les images vidéo à un ordinateur de poche, qui les transforme en informations neurologiques avant de les renvoyer par laser infrarouge à un implant fixé sous la rétine. En bout de chaîne, l'implant stimule directement les nerfs optiques pour que le patient puisse réapprendre à voir.
Si la startup a obtenu le feu vert européen et le forfait innovation pour son premier système Iris II, ses implants ont montré une durée de vie plus courte que prévu et elle améliore actuellement leur résistance au temps. Elle est en attente de la décision des autorités réglementaires pour avancer.
Sur le marché mondial de la cécité, l'autre grand nom de la vision bionique est le dispositif Argus II de l'américain Second Sight, autorisé par la FDA (Food and Drug Administration) depuis 2013. S'il comporte deux fois moins d'électrodes que l'Iris, sa commercialisation est déjà bien avancée.
Thérapie génique contre cécité
Une partie des affections visuelles étant d'origine génétique, les chercheurs ont aussi recours à la thérapie génique pour lutter contre la cécité. En France, GenSight Biologics vient d'annoncer les résultats de son essai clinique de phase III sur le traitement GS010 pour des patients atteints de la maladie de Leber. Cette neuropathie optique héréditaire, considérée comme une maladie rare, fait brutalement chuter la vue jusqu'à la quasi-cécité.
Suite à l'injection de sa formule dans un des deux yeux des 37 patients (pour comparer l'effet), GenSight a enregistré des améliorations significatives, de l'ordre de 11 lettres ETDRS [échelle mesurant l'acuité visuelle, ndlr]. Le résultat troublant de l'étude est que l'œil non traité de chaque patient a aussi gagné en acuité visuelle, révélant un drôle de transfert de compétences visuelles à explorer.
Pour le CEO de GenSight, Bernard Gilly (également cofondateur de Pixium Vision), ces résultats pourraient amener rapidement le GS010 sur le marché, le transformant en première thérapie génique française commercialisée. La maladie de Leber provoque la cécité partielle de 1.500 personnes en Europe et aux États-Unis chaque année.
« Notre deuxième candidat est basé sur une protéine que la lumière active et qui pourrait remplacer les photorécepteurs de la rétine, détruits par la DMLA ou la rétinite pigmentaire, explique Bernard Gilly. C'est un traitement simple à administrer et nous allons entrer en essai clinique en Grande-Bretagne. »
En France, l'autre jeune pousse de thérapie génique contre la cécité est Horama. Créée en 2014 par des chercheurs de l'Inserm et du CHU de Nantes, elle développe notamment un candidat pour soigner la rétinite pigmentaire : HORA-PDE6B. Ce candidat a reçu l'autorisation d'entrer en essai de phase I/II en octobre 2017.
Entre la rétine bionique, la correction génétique et la régénérescence cellulaire, on peut penser qu'il sera possible d'améliorer nettement la vision des malvoyants d'ici 2030.
Prophesee imite l'œil, pour hommes et machines
La deep tech française Prophesee, ex-Chronocam, est en train de révolutionner la vision artificielle avec une technologie unique au monde, issue en partie des travaux sur l'œil humain menés par la recherche publique (Institut de la vision, CNRS, CEA, UPMC, Inserm). La startup vient de lever 19 millions de dollars, portant à 40 millions le total depuis trois ans. Basée à Paris et dotée de bureaux au Japon et aux États-Unis, Prophesee emploie 75 ingénieurs et détient plus de 50 brevets internationaux.
Son innovation imite l'œil et le cerveau humain pour permettre aux machines de voir ce qui leur était auparavant invisible grâce à sa capacité de traitement de vision extrêmement rapide, équivalente à 10.000 images par seconde. Autrement dit, elle permet aux capteurs et aux caméras de voir et d'analyser ce que l'œil humain et les capteurs actuellement disponibles sur le marché ne peuvent percevoir. La startup est notamment à l'origine de la première rétine artificielle en silicium, qui est aujourd'hui commercialisée pour des systèmes de restauration de la vue pour les aveugles.
Mais les potentielles applications de cette technologie de rupture s'étendent à de nombreux domaines. Si bien que Prophesee ambitionne d'ouvrir une nouvelle ère de vision artificielle pour les machines, qu'il s'agisse de véhicules autonomes, de robotique, de drones, d'automatisation industrielle ou encore d'objets connectés. Les 19 millions de dollars levés cette année serviront à accélérer la phase de déploiement de la technologie dans les secteurs ciblés par la startup.
« Nous avons désormais les moyens nécessaires pour passer rapidement du stade de développement technologique à la phase de déploiement », affirme Luca Verre, cofondateur et Pdg de Prophesee.
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Projet OPALINe – Pour une meilleure accessibilité des ebooks
Le livres adaptés aux déficients visuels se développent mais à un rythme insuffisant.
Selon l’organisation BrailleNet, seulement 8% des livres disponibles dans le commerce existent dans une version accessible (braille, audio, gros caractère…).
Pour pallier à ce manque le projet OPALINe se met en place avec divers acteurs de l’industrie de l’édition.
OPALINe une réponse à la pénurie
Dans une interview accordée à Idboox par Laurent Le Meur, il y a quelques mois, le Directeur de EDRLab tirait la sonnette d’alarme et annonçait la mise en place d’OPALINe pour en finir avec la Book Famine (lire notre article). Ce projet est financé à 45% par BpiFrance.
OPALINe les grandes lignes
Alors en quoi consiste ce projet ? BrailleNet fait le point et explique simplement les buts à atteindre.
Le projet OPALINe (Outils Pour l’Accessibilité des Livres Numériques) se donne pour objectif de développer des outils, afin d’apporter une réponse technique à cette « Book Famine ».
Pour travailler sur ce dossier, plusieurs partenaires se sont associés : BrailleNet est le coordinateur, participe à l’ensemble des développements, l’Inria, avec l’équipe AlMaNaCh, spécialisée en traitement automatiquement des langues, EDRLab, l’association qui promeut le format EPUB en Europe et, FeniXX, qui numérise et commercialise des livres du 20e siècle introuvables en librairie.
Chaque partenaire a un rôle précis : l’Inria, va permettre d’enrichir et de structurer automatiquement des livres numériques grâce à un logiciel, pour accélérer certaines étapes du processus d’adaptation des livres en numérique;
Une plateforme d’édition collaborative sur le Web et Opensource, va permettre à plusieurs personnes de travailler sur un même livre ; pour générer un outil de transcription en braille (numérique et imprimé) supportant pleinement les spécifications du code braille français.
EDRLab, développe des outils d’audit et d’assistance pour la vérification de l’accessibilité de livres numériques et des applications de lecture sur mobile et sur PC.
Enfin, le tout sera testé et validé, par BrailleNet et FeniXX.
Espérons qu’à la prochaine rentrée littéraire tout le processus sera en place pour qu’enfin les ebooks permettent une véritable accessibilité aux publics empêchés.
source : www.idboox.com
Suivez les informations sur la déficience visuelle sur
https://mobile.twitter.com/ceci_info
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Audiomovies en quelques mots
Audiomovies est une plateforme de films audio décrits en (téléchargement définitif ) entièrement dédiée exclusivement à un public non et mal voyants mais aussi un espace d'échange et de dialogue via son forum.
Que propose Audiomovies ?
Audiomovies permet d'accéder à un catalogue de films récents audio décrits classés par catégorie tout comme un site classique .
les films sont accessibles en quelques clics après inscription sur le site et téléchargeables sur le support de votre choix (disque dur , tablette ou smartphone ) .
De plus les films seront proposés sous deux versions :
- une version complète ( vidéo ( HD ) + bande son + audio description ) pour le public malvoyant désireux de disposer du film avec une aide supplémentaire pour bien comprendre le film.
- une version audio ( bande son + audio description ) sur un modèle podcast, idéal pour les personnes non voyantes qui voudront profiter d'un film sur leur smartphone de la même manière qu'ils le feraient pour un livre audio.
Au moins 200 films pour commencer.
Grace à une collaboration avec des sociétés de distribution de films, Audiomovies pourra vous proposer au minimum 200 films audio décrits de
tout styles.
Mais ce n'est qu'un début car nous espérons pouvoir travailler avec des géants tels que Netflix , Gaumont , Universal , France télévision , Canal + et dépasser le cap de 2000 films .
De plus grâce à ces collaborations nous aurons un accès aux films sortis les plus récents ce qui nous permettra de continuellement renouveler notre catalogue.
Pourquoi ce projet ?
Suite à une opération des yeux pendant sa période de convalescence le créateur de ce projet a été dans l'incapacité d'utiliser ses yeux
pendant 1 mois ce qui l'a sensibilisé au handicap de la déficience visuelle.
Grand amateur de cinéma il c'est d'abord demandé comment fait une personne non voyante pour comprendre un film et à commencer à s'intéresser à l'audio description.
C'est ensuite en cherchant à en trouver qu'il c'est rendu compte qu'il n'existe aucune plateforme en proposant .
La il a été choqué de constater que ce public ne puisse pas accéder à des films de la même manière que pourrait le faire un bien voyant
et l'idée lui est venue de créer une plateforme identique à une plateforme classique mais qui ne proposera que des films audio décrits.
Le soutien des associations et fédérations
Ce projet est soutenu par plusieurs associations dont l'Unadev , Eclipse voir autrement , Chrisbraille , La luciole mais également la fondation J'accède , la CNC , et la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France.
nous sommes également suivi par la plateforme BGE Accès Conseil et Initiative Marseille Métropole pour le développement post création Nous serons bientôt hébergés et conseillés par la plateforme le Carburateur qui va nous suivre dans la mise en relation et la visibilité du projet.
Notre but
Audiomovies a pour but de s'intéresser à l'ensemble du public non et mal voyants francophone ( France Belgique , Quebec , pays du Maghreb , Afrique , exilés etc ) et devenir le leader français des films audio décrits.
Ainsi avec force du nombre nous aurons les meilleurs arguments pour prendre contacts avec les géants du cinéma et proposer à notre public une gamme encore plus large de films.
Une plateforme de films mais pas que ..
En effet nous ne pouvions pas créer cette plateforme sans prendre en considération l'aspect social de ce projet.
C'est pourquoi en rajoutant le forum nous tenions a ce que cette plateforme soit aussi un lieu d'échange.
Grace au forum les personnes pourront donner leur avis sur les films qu'ils ont aimés ou pas , dire ce qu'il pense de l'audio description,
ou même s'échanger des bons plans comme des liste de cinémas équipés par exemple.
Audiomovies s'insère bien entendu dans un processus inclusif de personnes déficientes visuelles par le travail.
Ainsi Audiomovies se veut non seulement comme une plateforme de films mais aussi un lieu qui leur soit spécialement dédié et ou le public déficient visuel se sentira chez lui.
Et d'autres idées encore
Pour devenir une plateforme vraiment utile nous restons à l'écoute de vos demande et nous pensons plus tard proposer une plateforme d'hébergement de films audio décrits au service de sociétés. Nous étudions aussi la possibilité de proposer des packs de films de films audio décrits pour des sociétés externes (transports , écoles , université de langues).
Besoin de nous faire connaitre
Ce projet ne pourra pas exister sans votre participation aussi je vous invite a rejoindre notre page facebook ou twitter et à vous inscrire sur notre site www.audiomovies.fr
Plateforme de films audio décrits en VOD pour un public non et malvoyants
Vous souhaitez en savoir plus sur Audiomovies :
abonnez vous sur nos chaines
Facebook : @Audiomovies1
Twitter : @Audiomovies_
Instagram : @audiomovies
Vous souhaitez nous soutenir financièrement :
Rejoignez notre opération de crowdfunding sur la page :
https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/audiomovies-premiere-plateforme-de-films-audiodecrits-pour-public-non-voyants
On compte sur vous !!
Yves barbotin
Créateur et dirigeant
Sté Audiomomovies
06 45 61 97 53
Dirigeant Sté Audiomovies
Contact (chez) audiomovies.fr
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Des châteaux accessibles à tous
(la nouvelle république, @cecitroc-infos)
Publié le 28/08/2018 à 04:55 |
En, 2014, le château d’Amboise, labellisé pour l’accueil du public handicapé, a fait construire un ascenseur qui dessert plusieurs niveaux." prevnext Les grands sites historiques ont redoublé d’efforts en Touraine, depuis une dizaine d’années, pour accueillir, tant que possible, tous les publics.
Depuis le 1er janvier 2015, les établissements recevant du public (ERP) doivent être accessibles aux personnes handicapées et à mobilité réduite. Si les magasins, les restaurants, les salles des fêtes, les organismes administratifs, les cabinets médicaux, et bien d’autres lieux accueillant du public se sont mis aux normes sans difficultés depuis des années, pour une catégorie d’ERP, les choses étaient moins évidentes. Il s’agit des monuments historiques.
D’ailleurs, la loi prévoit à leur intention des dérogations possibles à l’accessibilité des handicapés, à titre exceptionnel, aux motifs suivants : « impossibilité technique due au terrain, à l’environnement du bâtiment, à des contraintes liées à la préservation du patrimoine architectural, lorsqu’un bâtiment est classé ou inscrit au titre des monuments historiques… »
Au demeurant, en faisant le tour des châteaux du département ouverts au public, on constate que les monuments, qu’ils soient publics ou privés, donnent plutôt l’exemple. Les uns et les autres ont redoublé d’efforts depuis une dizaine d’années pour accueillir autant que faire se peut, tous les publics, et pour que ceux-ci bénéficient de visites adaptées à leur handicap.
À Chenonceau, premier monument visité du département, les personnes à mobilité réduite (PMR) peuvent réserver un fauteuil roulant gratuitement et disposent d’une rampe aménagée, pour accéder facilement au rez-de-chaussée du monument. La visite vidéo-guidée, proposée gracieusement aussi, permet de visualiser chacune des pièces du château. Ici, comme dans d’autres sites, boutique, restaurants et toilettes sont adaptés à l’accueil des PMR, ainsi que les jardins. A propos de jardins, à Villandry, un parcours adapté a été mis en place afin que les visiteurs puissent accéder par des pentes douces au potager, aux terrasses et aux jardins, en évitant les escaliers.
La plupart des monuments sont labellisés pour l’accueil du public handicapé, au titre des quatre formes de handicap, auditif, mental, moteur et visuel. Ainsi, à Langeais, des fiches en braille et des plans thermo-gonflés sont disponibles. Pour les visiteurs en situation de handicap mental, des fiches de visites adaptées sont à la disposition des accompagnateurs.
A Chinon un ascenseur dans la ville Ces mises aux normes et ces facilitations d’accès pour tous, nécessitent parfois de lourds investissements. Ce fut le cas au château d’Amboise qui a installé en 2014 un ascenseur qui dessert plusieurs niveaux. « Nous travaillons toujours sur le projet d’un ascenseur qui reliera le centre-ville à la billetterie, les études sont en cours, l’objectif est une mise en service à l’horizon de trois ans » indique Samuel Buchwalder, responsable de la communication. Au Clos Lucé voisin, c’est à l’automne 2016 qu’un ascenseur était aménagé pour relier le parc au sous-sol où sont présentées les maquettes de Léonard de Vinci.
À la forteresse royale de Chinon, site escarpé s’il en est, et qui a triplé son espace de périmètre de visite entre 2000 et 2010, le propriétaire, le Département, a souhaité garantir un accueil touristique pour tous, alors que la configuration naturelle du site ne le permettait pas. Même si l’accès aux différentes tours médiévales reste impossible aux personnes à mobilité réduite, des efforts ont été entrepris, dès 2008, avec la mise en place d’une liaison, par la Ville, par l’ascenseur qui permet d’accéder à la forteresse depuis la ville basse. À la forteresse, de nombreux aménagements ont été réalisés depuis, ce qui a lui valu d’obtenir le label « Tourisme et Handicap » en 2016.
Ce label « Tourisme et Handicap », marque d’État, le château d’Azay-le-Rideau l’a décroché le 9 juillet dernier. Il est accordé pour une durée de cinq ans, avant une nouvelle évaluation.
Pascal LANDRE
Journaliste, rédaction de Tours
Article communiqué par Vincent Hoefman
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