Sommaire de ce numéro

  1. Notre agenda.
  2. Le mot de la présidente.
  3. Prochaine sortie avec le CREPAN.
  4. Prochain spectacle en audiodescription à la Comédie de Caen.
  5. Compte-rendu de la visite descriptive au musée des Beaux-Arts du 16 novembre 2019.
  6. Compte-rendu de la visite descriptive au musée de Normandie de l'exposition Caen en images.
  7. Compte-rendu de la visite descriptive au musée des Beaux-Arts du 14 décembre 2019.
  8. DMLA : une découverte décisive pour retrouver la vue ?
  9. Les chercheurs découvrent les trois types de cellules capables de distinguer le jour de la nuit.
  10. Une application pour contrôler l'accessibilité des livres numériques.
  11. Proposition d'atelier de modelage.

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Notre agenda

  • Jeudi 9 janvier de 13h30 à 15h30 : rencontre avec les élèves du lycée Marie curie de Vire sur le thème du toucher au musée de Normandie.
  • Samedi 18 janvier 2020 à 11h15 : Visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen.
  • Samedi 25 janvier 2020 à 14h30 : prochaine sortie avec le CREPAN.
  • Jeudi 30 janvier 2020 de 14h00 à 17h00 : atelier sur l’accessibilité du site internet de Twisto.
  • Vendredi 31 janvier 2020 à 20h : le royaume des animaux à la Comédie de Caen.
  • Mardi 4 février 2020 de 14h à 17h : sensibilisation à l'IRTS.
  • Samedi 8 février 2020 de 9h30 à 12h : assemblée générale de l'association Cécitix.
  • Jeudi 13 février 2020 de 8h30 à 11h30 : atelier sur l’application mobile Twisto.
  • Samedi 15 février 2020 à 11h15 : Visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen.

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Le mot de la présidente

Chères lectrices, chers lecteurs,

L’heure d’une nouvelle année ayant sonné, je vous présente mes meilleurs vœux pour 2020.

Pour Cécitix, les activités sont toujours aussi variées et nous demandent toujours plus de temps et d’investissement. D’ores et déjà, des interventions de sensibilisation au handicap visuel sont programmées, et des projets de plans en relief sont à l’étude. Nous préparons notamment une mise à jour de l’atlas tactile et en couleurs de la ville de Caen suite à l’élargissement de la Communauté Urbaine et à l’installation du nouveau Tramway.

Nous demeurons également vigilants lorsque de grands travaux bouleversent notre paysage urbain comme sur le boulevard Maréchal Leclerc ou place de la République.

Cette année 2020 va également voir réapparaître les commissions Tourisme et Handicap qui avaient été mises de côté depuis le désistement de la région et de la DIRECCTE.

Par ailleurs, nous poursuivons nos visites au musée des Beaux-Arts de Caen qui propose tous les un à deux mois environ une description d’une œuvre ou d’une exposition. Chacun y est le bienvenu et je vous encourage à venir faire l’expérience de ces visites un peu particulières.

Comme chaque année, nous organisons notre assemblée générale, à laquelle vous pouvez assister si vous le souhaitez. Elle se tiendra le samedi 8 février 2020 au matin. En outre, tous les soutiens étant les bienvenus, nous vous invitons à adhérer à l’association en nous retournant le formulaire que vous trouverez en cliquant sur le lien suivant :
Pour nous rejoindre

Pour bien débuter cette année 2020, je vous souhaite une bonne lecture, espérant que nos comptes-rendus et nos divers articles aiguiseront votre curiosité.

La présidente, Emmanuelle Gousset

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Prochaine sortie avec le CREPAN

Le Plage Bar Zoom du CREPAN n°51 aura lieu le Samedi 25 janvier 2020.
Rendez-vous à 14h30 à l’Ehpad Orpea Beaulieu, 53 bd Georges Pompidou à Caen.

Après 50 PBZ, rencontre exceptionnelle avec Francis BENARD , Professeur honoraire à l’Université de Caen : QUAND LA MER SE RETIRE.

Réservation auprès d’Annick NOËL, annicknoel (chez) wanadoo.fr ou 02 31 84 11 18
Les inscriptions seront prises en compte dans leur ordre d’arrivée, le nombre de places étant limité.

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Prochain spectacle en audiodescription à la Comédie de Caen

LE ROYAUME DES ANIMAUX
Texte ROLAND SCHIMMELPFENNIG
Mise en scène ÉLISE VIGIER ET MARCIAL DI FONZO BO

Distribution

Avec Gautier Boxebeld, Marcial Di Fonzo Bo, Pierre Maillet, Marlène Saldana, Thomas Scimeca, Élise Vigier, Bafang

Production Comédie de Caen-CDN de Normandie
Coproduction MAC Créteil, Le Volcan-Scène Nationale du Havre, Le Théâtre des Célestins, Les Théâtres-Marseille

Le Royaume des animaux est une comédie musicale que jouent depuis six ans des comédiens portant des masques d’animaux. Mais la pièce va bientôt être remplacée par une autre : Le Jardin des choses. Le Zèbre, le Lion et l’Antilope vivent assez mal leur prochaine transformation en Grillepain, Bouteille de ketchup ou Moulin à poivre, d’autant que tous ne seront pas de l’aventure… Le climat d’incertitude qui s’installe avive les rivalités, réveille les instincts.
La fable se fait grinçante et les discours véhiculés par les animaux finissent par concerner leurs interprètes et interrogent l’humain et notre modèle de société. Roland Schimmelpfenning, grand nom du théâtre allemand d’aujourd’hui, saisit cette vie de troupe que connaissent bien Élise Vigier, Marcial Di Fonzo Bo et Pierre Maillet, rejoints pour cette nouvelle aventure, par les acteurs et performeurs Gautier Boxebeld, Marlène Saldana et Thomas Scimeca.

Représentations
Durée : 1H30
Lieu :
Théâtre d’Hérouville
31/01/2020 – 20h
Sur réservation.

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Compte-rendu de la visite descriptive au musée des Beaux-Arts du 16 novembre 2019

Cette seconde visite de la saison a réuni une douzaine de participants autour de Lise, notre conférencière.

Pour parvenir jusqu'à La Tireuse de Cartes de Jean Metzinger, objet de la description, Lise nous entraîne dans la salle du fond, en rez-de-jardin.
Cette salle a été créée il y a 3 ans pour présenter des tableaux mais aussi, sous vitrines, des sculptures, des objets d'art. Sur la droite, tout au fond, une vitrine présente de nombreux objets d'art africain légués au musée par Yvonne Guégan, qui les tenait de son grand-père Louis Petit, ethnologue. C'est une salle destinée aux cubistes, mais en fait on est dans le post-cubisme, après Picasso et Braque.

Metzinger est né à Nantes en 1883, mort à Paris en 1956. Il a fait partie du groupe de la « section d'or » ou de Puteaux créé en 1911. A Puteaux vivaient les frères Duchamp. C'est autour d'eux que des artistes comme Delaunay, Kupka, Le Fauconnier se rassemblaient pour parler cubisme.
Picasso, Braque, alors au bateau lavoir, inspiraient ces jeunes artistes. On dit souvent que c'est Picasso et ses demoiselles d'Avignon qui ont fait démarrer le cubisme, puis Braque avec son grand nu. Mais ces deux peintres ne réfléchissaient pas à leurs œuvres.
C'est Jean Metzinger et Albert Gleizes qui vont écrire un traité du cubisme en 1912. Ils vont réfléchir à la géométrie dans la peinture et au nombre d'or. D'où leur nom de « section d'or ».
Le nombre d'or (1,618...) est le nombre de l'équilibre géométrique dans la nature.

La Tireuse de Cartes a été Peint entre 1915 et 1919. Il résume la fin de la carrière de Metzinger. Au début il travaillait comme les néo-impressionnistes avec de petits points. Puis il va peindre du fauve pour finalement se tourner vers le cubisme.
La Femme du tableau est en robe bustier bleu, bras et épaules nus. La robe de la femme est pleine de formes géométriques, de plissés, avec des couleurs bleu, gris, vert. La lumière vient du haut, et les ombres formées par les figures sur la robe montrent que la femme est assise.
Dans sa main gauche devant sa poitrine, elle tient trois cartes face cachée. Son bras droit est tendu vers le bas, vers la table qui est en bas à gauche du tableau. Sur cette table, il y a le tapis vert et cinq cartes. La main droite de la femme s'apprête à y poser une sixième carte.
La femme prend toute la hauteur du tableau. Sachant qu'elle est assise, cela lui donne une stature imposante.

Comme tout est imbriqué, il n'y a pas d'impression de profondeur. Ainsi, le plateau de la table semble vertical.
Derrière la femme, mais en apparence sur le même plan, il y a une table, ou plus vraisemblablement une cheminée. Dessus, on voit une tasse et une soucoupe tout à fait à gauche, puis une lampe, près du visage de la femme. Et à droite de son visage, un vase.

Le visage est à la fois de face et de profile. Le côté droit est plus clair, la face étant coupée en deux par une ligne verticale. Un trait symbolise le front l'autre le nez.
L'œil en grain de café, le visage fait de lignes droites et d'angles évoquent les masques africains.
Les lignes sont décalées et les formes un peu dysproportionnées.

Les cubistes vont éclater le synthétique (1912-1914), où les artistes ajoutent des collages. Le cubisme s'arrête avec la guerre, de nombreux artistes étant mobilisés.
Metzinger va se détacher de l'influence de Braque et Picasso pour un cubisme traditionnel et classique, avec des formes rationnelles, et une lumière marquée. Les formes ici sont aiguës, comme une mosaïque, mais les couleurs sont douces.

Les tableaux cubistes sont plus philosophiques que symboliques. C'est l'étude de l'espace et de la forme. Le sujet n'est pas l'objet de l'œuvre.

En conclusion de cette description Lise a évoqué les différents mouvements en peinture (pointillisme, divisionnisme, futurisme).

Ce fut une nouvelle découverte d’un mouvement particulier qui méritait bien la lumineuse explication de notre guide. Nous remercions Lise pour son travail d’adaptation tactile particulièrement délicat pour cette œuvre foisonnante de lignes.
Prochaines visites descriptives au musée des Beaux-Arts, le samedi à 11h15 :
18 janvier 2020 : L’Huître et les plaideurs par Ribot
15 février 2020 : Tintoret et Véronèse, intrigues et instabilités picturales
14 mars 2020 : Le Vœu de Louis XIII par Champaigne.

Rédigé par emmanuelle Gousset

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Compte-rendu de la visite descriptive au musée de Normandie de l'exposition Caen en images

Le samedi 16 novembre 2019, Simon Lhenri, médiateur du musée de Normandie, proposait une visite les yeux bandés de l'exposition « Caen en image, du 19e siècle à la reconstruction ». Neuf personnes voyantes se sont prêtées au jeu en formant des binômes constitués d'une personne aux yeux bandés et d'un guide. La dixième participante étant moi-même, vous comprendrez bien que je n’ai pas joué le rôle de guide…

Au premier arrêt, Simon demande à une personne qui voit de décrire l'objet devant nous. C'est une peinture, ovale, assez grande, représentant un homme, en tenue bleue, des fleurs de lys, une couronne, un sceptre sur un coussin, des drapés rouges, brodés d'or. D'autres hommes lui tendent des clés. On voit aussi des clochers, un cours d'eau.
C'est une huile sur bois du 17e siècle, qui représente Louis XIII qui se fait remettre les clés de la ville par les échevins.

C'est la première vue de la ville de Caen qu'on reconnaît à ses clochers, ceux de l'Abbaye aux Hommes, de l'Eglise Saint-Jean, le donjon du château et les remparts. On y voit aussi le pont de Vaucelles de l'époque.

L'œuvre suivante a été reproduite en relief. Simon remercie Cécitix de lui avoir donné la possibilité de réaliser plusieurs représentations tactiles. Cette peinture de Nicolas-Marie Ozanne de 1787, figure le port de Caen vu de la Prairie. On y voit à l'arrière-plan la ville qu'on reconnaît aux deux clochers de l'Eglise Saint-Jean : l'un complet et l'autre inachevé. Le premier plan représente un homme avec une brouette. Le tableau montre l'économie locale, les travaux de construction du port.
Nicolas-Marie Ozanne était ingénieur de la Marine et a réalisé des plans du port pour le Roi.

La deuxième œuvre se trouve dans une salle qui rassemble des représentations de la ville vue par les artistes, mais pas forcément des reproductions de la réalité.
On y trouve aussi des photographies. L'exposition a d'ailleurs été composée avec l'ARDI.

Ferdinand Tillard, photographe, s'est installé en 1855 sur l'Eglise Saint-Etienne le Vieux (en face de l'Abbaye aux Hommes) et a fait un tour complet. Il a donc obtenu un panorama. Malheureusement toutes les photos de ce panorama n'ont pas pu être retrouvées.
On reconnaît sur ces photos les Eglises Saint-Nicolas, Saint-Jean, l'Abbaye aux Dames.

Dans le couloir suivant, sont présentés les regards des Anglais sur la ville de Caen.
Les Anglais s'intéressaient à la Normandie en tant que source de leurs origines et de leur histoire.
Ce n'est qu'après les guerres napoléoniennes, vers 1815, que les Anglais viennent à Caen pour dessiner ou peindre la ville, le patrimoine.
Deux lithographies de Richard Parkes Bonington, d'environ 20cm de large par 30cm de haut, représentent la rue Saint-Pierre (Eglise Saint-Sauveur, maisons à colombages). L'artiste y montre en outre les habitants. Les aristocrates anglais terminaient généralement à Caen leur « Grand Tour » et rapportaient en Angleterre leurs dessins.

Nous nous arrêtons ensuite devant une peinture de William Fowler. Elle représente, au fond, l'Eglise Saint-Pierre. Devant et à gauche, on voit les habitations, ainsi qu'une tour très endommagée. Un petit pont en bois enjambe une rivière. L'artiste a représenté des femmes en costumes traditionnels, probablement pas en usage alors. Au fond sont représentées des habitations et de la végétation. Au premier plan, une femme lave son linge.
William Fowler représente beaucoup de végétation alors qu'on est dans le centre-ville, au bord de l'Odon, près de la tour Leroy, plus dégradée ici qu'elle ne l'a jamais été en réalité.
Ce tableau montre l'interprétation que les artistes peuvent faire de ce qu'ils perçoivent de la ville.

Après les Anglais, grâce à la Société des Antiquaires Normands les Français se sont attachés à préserver et représenter leur patrimoine.
La Société des Antiquaires Normands, à l'époque, était une société d'historiens. Elle a réalisé et conservé des plans et dessins de nombreux bâtiments de la ville qui n'existent plus forcément aujourd'hui.

La suite de notre visite nous amène en plein centre de l'exposition. Nous y découvrons trois peintures. La plus grande, au centre, mesure 1,50M de haut par 2,50M de long. Cette œuvre, d'Albert Schwendy, est une huile sur toile de 1783. Elle représente l'Eglise Saint-Pierre, la Petit Orne à ses pieds et une scène de marché sur la gauche.
Albert Schwendy est un peintre allemand qui a fait son « Grand Tour ».
En rentrant, il a peint ce tableau en 1873, alors que la petite Orne était déjà recouverte. Le ciel est très sombre, très tourmenté, donnant un air très romantique.

Les deux autres peintures représentent cette Eglise, sous le même angle. L'une d'elle, de Budin, montre la tour Leroy. C'est ce tableau qui a inspiré Albert Schwendy. La plus réaliste est celle de Victor Théophile Tesnière.
Sur celle de Budin, on voit le pont Saint-Pierre, avec des boutiques dessus, comme à l'époque.

Nous poursuivons par une série de quatre tableaux représentant la ville qui change : des tableaux de Lépine, Tesnière et Géo Lefèvre.
Tesnière représente des canaux avec des bateaux à voile et à moteur.
Stanislas Victor Lépine a fait ses études à Paris, mais est revenu à Caen peindre les activités du port. Le bassin Saint-Pierre avec de nombreux bateaux amarrés. Le bassin était alors un des plus grands ports de commerce.
Il a également représenté le port vu de la presqu'île. Au loin, on voit un bateau et au loin la presqu'île Saint-Jean.
Lépine va inclure de la vie dans ses peintures, avec des travailleurs, comme un bateau retourné en cours de calfatage, qui semble en flammes.

Un autre tableau, de Géo Lefèvre datant de 1905, représente le port moderne avec les gros bateaux à moteur et les travailleurs.

Nous nous arrêtons devant une autre toile de Géo Lefèvre qui représente les toits enneigés de la ville, vus du toit du théâtre, avec au milieu l'Eglise Saint-Jean.
Un autre artiste, Louis Bulot, a représenté la Prairie gelée, avec des patineurs. En esquisse, au fond, on reconnaît les bâtiments de la ville.

Un nouvel arrêt nous permet de découvrir deux autres artistes de l'association des artistes bas-normands.
Edouard Cortès a réalisé une peinture de la rue Ecuyère en 1940. On identifie cette rue à l'abbaye aux Hommes au fond.
Louis-Edouard Garrido, peintre très important pour la ville de Caen, a peint trois tableaux qui représentent la ville. Sur l'un d'eux, on voit, Tout à droite, un mur, avec des arbres, un trottoir, et au fond, l'Abbaye aux Hommes. C'est une vue de la rue Caponnière en 1955.
Garrido était le professeur de dessin du lycée Malherbe. Il a intégré l'association des artistes bas-normands, en est devenu président, puis est devenu conservateur...
Nous sommes alors passés à des représentations des batailles de la libération de la ville en 1944.
Géo Lefèvre et Cortès ont représenté l'Eglise Saint-Jean toute seule au milieu de la presqu'île Saint-Jean, tout autour ayant été détruit.
La reconstruction va laisser plus d'espace autour des Eglises qui deviennent des points de circulation.

Nous nous intéressons ensuite à des œuvres d'Yvonne Guégan. Des aquarelles et fusains presque minimalistes représentent les destructions.
Deux toiles sur Isorel évoquent la bataille de Caen. Des soldats, en bas à gauche, sont en train de tirer. Au milieu, un reste de bâtiment.
Les couleurs sont ternes, grises. Sur la seconde, avec les mêmes couleurs, elle représente un paysage de ruine et des corps décharnés victimes de la bataille.

La dernière œuvre que nous étudions est une photographie de Marguerite Vacher prise en 1966 depuis le clocher Saint-Pierre. On y voit la rue Saint-Pierre, les clochers de Saint-Etienne le Vieux, le Vieux Saint-Sauveur, et le quartier tout neuf et carré des Quatrans.

La ville a décidé de ne pas reconstruire Saint-Etienne le Vieux en mémoire des bombardements. Elle sert de lieu de stockage pour les musées. Mais les fientes de pigeons, toxiques, la rendent impraticable sans équipement.

Marguerite Vacher a été un membre important de l'ARDI (Association régionale pour la diffusion de l'image). Elle a beaucoup photographié la reconstruction.
A côté de cette photographie, on en découvre une autre, de la place Courtonne, avec au fond les hauts fourneaux de la SMN.
Marguerite Vacher a aussi photographié les immeubles de l'avenue du 6 juin, l'Université, le centre administratif.

C’est sur ces dernières images de la ville de Caen que s’est achevée cette visite originale d’une exposition remarquable.

Rédigé par emmanuelle Gousset

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Compte-rendu de la visite descriptive au musée des Beaux-Arts du 14 décembre 2019

Dans le cadre de la 28e édition du festival Les Boréales et en partenariat avec la Fondation Hans Hartung & Anna-Eva Bergman, le musée des beaux-arts de Caen expose, jusqu'au 1er mars, une soixantaine de peintures et une vingtaine de dessins inédits relatifs aux voyages entrepris par l’artiste norvégienne au-dessus du cercle polaire arctique en 1950 et 1964.

C'est Adrien qui nous accueille et nous entraîne dans la salle où sont exposés les tableaux et dessins d'Anna Eva Bergman (1909 - 1987).

L'artiste est née en 1909 en Suède. Son père était suédois et sa mère norvégienne.
Alors qu'Anna est encore très jeune, sa mère quitte son père et retourne vivre en Norvège avec la petite.
Par la suite, sa mère, kinésithérapeute, part vivre en Grande-Bretagne, laissant la fillette à ses tantes. Aux 12 ans d'Anna, sa mère revient en Norvège car l'enfant est très malade des poumons et du ventre. Mère et fille voyagent dès lors beaucoup autour de la méditerranée pour faire des cures.

Anna Eva Bergman fait des études d'art pour lesquelles elle se montre assez douée. C'est une femme libre. Très tôt, elle obtient son permis de conduire, et elle se marie en 1929 avec Hans Hartung. Tous deux travaillent ensemble, chacun ayant son propre travail artistique. Très vite Hans Hartung va connaître le succès, Anna restant dans l'ombre.
Lorsque plus tard ils divorcent, Anna rentre au pays. Elle va dès lors avoir un regard engagé notamment sur la montée du nazisme.

En 1950, Anna Eva Bergman entreprend un voyage sous forme de croisière dans la baltique. Chaque escale est consacrée à la visite d'une chapelle et aux prières. Cela l'agace beaucoup. Elle se réfugie souvent sur le pont du navire pour admirer le paysage qui la bouleverse. Le voyage l'emmène jusqu'au nord de la Norvège, à bord du navire le Brand V jusqu'au Cap Nord, puis dans le Finnmark, en camion jusqu’à la frontière finlandaise.
Le bateau remonte vers la Norvège en été, alors que le soleil ne se couche presque jamais. C'est pour elle le symbole du renouveau après la nuit de la guerre.
Comme tous les peintres abstraits des années 1950, Bergman peint de mémoire, à son retour, dans un atelier. Les dernières œuvres de cette inspiration sont d'ailleurs réalisées un an après son retour, Comme le tableau intitulé "Phare" en 1951.
Phare (Conventions) et 1951 Citadelle noire macabre.

C'est ce voyage qui va la convaincre d'abandonner les illustrations et de se remettre à la peinture et aux dessins d'art. Elle va essayer de contracter dans ses dessins tous les paysages qu'elle a pu voir lors de son voyage dans la Baltique.
Ses premiers dessins sont un peu chaotiques car elle découvre dans le Finnmark un paysage envahi d'engins de guerre à l'abandon.

En 1957, elle se remarie avec Hans Hartung. Ensemble, en 1964, ils réalisent un second voyage par l’Express Côtier, jusqu’à la frontière soviétique, au-delà du cap Nord. Une partie du périple se fait dans un petit avion, d’où il est possible de photographier les îles le long du littoral. Ils vont prendre près de mille photos et elle va faire beaucoup de croquis.
C'est à cette occasion qu'elle va s'orienter vers l'abstraction, une expression dépouillée autour des formes simplifiées. Elle associe à des tons sombres l'intégration du métal, or et argent et commence à peindre en grands formats.

Le premier tableau que nous présente Adrien mesure d'ailleurs environ 3 mètres de long et 1,7 de haut.

Ce tableau, que nous découvrons d'abord à travers une représentation tactile, est composé de bandes colorées.
En bas, apparaît une bande de feuille d'or. Au-dessus, elle a appliqué une bande de peinture verte. Puis c'est une bande de peinture rouge qui lui succède, dans laquelle est insérée une bande de feuille d'or. On retrouve donc au-dessus encore une bande de rouge, puis de la feuille d'argent insérée là encore dans le rouge. Si bien qu'en remontant, on trouve encore une bande de peinture rouge. Enfin, tout en haut, C'est de la peinture bleu ciel qui a été appliquée sous forme de grands coups de pinceaux

Dans ce tableau intitulé "Grand Finnmark rouge" (1967), les feuilles d'or et d'argent représentent de la glace en train de fondre. La peinture rouge symbolise la bruyère rouge qui apparaît sous la glace.
Le bleu, c'est le ciel, et le vert en bas, c'est de l'herbe.
Les transitions entre le vert et le rouge se chevauchent un peu. En revanche, Anna Eva Bergman a appliqué la peinture sur les feuilles d'or et d'argent, si bien que les transitions sont assez nettes.
Si on suit la bande de peinture rouge, on trace un S.

Adrien nous présente ensuite un second tableau à l'aide d'un nouveau support tactile. Il s'intitule "Divers horizon du nord".
Anna Eva Bergman n'étant jamais allée dans le Finnmark en hiver, elle l'a imaginé. Comme c'est la nuit perpétuelle, elle montre un ciel tout noir. C'est pourquoi le haut du tableau est entièrement couvert de peinture noire vinyle mate.
En dessous, elle a appliqué de la feuille de cuivre, de la feuille d'or et d'argent. Elle va recouvrir les feuilles d'or, d'argent et de cuivre de peinture qu'elle va ensuite gratter. Elle montre ainsi une croûte terrestre très lumineuse, évoquant la surface lunaire.

'Adrien nous fait toucher la reproduction tactile d'un troisième tableau représentant une barque coupée dans le sens de la largeur. La barque est un symbole fort dans la mythologie nordique. Elle symbolise le passage du Styx. La barque semble glisser sur des eaux invisibles.
C'est une forme très stylisée avec, collés à l'intérieur, des petits carrés de feuilles d'or, d'argent, de cuivre, comme un damier désordonné. Si bien que la barque étincelle, comme un vaisseau spatial.
Tout l'extérieur est noir, sur les côtés gauche et droit et la partie supérieure, formant comme un cadre. La demi barque occupe la majeure partie du tableau.
Pour construire ce tableau, elle a d'abord collé tous les carrés de feuilles d'or et d'argent. C'est ensuite, en peignant le noir autour qu'est apparu la forme de la barque.

Adrien nous présente deux autres tableaux au format portrait, qui mesurent environ 3 mètres de haut par 80 cm de large.
Sur le premier, on a en haut une bande de feuille d’or, puis une bande rugueuse de peinture bleu canard, un peu bleu-vert, et en bas, une bande de feuille d'argent.
Sur le second, une grande partie de peinture noire vinylique couvre le tiers haut du tableau, une fine feuille d’or traverse la toile puis en bas, une grande bande de peinture bleu foncé, bleu outremer.
C'est en fait un diptyque composé du tableau intitulé " Paysage jour" et de celui nommé ("Paysage nuit" (1968).
On est face à une peinture de plus en plus abstraite. Sans les indications du catalogue, il serait difficile d’interpréter la signification de ce diptyque.

Adrien évoque également un autre tableau qui rappelle celui vu plus tôt du Finnmark en hiver. Ici, le haut du tableau est constitué d’une bande de feuille d’or. En dessous, la partie représentant la croûte terrestre ou la surface lunaire, très lumineuse, est plus importante. C’est la représentation du Finnmark en été cette fois.

Notre conférencier nous décrit un tableau assez symbolique de l’œuvre d’Anna-Eva Bergman : une montagne, presque transparente. En fait, elle dilue la peinture vinylique avec de l’eau.
Lors de son premier voyage dans le Finnmark, elle a écrit ceci : « Le plus merveilleux des soleils pendant toute la nuit tandis que nous glissions entre toutes les silhouettes magiques et étranges que sont les Lofoten. Une aventure d’une somptuosité incroyable où les montagnes semblent transparentes. Plus rien n’a d’épaisseur. Tout est comme une vision d’avenir, une possibilité encore pas réalisée. Si l’on veut peindre cela, il faut trouver l’expression qui suggère l’atmosphère, l’effet des couleurs. En aucune façon naturaliste, il faut tout réviser car toute matérialité la gâcherait. »

Ce qui intéresse Anna-Eva Bergman, ce n’est pas de reproduire la réalité des paysages, mais de transmettre l’intention, l’émotion qu’elle a eu en voyant cette montagne. Ici, on a l’impression que la lumière sort des tableaux.

Au fur et à mesure, les peintures d’Anna-Eva Bergman deviennent de plus en plus abstraites, simplifiées à l’extrême, à la fois dans les formes et les couleurs. Dans ses derniers tableaux, on trouve deux ou trois couleurs et avec moins d’effets. A la fin de sa vie, elle utilise du Modeling paste, c’est-à-dire une pâte qui, ajoutée à la peinture, donne un relief à la couleur, un effet de structure à la toile.

Aujourd’hui, les toiles qui n’ont pas été achetées par des particuliers sont exposées à la fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman à Antibes. C’est dans cette ville qu’ils ont vécu la fin de leur vie.

Nous remercions Adrien pour son formidable travail d’adaptation des œuvres dans des textures évoquant les couleurs des tableaux. Ses explications, indispensables pour comprendre le travail de cette artiste singulière, étaient particulièrement claires et pertinentes.

Prochaines visites descriptives au musée des Beaux-Arts, le samedi à 11h15 :
18 janvier 2020 : L’Huître et les plaideurs par Ribot
15 février 2020 : Tintoret et Véronèse, intrigues et instabilités picturales
14 mars 2020 : Le Vœu de Louis XIII par Champaigne

Rédigé par Emmanuelle Gousset

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DMLA : une découverte décisive pour retrouver la vue ?

(Acuité, @cecitroc-infos, repéré par Vincent Hoefman)
06/01/2020 | 08:30

La Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de cécité chez les personnes de plus de 50 ans dans les pays industrialisés. Elle touche près de 67 millions de personnes en Europe, un chiffre qui devrait fortement augmenter d’ici 2050. Une étude (intitulée « Interactions corticales entre prothèse et vision naturelle ») menée par des chercheurs de l’Université Bar-Ilan en Israël et de l’Université de Stanford en Californie, et publiée dans la revue américaine Current Biology, laisse espérer un recouvrement de la vue pour les patients.
La macula est la zone de la rétine où est localisée la DMLA, la vision périphérique restant quant à elle épargnée. L’étude en question part de l’implantation d’une prothèse rétinienne composée de dizaines de petites cellules solaires et d’électrodes, ce qui stimule électriquement les neurones rétiniens restants et améliore sensiblement la vision. La rétine centrale est donc stimulée par une lumière artificielle quand la rétine périphérique est stimulée par la lumière naturelle.

Les chercheurs ont alors souhaité savoir si le cortex visuel pouvait répondre de la même façon à ces deux stimuli simultanés. Ils ont ainsi étudié les interactions corticales entre la vision prothétique et la vision naturelle en se basant sur des potentiels visuels évoqués enregistrés sur des rats sur lesquels des implants sous-rétiniens photovoltaïques ont été implantés.
De grandes similitudes ont alors été observées concernant les interactions des visions naturelle et prothétique, notamment sur l’éclairage de fond. La combinaison de ces deux visions, traitée par le cerveau, pourrait ainsi améliorer la vue pour les patients atteints de DMLA.

Vincent Hoefman
pour une information francophone, plurielle et indépendante du handicap visuel sur facebook: @cecitroc-infos

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Les chercheurs découvrent les trois types de cellules capables de distinguer le jour de la nuit

Pour la première fois, des chercheurs ont découvert chez l'homme trois types de cellules ganglionnaires rétiniennes intrinsèquement photosensibles (ipRGC) capables de détecter la lumière et d'indiquer à notre cerveau s'il fait jour ou nuit. A terme, cette découverte offre de grandes possibilités thérapeutiques.

(pourquoi docteur, @cecitroc-infos, repéré par Vincent Hoefman)
Publié 10.12.2019 à 09h00 | |
Par Raphaëlle de Tappie

Une première mondiale. Pour la première fois, des chercheurs américains ont évalué chez l’homme la réponse à la lumière des cellules ganglionnaires rétiniennes intrinsèquement photosensibles (ipRGC). Ces dernières détectent la lumière et alignent le rythme circadien du cerveau sur notre lumière ambiante. Ils en ont identifié trois types. A terme, cette découverte, parue le 5 décembre dans la revue Science, pourrait aider au développement d’un éclairage thérapeutique pour prendre en charge la dépression, l’insomnie, les migraines ou autres.
Incapables de voir, les personnes aveugles sont pourtant toujours capables d’aligner leur cycle veille-sommeil et leurs rythmes circadiens sur un cycle jour-nuit. Il semblerait que les cellules ipRGC soient responsables de l'envoi de ce signal lumineux au cerveau. Mais si ces cellules avaient déjà été identifiées dans la rétine de souris, elles n’avaient encore jamais été repérées chez l’homme.
Pour leur étude, des chercheurs du Salk Institute ont utilisé une méthode mise au point par des scientifiques de l’université de l’Utah pour garder des échantillons de rétine fonctionnels après la mort du donneur. Ils les ont ensuite placés sur une grille d’électrodes pour étudier leur réaction à la lumière.

Concevoir de meilleurs éclairages

Ils ont ainsi pu découvrir qu’un petit groupe de cellules commençait à trier après 30 secondes d’impulsion lumineuse. Ils ont également observé que les cellules “intrinsèquement photosensibles” étaient les plus sensibles à la lumière bleue, soit celle utilisée dans les lumières LED blanc froid, dans les smartphones et les ordinateurs portables.
Au fil des expériences, ils ont découvert trois types distincts d’ipRGC. Le premier a réagi assez rapidement à la lumière mais a mis beaucoup de temps à s’éteindre. Le deuxième a pris plus de temps pour s’allumer mais aussi très longtemps pour s’éteindre. Le troisième ne réagissait que quand la lumière brillait beaucoup mais s’allumait plus rapidement puis s’éteignait dès que la lumière était éteinte. Ainsi, les ipRGC peuvent combiner leur propre sensibilité à la lumière avec celle détectée par les tiges et les cônes pour ajouter de la luminosité et du contraste à ce que nous voyons, note l'étude.
“Nous sommes devenus pour la plupart une espèce d'intérieur, et nous sommes retirés du cycle naturel de la lumière du jour pendant la journée et de l'obscurité presque totale pendant la nuit (…) Comprendre comment les ipRGC réagissent à la qualité, la quantité, la durée et la séquence de la lumière nous aidera à concevoir un meilleur éclairage pour les unités de soins intensifs néonatals, les unités de soins intensifs, les garderies, les écoles, les usines, les bureaux, les hôpitaux, les maisons de retraite et même la station spatiale”, explique le professeur Salk Satchidananda Panda, auteur principal de l'article.

Développer un éclairage thérapeutique pour traiter certains troubles

“Cela ajoute une autre dimension à la conception de téléviseurs, d'écrans d'ordinateurs et de téléphones intelligents de meilleure qualité, dans lesquels le changement de la proportion de lumière bleue peut amener le cerveau à voir une image comme claire ou sombre”, poursuit-il.
A terme, ces découvertes pourraient également aider à développer un éclairage thérapeutique pour traiter la dépression, l'insomnie, le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH), la douleur migraineuse ou encore les troubles du sommeil chez les patients atteints de maladie d'Alzheimer.
Désormais, les chercheurs comptent étudier le rendement net de ces cellules sous différentes couleurs, intensités et durées de lumière, en comparant par exemple leur réaction à de courtes impulsions lumineuses et à une durée plus longue de quelques minutes. Ils étudieront également à la façon dont les cellules réagissent à des séquences de lumière.

La lumière bleue accélèrerait le vieillissement

“La répétition de ces expériences dans des préparations de rétine de donneurs de différents âges nous aidera également à comprendre si et dans quelle mesure les jeunes et les personnes âgées diffèrent dans leur fonction ipRGC, ce qui peut aider à concevoir un éclairage intérieur pour une meilleure synchronisation jour-nuit en général et peut-être même des applications comme l'amélioration de l'humeur chez les personnes âgées et les patients atteints de démence”, conclut Salk Satchidananda Panda.
Concernant les smartphones, les ordinateurs portables et les appareils ménagers, la lumière bleue qui en émane est régulièrement épinglée par les scientifiques selon qui elle est très néfaste pour la santé.
Récemment, une étude parue dans la revue revue Aging and Mechanisms of Disease montrait ses possibles conséquences négatives sur notre rétine et notre espérance de vie. En effet, en exposant des mouches à la lumière bleue, ils ont remarqué que celles-ci vieillissaient plus vite.

“Nous avions mesuré l'expression de certains gènes chez les vieilles mouches et constaté que la réponse au stress et les gènes protecteurs étaient exprimés si les mouches étaient maintenues en lumière. Nous avons émis l'hypothèse que la lumière régulerait ces gènes. Puis, nous avons commencé à nous demander ce qui est nocif pour elles dans la lumière, et nous avons examiné le spectre de la lumière. Il était très clair que même si la lumière sans bleu raccourcissait légèrement leur durée de vie, seule la lumière bleue raccourcissait considérablement leur durée de vie”, expliquaient les chercheurs, appelant à la fabrication de téléphones qui ajusteraient automatiquement leur affichage en fonction de la durée d'utilisation perçue par la machine. “Ce genre de téléphone pourrait être difficile à fabriquer, mais il aurait probablement un impact important sur la santé”, notaient-ils ainsi.

Vincent Hoefman
pour une information francophone, plurielle et indépendante du handicap visuel sur facebook: @cecitroc-infos

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Une application pour contrôler l'accessibilité des livres numériques

Antoine Oury
- 10.12.2019

Le consortium Daisy travaille depuis des années pour des œuvres écrites plus accessibles, par l'intermédiaire d'adaptations sonores ou l'implémentation de normes et standards. L'outil Ace, présenté depuis plusieurs mois sous la forme d'une ligne de code, est désormais une application pleinement opérationnelle, qui permet de contrôler plusieurs points relatifs à l'accessibilité d'un fichier EPUB.

Le logiciel Ace by DAISY, développé par Romain Deltour, dispose désormais d'une version 1.0, qui vient clore la phase bêta entamée en 2017, tout de même. Il permettra aux développeurs et éditeurs de s'assurer que leur fichier EPUB est bien conforme avec la spécification 1.0 relative au format standard du livre numérique.

L'interface du logiciel rendant l'ensemble plus ergonomique qu'une ligne de code, mais cette dernière restera utile pour automatiser le procédé et l'intégrer dans une série d'opérations.

Améliorer l'accessibilité dans les bibliothèques
Pour le reste, rien n'a vraiment changé par rapport aux objectifs initiaux.
« Accessibility Checker for EPUB », pour Ace, propose toujours une vérification en plusieurs points :

  • des tests d'accessibilités sur les contenus des documents
  • une extraction des métadonnées pour vérifier qu'elles mentionnent l'accessibilité
  • vérification de la structure des documents
  • vérifications des images et des graphiques contenus dans les documents
  • extraction de différents éléments pour une vérification humaine

Il suffit de se rendre sur la page du projet, sur GitHub,
pour en apprendre plus et télécharger l'outil.

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Proposition d'atelier de modelage

Je m'appelle Aline, je suis sculptrice et j'anime des ateliers de modelage propices à créer des temps d'expressions. La pratique du modelage en groupe peut être, en effet, un outil de dialogue et de partage pour différents publics, notamment à des personnes non et malvoyantes. Au vu de l'activité de votre structure, ces ateliers pourraient s'intégrer à votre programmation. Vous pourrez en savoir plus sur mon site Internet illustrant plus en détails mon activité.
https://alinecrouin.wordpress.com/

Je vous invite à me contacter si l'idée d'un atelier vous intéresse, ou pour de plus amples informations.

Aline Crouin
Sculptrice
aline.crouin (chez) hotmail.fr
06.59.24.96.65
https://alinecrouin.wordpress.com/

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