Sommaire de ce numéro
- Notre agenda.
- Prochaine sortie avec le CREPAN.
- Etats Généraux du Handicap 2018 de la ville de Caen.
- Théâtre en audiodescription.
- Compte-rendu de la réunion Kéolis du jeudi 8 novembre 2018.
- Escapade Nature avec le CREPAN.
- Sauvons nos feux sonores !
- Créer son entreprise : mode d'emploi pour les jeunes handicapés.
- Microsoft Soundscape, l’inclusif design en action.
- La Fondation GoodPlanet collabore avec l’application SMARTIFY !
- Comité interministériel du handicap: LES 10 MESURES HANDICAP D'EDOUARD PHILIPPE.
- Se battre pour travailler.
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Notre agenda
- Jeudi 8 novembre de 9h à 12h30 : réunion Kéolis.
- Vendredi 16 novembre à 18h : Arctique, d’Anne-Cécile Vandalem au théâtre d'Hérouville Saint-Clair.
- Samedi 24 novembre :
- A 11h15 : visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen.
- A 14h30 : sortie avec le CREPAN à Ver-sur-Mer.
- De 15h à 16h : visite descriptive et tactile autour de l'exposition "vous avez dit barbares au musée de Normandie.
- Mercredi 28 novembre de 9h à 17h : état généraux du handicap de la ville de Caen.
- Jeudi 6 décembre à 10h : réunion sur l'accessibilité des cabinets de santé en Normandie avec le RSVA.
- Mercredi 12 décembre de 9h à 12h : sensibilisation au handicap visuel à l'IRTS.
- Jeudi 13 décembre à 20h : Les Fourberies de Scapin de Molière par la troupe de la Comédie Française au théâtre de Caen.
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Prochaine sortie avec le CREPAN
Plage Bar Zoom (PBZ) n°44 à Ver-sur-Mer
Le samedi 24 novembre 2018, rendez-vous à 14h30 au poste de secours. Bottes indispensables.
Zoom sur les pholades de la tourbière de l’ancienne forêt de Quintefeuille.
En retard ? Roulez vers l’est en longeant la mer et allez jusqu’à l’extrémité de la digue.
En option, déjeuner à la brasserie le Sexton à 12h30,face au char, 1 avenue du Colonel Harper. Réservation directement au restaurant, 02 31 21 18 51 en précisant table de Mme NOËL.
Informations : Annick NOËL annicknoel (chez) wanadoo.fr 02 31 84 11 18
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Etats Généraux du Handicap 2018 de la ville de Caen
La ville de Caen organise la dixième édition des états généraux du handicap sur le thème : "Handicap et santé". Ils se tiendront le mercredi 28 novembre au Pôle des formations et de recherche en santé (PFRS – Campus 5).
Au programme :
- Conférence de M. Pascal Jacob : Handicap et santé ;
- Débat public dans le cadre des 6èmes rencontres de la santé, animé par Michel Legorjus, journaliste ;
- Deux tables rondes sur les thèmes « adapter l'environnement, l'offre de soins sur le territoire caennais » et « développer la participation des usagers » ;
- Signature de la charte Romain Jacob par les associations de personnes handicapées dont Cécitix ;
- Présentation d'initiatives locales : Formation des étudiants en santé sur le handicap ;
- Passeport santé ;
- Dispositif Mobidents ; Télémédecine ;
- CLSM ;
- Appels à projet dans le cadre du Contrat local de santé.
Toute la journée, seront présents sous forme de "stands" pour les réseaux de santé, associations d'usagers et autres organismes :
- Centre de ressources Autisme de Basse-Normandie (CRA)
- Réseau de santé pédiatrique Normandys:
- Réseau Bas-normand sclérose en plaques (RBN-SEP):
- Service social CARSAT
- Réseau de services pour une vie autonome Normandie (RSVA) Mutuelle dans le cadre de "ma commune, ma santé"
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Théâtre en audiodescription
Tout d’abord, la Comédie de Caen est heureuse de vous proposer cette année deux spectacles en audiodescription :
- Arctique, d’Anne-Cécile Vandalem, le vendredi 16 Novembre 2018 à 20H au Théâtre d’Hérouville
- Mon Cœur, de Pauline Bureau, le vendredi 8 Mars 2019 à 20H au Théâtre d’Hérouville
Le vendredi 16 novembre, le rendez-vous au théâtre d'Hérouville est fixé à 18H pour ceux qui souhaitent prendre connaissance du dispositif scénique, avant le spectacle qui débutera à 20H.
http://www.comediedecaen.com
1 Square du Théâtre – 14200 HEROUVILLE-SAINT-CLAIR
Le Théâtre de Caen propose lui aussi deux spectacles audiodécrits :
- Les Fourberies de Scapin de Molière par la troupe de la Comédie Française, le jeudi 13 décembre 2018 à 20H.
- et la célèbre pièce Art de Yasmina Reza avec Charles Berling et Jean-Pierre Darroussin, pour lequel l'association Accès culture transmet un programme détaillé : le dimanche 17 mars à 17H.
Les places sont à réserver directement à la billetterie, ouverte du mardi au samedi de 13h à 18h30
02 31 30 48 00
billetterie (chez) theatre.caen.fr
En outre Soraya Brière, chargée du développement des publics et de la médiation, organise sur demande des visites tactiles du théâtre de Caen tout au long de l'année.
son e-mail : s.briere (chez) caen.fr
+ d'infos….
Théâtre de Caen
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Compte-rendu de la réunion Kéolis du jeudi 8 novembre 2018
Notre résumé de cette réunion dans l’attente d’un compte-rendu plus détaillé des animateurs de la réunion
Etaient présents :
- Pour les associations : Jean Poitevin (Cécitix), Jean-Luc Doraphé (AVH), Noël Hallé (rétina France), Gautier Dakota (A Vue de Truffe), Yanick Gerny (Handuo), Pascal Esnault (APF).
Pour Kéolis : Françoise de la Charlerie, Thierry Posnic, Maxime Foret
Et deux représentants de la société responsable du développement de l'application mobile transport pour Caen la Mer, sous-traitant de Kéolis.
En premier lieu, Kéolis nous a présenté la borne voyageurs qui s'implante peu à peu sur nos quais, borne sonorisée et qui se déclenche par notre télécommande « feux sonores ».
Principale information donnée : le numéro du bus ou des bus en approche et le temps d'attente.
Les développeurs de l’application et les participants ont eu un échange. Il s’agit d’une société parisienne qui travaille semble-t-il sur le sujet depuis un an mais qui ne connait strictement rien à l'accessibilité d’Internet en général et de l'accessibilité des personne aveugles en particulier. Depuis un an, aucune recherche d'information sur le Web ou même auprès d’associations de personnes handicapées n’a été entreprise. C'est tout simplement sidérant !
Ils ont découvert l'utilisation de moyens déjà existants (Moovit, Transit) qui fonctionnent parfaitement sur d'autres sites de Kéolis, et aussi le logiciel Voxit.
Enfin, Maxime Foret a tenu à nous faire la démonstration des nouveaux DAT (distributeurs automatiques de tickets) même si nombre d’entre nous bénéficient de la gratuité des transports publics.
Cette réunion a donné lieu à beaucoup d'échanges et à la transmission de nombreuses informations. Ne reste qu’à espérer qu’il en sera tenu compte pour l’avenir.
Rédigé par Jean Poitevin
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Escapade Nature avec le CREPAN
Le samedi 13 octobre 2018, le CREPAN, Cécitix et le jardin des plantes de la ville de Caen proposaient une escapade nature sur le thème des conifères. Par une chaude journée ensoleillée, nous avons ainsi, en deux groupes distincts, parcouru les allées du jardin des plantes à la découverte de plusieurs arbres de cette catégorie.
Nous avons observé un grand mélèze, dans le jardin de la maison de fonction du gardien. Nous avons découvert le thuya, dont les feuilles se présentent en écailles, contrairement au pin qui lui porte des aiguilles, tout comme le cèdre par exemple.
Le point commun entre toutes ces espèces est leur mode de reproduction. En effet, tous ces arbres se reproduisent par leurs fruits qu’on appelle des cônes. Quand les cônes sont mûrs, les écailles se soulèvent, donnant au fruit un aspect hérissé. Les écailles libèrent des graines munies d'une petite aile, ce qui leur permet d'être transportées par le vent.
Le cyprès présente des feuilles en forme d'écailles, disposées par paires opposées. Les cônes peuvent rester sur l’arbre entre 18 et 24 mois.
Le cèdre, quant à lui, est un conifère de grande taille, puisqu’il peut atteindre jusqu’à 40m de haut et d’une impressionnante longévité, souvent pluriséculaire.
Son feuillage persistant est constitué d’aiguilles courtes réunies en rosettes sur les rameaux. Les cônes, gris ou bruns selon les espèces, mûrissent en 2 ou 3 ans et se détachent progressivement de l'arbre.
Annick nous a fait remarquer un pin noir. C'est un grand arbre puisque sa taille atteint 20 à 55 mètres de hauteur à sa maturité. Il doit son nom à la couleur de son écorce brun ou gris selon les sous-espèces. Elle est couverte de larges écailles plates séparées par de profondes fissures qui s'élargissent de plus en plus avec l'âge.
L’arbre semble crevassé. En fait, cette sorte de pelade lui permet de lutter contre les champignons et parasites qui son éliminés avec les pellicules d’écorce. Ses cônes mesurent cinq à dix centimètres de long, et ont des écailles arrondies.
L’if, lui, présente des cônes très particuliers. Ils ressemblent à de petites baies rouges. Ces baies sont extrêmement toxiques. Il se dit qu’elles peuvent tuer un cheval en quelques minutes. C’est un arbre que l’on trouve souvent dans les cimetières, sans doute parce qu’il est symbole d’immortalité.
Et non sans surprise, nous avons appris qu’il existe des conifères aux feuilles caduques. C’est le cas par exemple du ginkgo biloba, un conifère un peu spécial puisqu'il ne porte pas d'aiguilles ni d'écailles mais des feuilles curieusement découpées, vertes puis devenant jaune d'or en automne. D’où son surnom d’arbre aux mille écus.
Le mélèze, lui aussi, possède un feuillage caduc. Il peut atteindre 25 à 40 mètres de haut. Ces cônes sont plutôt petits.
Nous avons aussi découvert le séquoia. Le sequoia sempervirens, ou séquoias à feuilles d'if est un arbre de très grande taille, conique et à cime arrondie. Son écorce épaisse et crevassée est rouge orangé et d’une texture souple et fibreuse. Les feuilles persistantes sont disposées sur les rameaux secondaires en deux rangs d’aiguilles aplaties, longues, vertes dessus, blanchâtres dessous.
Il existe également dans cette famille le séquoia géant. Conique et élancé, il possède des feuilles étroites et triangulaires et une écorce brun-rougeâtre très épaisse et crevassée. C’est l’un des plus grands arbres au monde. Le plus haut, en Californie mesure plus de 115 mètres.
Le séquoia géant peut vivre plusieurs milliers d'années : une étude attribue un âge de 3.500 ans à un spécimen californien.
Pour terminer cette découverte des conifères, nous avons été invités à partager un vers autour d’une table garnie de toutes sortes de cônes récoltés par Marie Brunet du Jardin des Plantes et Annick Noël du CREPAN et de Cécitix. La « pomme de pin » est l'exemple typique du cône. Mais il en existe de nombreuses variétés, de toutes formes et toutes tailles.
Les cônes mâles sont beaucoup plus petits et éphémères que les cônes femelles. Le cône femelle est plus gros, c'est ce dernier que l'on peut voir dans l'arbre durant toute l'année et que l'on ramasse souvent au sol. Il est plus solide que le cône mâle car il assure la croissance de la future graine du conifère.
Pour la plupart des arbres, les cônes mâles et femelles poussent sur des branches différentes. Les cônes mâles poussent sur les branches inférieures de l'arbre tandis que les cônes femelles se situent sur les branches supérieures.
Les cônes femelles peuvent rester sur l'arbre au moins trois ans, temps qu'il faut pour que la graine se développe. Les gros cônes femelles ne sont plus alimentés par la plante mère et la sécheresse du cône provoque l'ouverture des écailles, libérant les graines qui sont le plus souvent ailées. Cette aile leur permet de parcourir de longues distances grâce au vent.
Les sapins, cèdres, mélèzes ont des cônes constitués d'écailles imbriquées les unes sur les autres comme la peau des poissons. Ce sont les cônes les plus communs.
Marie nous a présenté une pomme de pin énorme, d’un des plus grands pins de Californie. Elle pèse plus de 600 grammes.
Les Araucarias, quant à eux, ont des cônes sphériques ou presque, et assez gros avec un diamètre de 5 à 30 centimètres. Ils mûrissent en 18 mois, et à maturité, ils se désagrègent pour libérer les graines. Ce sont des arbres étranges, aux branches composées de centaines d'épines très pointues qui lui valent le surnom de « désespoir des singes ».
Les cônes des cyprès, thuya, genévriers, séquoias ont des écailles complètement fusionnées en une seule écaille réduite à un morceau ou à une simple épine visible. Ils sont habituellement petits, de 0,3 à 6 centimètres de long et souvent sphériques ou presque.
Chez les genévriers, les cônes sont charnus et ressemblent à des baies, comme sur l’if.
Ce fut une escapade riches d’enseignements et très agréable sous le soleil d’automne. Nous avons pu repartir avec quelques bouquets de cèdre et pommes de pin parfumées.
Un grand merci à Marie Brunet du jardin des plantes et Annick Noël, du CREPAN et Cécitix, de nous avoir guidés dans cette exploration végétale.
Rédigé par Emmanuelle Gousset.
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Sauvons nos feux sonores !
Par Laurent Lejard, novembre 2018. De Yanous
Sous la pression d'élus écologistes, des municipalités suppriment des feux tricolores pour fluidifier la circulation automobile, oubliant généralement de prendre en compte les conséquences pour les piétons aveugles ou à mobilité réduite. Enquête.
Bordeaux, Lyon Villeurbanne, Rouen, Grenoble, Paris : les suppressions de feux tricolores sur carrefours ou de traversées piétonnes se multiplient. Et par conséquent la sonorisation des traversées piétonnes disparaît. Elle permet pourtant aux piétons déficients visuels de repérer un passage piéton puis de traverser en sécurité dès que la ritournelle se fait entendre. "Bordeaux a supprimé les feux tricolores sur 45 intersections, précise Christophe Damas, chargé d'études au groupe Conception et Gestion des Réseaux du Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement). Grenoble a supprimé huit traversées dont une a été remise en route. A Rouen la presse a évoqué des difficultés initiales puis la concertation a eu lieu et il n'y a plus de problèmes." Concertation : le mot est lâché, ou plutôt absence de réelle concertation comme l'ont dénoncé en mai dernier plusieurs associations grenobloises de personnes handicapées en interpellant le maire et le président de l'agglo : "Nous, les associations représentant les personnes en situation de handicap [...] lançons de nouveau un appel vers vous pour stopper le projet de suppression des feux place Victor Hugo et pour renouer avec une véritable concertation sur la politique de suppression des feux tricolores que vous menez." Devant l'annonce d'une manifestation publique, ces élus ont remis ces feux en service. La concertation préalable n'avait pas pris en compte les explications et propositions de ces associations, élus et techniciens de la ville s'étaient abstenus de participer à des mises en situation : "Aucun élu ne s'est déplacé lors de la manifestation qui s'est tenue place Victor Hugo en présence de la presse le 28 mars dernier, ce qui est très dommage car une mise en situation leur aurait permis de se rendre compte de nos difficultés", protestaient ces organisations dans leur communiqué du 9 mai dernier.
Grenoble et Villeurbanne concertent...
Ce mouvement a conduit les autorités à discuter et plusieurs réunions de travail avec les associations de personnes handicapées ont eu lieu, précise Marie-Christine Pineri, présidente du comité isérois de l'Association Valentin Haüy : "Le 12 juin, les élus se sont engagés à relancer la concertation avec les associations, ont invité les associations à faire partie du comité de pilotage 'Métropole apaisée' et se sont engagés à convier les associations à des échanges réguliers sur la suppression des feux dont la première portera sur la grille d'analyse des suppressions des feux." Cette grille d'analyse leur a été présentée le 6 septembre, ainsi que la "méthodologie de la démarche de réduction des carrefours à feux (information systématique des usagers des tests prévus, participation des représentants d'usagers aux tests, transparence dans la diffusion des éléments d'évaluation, revues de projets bimestriels, propositions d'aménagements alternatifs ou compensatoires...)". La concertation va se poursuivre dans "une volonté désormais affirmée d'inclure les associations représentant les personnes en situation de handicap obtenue grâce à une mobilisation forte et soudée des associations", conclut Marie-Christine Pineri.
A Villeurbanne (Rhône), deux adhérents déficients visuels du CDTHED ont signalé leurs difficultés du fait de travaux sur les artères empruntées par une ligne de bus, la C3 qui dessert le centre de Lyon. "Il y avait des feux sonores avant les travaux, mais plus depuis au carrefour Grand Clément qui a beaucoup de circulation automobile dans les deux sens, relate Thierry Guillet. Les feux sont aussi supprimés au Totem, cours de la République, pour fluidifier le trafic. Pour nous c'est compliqué sans feux sonores." Interrogé, le Sytral (Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise) affirme avoir informé et concerté : "Une réunion de présentation du projet aux associations a été organisée en mars 2015, dans le cadre du groupe de travail 'transport public' de la commission accessibilité de la Métropole, piloté par le Sytral", précise sa porte-parole. Après des visites de terrain, divers aménagements ont été réalisés, tel un "marquage provisoire spécifique pour les chiens guide et [le déplacement de] mobilier urbain provisoire gênant." A la fin du chantier, d'ici la fin de l'année, chaque traversée avec feu tricolore doit être sonorisée, sauf au Totem : "La disparition de la synthèse vocale est une conséquence de la transformation du Totem en giratoire. Les carrefours n'étant plus gérés par des feux, il n'y a plus de balise sonore associée. Le giratoire est désormais aménagé en plateau surélevé afin de ralentir les véhicules (voitures et bus), et ainsi garantir davantage de sécurité que la configuration précédente." Les associations n'ont donc pas proposé que soient installées des balises sonores signalant vocalement ces traversées sans feux ? La technologie existe pourtant.
... mais pas Paris.
Pas de telle concertation à Paris où les habitants d'un quartier du 14e arrondissement ont eu la surprise en novembre 2017 d'expérimenter l'arrêt des feux tricolores de huit traversées piétonnes sur carrefours de rues à sens unique, Pernéty et Raymond Losserand. "On assume, y compris de ne pas avoir demandé l'avis des habitants du quartier si oui ou non on aurait pu faire cette expérimentation parce que on savait que là, ce serait non", a crânement déclaré la maire de cet arrondissement, Carine Petit, lors d'une réunion publique organisée le 11 décembre 2017 dans une école, un mois après l'extinction de ces feux. Un propos que l'on aurait aimé vérifier auprès de la maire du 14e, mais après que son cabinet eut organisé un rendez-vous téléphonique, Carine Petit s'est mise aux abonnés absents. En fait, c'est le groupe écologiste qui a fait adopter au Conseil de Paris du 30 janvier 2017 un voeu visant à éteindre des feux tricolores parce qu'ils occasionneraient trop d'accidents, pour réduire la vitesse des véhicules mais aussi les frais d'entretien et de fonctionnement desdits feux. Il restait à trouver un lieu d'expérimentation, la maire du 14e s'est portée volontaire et la sélection du quartier Pernéty s'est faite sans consultation des habitants. La Maire de Paris, Anne Hidalgo, vante pourtant sa démocratie participative...
Dans une vidéo diffusée sur la chaine Youtube Télé14, des habitants ou usagers fréquents, déficients visuels, racontent leur découverte sans information préalable ni panneautage de l'arrêt brutal des feux.
Catherine Grimaud relate comment elle doit désormais se déplacer. De même que Christian Leroux, stagiaire au centre de formation pour personnes déficientes visuelles Forja et Christine Frémont qui y travaille; laquelle explique tout l'intérêt de disposer de feux sonorisés, et ce qu'ils ont facilité dans ses déplacements quotidiens. "Le véhicule sera toujours plus fort que le piéton, déplore Christian Leroux. J'en fais l'amère expérience au quotidien. A chaque fois où je dois traverser ce carrefour à l'angle de la rue Losserand et de la rue Pernéty, les véhicules ne respectent aucunement ni les limitations de vitesse [et] bien sûr le piéton, malvoyant pour ma part [se] retrouve en réel danger." Le périmètre d'expérimentation comptait, outre une soixantaine de commerces, six établissements scolaires et trois médico-sociaux pour personnes handicapées. Au terme d'une expérimentation de six mois, la mairie a décidé la suppression définitive des feux sur six des sept carrefours testés, après avoir informé la population lors d'une réunion publique le 17 septembre dernier, une présentation assez confuse et peu probante en l'absence de comparatif avant-après selon Catherine Grimaud. Celle-ci a contacté à plusieurs reprises la mairie du 14e, la cheffe de cabinet de la maire lui a demandé d'écrire, ce que Catherine Grimaud a fait sans recevoir la moindre réponse : une habitude ?
Président du comité francilien de l'AVH, Philippe Paugam explique que l'association "s'est ralliée à l'inquiétude d'associations du quartier. On constate la mise en danger d'une population. C'est un peu vite fait, vite emballé, on nous dit que les feux tricolores sont plus dangereux pour les automobilistes que pour les piétons. Et les véhicules vont être de plus en plus silencieux." L'AVH s'est inquiétée de cette expérimentation auprès de l'adjoint au handicap au Conseil de Paris, Nicolas Nordman, sans réponse (décidément...). Et Philippe Paugam ne peut que constater, sans interlocuteur, la dégradation des équipements d'accessibilité pour des piétons déficients visuels délaissés dans Paris.
Quels ont été les résultats de l'expérimentation dans le quartier Pernéty? "Globalement les vitesses n'ont pas évolué, commente Christophe Damas; ni dans un sens ni dans l'autre, sur tous les points de mesure. La Zone 30 est plutôt très bien respecté avec une vitesse moyenne de 22 km/h." Il concède ne pas avoir réalisé d'observations ou enquête spécifique auprès des usagers handicapés, ajoutant qu'un groupe de travail doit associer le responsable de la commission accessibilité de la CFPSAA, Thierry Jammes. "On cherche une date avec lui et des éducateurs en locomotion pour restituer les besoins des piétons déficients visuels lorsqu'on supprime des feux, élaborer une grille d'analyse remise aux villes et autorités sur les points de vigilance, des préconisations et exclusions de dépose des feux, des mesures compensatoires éventuelles. On n'exclut rien du tout, en matière d'équipement des feux, par déclenchement ou télécommande." Un travail réalisé après l'expérimentation et non pendant, entre spécialistes mais sans les habitants qui vont devoir quotidiennement faire avec, dans l'espoir qu'un jour les gens qu'ils ont élus pensent enfin à eux...
Si vous êtes Caennais et avez des remarques concernant la voierie et notamment les feux tricolores, contactez
Guénaelle constantin
g.constantin (chez) caenlamer.fr
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Créer son entreprise : mode d'emploi pour les jeunes handicapés
Par Cassandre Rogeret - Handicap.fr,
le 09-11-2018
A la question : « Est-ce trop risqué de créer son entreprise lorsque l'on est handicapé ? », Didier Roche, fondateur de H'up, association qui réunit des entrepreneurs en situation de handicap, répond : « C'est prendre le risque de réussir ! Sinon, il y a la routine et, à ce qu'il parait, elle est mortelle... Moi, je suis 'risquophile' ! ». De nombreux jeunes en situation de handicap n'osent pas se lancer par peur d'échouer, bien souvent parce qu'ils se laissent convaincre par leur entourage. A tort ! De nombreux organismes peuvent accompagner ces ambitieux.
Forum « EnTHreprendre & handicap »
Afin de leur donner les pleins pouvoirs pour entreprendre, Handiréseau et le CIDJ (Centre d'information et de documentation jeunesse) ont organisé le forum « EnTHreprendre et Handicap ». La seconde édition, du 5 au 9 novembre 2018, a embarqué les jeunes pour une semaine à la découverte de la création d'entreprise. Au programme : témoignages d'entrepreneurs, speed meeting, conseils pour financer et gérer son activité, jeux d'initiation à la création d'entreprise... « La création d'une entreprise est une voie d'insertion professionnelle pour les jeunes en situation de handicap, assure Pierre Deniziot, délégué de la région Ile-de-France, en charge du handicap et président d'honneur du forum. Toute initiative est pertinente dans la lutte contre un chômage deux fois supérieur à la moyenne. » Dominique du Patty, fondatrice d'Handiréseau, rebondit : « L'entrepreneuriat n'est pas réservé à une catégorie de personnes ni à un territoire, il est ouvert à tous. ». Le message semble être passé puisque le nombre d'inscrits au forum est passé de 120 en 2017 à 150 cette année. « On ne pensait pas rencontrer un tel succès », se réjouit Dominique du Patty. Une graine qui commence donc à germer...
Intervenir dans les écoles
En parlant de graine... Xavier Doublet, travailleur indépendant handicapé (TIH), pense que, pour faire évoluer les mentalités, il faut prendre le « mal » à la racine. Il intervient dans les classes pour « planter des graines dans les écoles comme les Ulis (ndlr : unités localisées pour l'inclusion scolaire), expliquer qu'il existe plusieurs voies d'insertion professionnelle, casser les idées reçues sur l'entrepreneuriat. Pour beaucoup, ça signifie rouler en Porsche, donner des ordres et avoir les poches pleines de dollars ! ». Son intervention remet les pendules à l'heure et fait prendre conscience que tous ont les mêmes capacités. « Nous expliquons à la classe que les jeunes en situation de handicap sont aussi en potentialité d'entreprendre, cette déclaration change le regard de leurs camarades, de leurs profs et de leur entourage. »
L'aide de Pôle et Cap emploi
Plus tard, ces graines d'entrepreneurs pourront s'appuyer sur différentes structures pour mener leur projet à bien. Pôle emploi propose, notamment, l'aide à la reprise ou à la création d'entreprise (ARCE), pour permettre au jeune « de constituer un capital et de se garantir un minimum de revenus au cours des premiers mois qui suivent la création ou la reprise de l'entreprise. » D'après leurs statistiques, 11 % des personnes handicapées transforment leur idée en véritable projet. « C'est deux fois moins que les valides, constate Hubert de Vaublanc, directeur des partenariats de la région Ile-de-France. Est-ce lié à leur handicap, à des problèmes de santé, aux difficultés administratives ? » Sans doute un peu des trois... Par ailleurs, les agences Pôle emploi sont équipées du dispositif ADEDA (accueil des demandeurs d'emploi déficients auditifs) et projettent de mettre en place des affichages en langage FALC (facile à lire et à comprendre), notamment pour les personnes avec troubles « dys ». Ils peuvent également diriger les demandeurs d'emploi handicapés vers Cap emploi, pour un appui spécifique. Sa mission : informer, conseiller, accompagner. Le plus : un service de proximité. En effet, le réseau Cap emploi est présent sur tout le territoire. « La vie professionnelle enrichit le savoir-faire et le savoir-être, tout le monde devrait y avoir accès », explique Anne-Cécile Richard, sa directrice opérationnelle.
D'autres organismes de soutien
Le Comité national coordination action handicap (CCAH) encourage, lui aussi, les jeunes à se lancer dans l'entrepreneuriat. Partant du constat qu'ils sont de plus en plus nombreux à opter pour cette solution, au vu des difficultés à intégrer une entreprise ordinaire, le CCAH ont mené une étude pour identifier les leviers et les freins dans ce domaine. Ses conclusions et conseils sont regroupés dans le huitième exemplaire du Cahier du CCAH consacré à l'entrepreneuriat paru en septembre 2018. Les associations BGE ADIL et H'up entrepreneurs accompagnent également les jeunes dans leur projet. Pauline Arnaud-Blanchard, directrice générale de H'up, estime que, pour « rompre l'isolement du créateur d'entreprise », il faut expliquer qu'il y a « mille façons de construire un projet et de monter une équipe ; le salariat n'est pas la seule solution, il y a également la cogérance par exemple. Nous devons simplement vous aider à identifier celle qui vous ressemble. » Grâce au soutien d'H'up, Lucas Akli Pasquet, dyslexique, a fondé Digital Inclusif, une start-up spécialisée dans les solutions de « performance et d'inclusion pour les personnes exposées aux troubles de la lecture ». Il propose, notamment, des applications d'aide dédiées. Un exemple parmi 500 autres accompagnées depuis la création de l'association...
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Microsoft Soundscape, l’inclusif design en action
Par servicesmobiles, le lundi 5 novembre 2018
L’Inclusive est une méthode de design qui considère les différentes déficiences comme source d’inspiration et d’amélioration. Cela signifie que les interfaces ne doivent pas être conçues de manière égale pour tout le monde, mais essayer de permettre à tout le monde un accès équitable, et habiliter chacun de manière aussi équitable. C’est tenter d’inclure autant de personnes que possible sans modifier profondément la teneur de cette interface. C’est aussi changer son process de design en incluant une empathie inégalée envers l’humain et tous ses états mais également en prenant compte du contexte qui entoure l’usage de cette même interface. Source
Microsoft Soundscape est un projet de recherche qui explore l’utilisation de technologies audio innovantes pour permettre aux personnes, en particulier celles aveugles ou malvoyantes, de se sensibiliser davantage à leur environnement et de gagner ainsi en confiance et en autonomie. Contrairement aux applications de navigation pas à pas, Soundscape utilise des repères audio 3D pour enrichir la perception de l’air ambiant et offrir une nouvelle façon de s’intégrer à l’environnement. Il vous permet de construire une carte mentale et de faire des choix personnels d’itinéraire tout en étant plus à l’aise dans des espaces inconnus.
L’application Microsoft Soundscape permet à quiconque d’entendre le monde physique qui l’entoure. C’est un outil puissant qui réinvente la manière dont la technologie peut améliorer l’indépendance et la mobilité et qui donnent aux aveugles et aux malvoyants accès à la technologie, à la formation…
Elle fournit des informations sur votre environnement avec un son binaural synthétisé, créant un effet de son 3D. Il peut s’exécuter en arrière-plan avec la navigation ou d’autres applications pour vous fournir un contexte supplémentaire concernant l’environnement, il vous donne tous les lieux autour de vos logement classé par le plus proche. Les boutons Localiser, Autour de moi et Devant de moi aident à créer une image de votre position et de ce qui vous entoure. «Around Me» annonce quatre points d’intérêt dans un balayage à 360 degrés et «Ahead of Me» appelle cinq éléments devant vous.
Votre téléphone, en main ou en poche, suit les mouvements à l’aide de capteurs de localisation et d’activité, et vous permet de vous déplacer vers une balise audio à réglage automatique. Soundscape fonctionne sur iPhone 5S ou ultérieur et est compatible avec la plupart des casques stéréo filaires ou Bluetooth. (Pour l’instant que sur le store US)
Microsoft Soundscape, l'inclusif design en action - servicesmobiles.fr
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La Fondation GoodPlanet collabore avec l’application SMARTIFY !
Par Goodplanet, le 30/10/2018
Le programme « Action Handicap » du Pôle « Humanisme & Solidarité » de la Fondation GoodPlanet est heureux d’annoncer son partenariat avec l’application Smartify !
Smartify est une application gratuite (disponible sur IOS ou Android) à télécharger sur son téléphone, qui permet de scanner des photos et des vidéos, afin de les identifier et de décrire l’histoire des œuvres et de l’artiste.
Ainsi au sein de la Fondation GoodPlanet, sont accessibles actuellement en audio description :
- Le « Guide pour une visite autonome », à télécharger ou remis à l’accueil de la Fondation.
- HUMAN de Yann Arthus-Bertrand – exposition vidéos
- Les expositions photographiques
- Le Bing Bang d’Etienne Krahenbühl – installation artistique
Contact : Jessica Rheims, Responsable du Pôle « Humanisme et Solidarité »
jessica (chez) goodplanet.org
ActionHandicap
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Comité interministériel du handicap: LES 10 MESURES HANDICAP D'EDOUARD PHILIPPE
Par Handicap.fr : Emmanuelle Dal'Secco, le 25/10/2018
Le 2ème Comité interministériel du handicap qui se tient à Matignon le 25 octobre 2018 a pour credo « Gardons le cap, changeons le quotidien ». Il réunit les ministres concernés par ce sujet autour d'Edouard Philippe. Le gouvernement a promis des mesures qui devraient simplifier le parcours administratif des personnes handicapées. Dans un communiqué, il expliquait vouloir faire « un point d'avancement sur les chantiers engagés depuis un an et ceux à venir : accéder à ses droits plus facilement, s'épanouir de la crèche à l'université, accéder à un emploi et travailler comme les autres, vivre chez soi et se maintenir en bonne santé et être acteur dans la cité. » Après que les ministres se sont réunis dès 8h15, Edouard Philippe a pris la parole devant la presse pour dévoiler les dix mesures de ce nouveau CIH, certaines déjà annoncées, d'autres inédites, qui viennent en complément des deux « chantiers phares », l'école et l'emploi.
Les 10 mesures du CIH 2018
1. Attribution à vie des principaux droits aux personnes dont le handicap n'est pas susceptible d'évoluer favorablement : l'allocation adulte handicapé, la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé, la carte mobilité inclusion
2. Droit de vote inaliénable des personnes majeures sous tutelle.
3. Droit de se marier, se pacser ou divorcer, sans recourir à l'autorisation judiciaire, pour les personnes majeures sous tutelle
4. Garde d'enfants facilitée par un bonus inclusion handicap dans les crèches et la majoration du complément mode de garde pour les assistantes maternelles.
5. Attribution de l'allocation d'éducation de l'enfant en situation de handicap jusqu'aux 20 ans de l'enfant ou pour la durée des cycles scolaires
6. Couverture santé améliorée par la refonte des dispositifs d'aide à la complémentaire santé (fusion de la CMU-C et l'aide au paiement d'une complémentaire santé).
7. Accès aux soins facilité par la révision de la liste des produits et prestations remboursables et la clarification des modalités de prise en charge des soins en ville et en établissements médico-sociaux.
8. Gratuité ou accès aux tarifs sociaux dans les transports publics pour les accompagnants des personnes handicapées.
9. Obligation d'installation d'un ascenseur dans les immeubles collectifs neufs dès le 3e étage.
10. Soutien renforcé aux nouvelles technologies au service de l'autonomie et de la communication des personnes.
Les sujets qui fâchent…
En amont de cette réunion, les associations, rappelant que les personnes handicapées sont particulièrement touchées par la précarité, ont mentionné d'autres sujets jugés prioritaires. Le CDTEH (Comité pour le droit au travail des handicapés et l'égalité des droits) a dressé une liste des « questions qui fâchent » mais auxquelles ce CIH n'a pas répondu.
- La désindexation de l'AAH, comme de l'ensemble des pensions et retraites, au moment où l'inflation repart.
- Le gel du plafond pour les allocataires de l'AAH en couple.
- La suppression programmée du Complément de ressources de l'AAH, au détriment des plus handicapés.
- La suppression de la prime d'activité pour certains pensionnés d'invalidité.
- La hausse des frais de tutelle, suite au désengagement de l'État.
- La baisse des aides au logement qui ne sera certainement pas compensée par la baisse des loyers.
– L'article de la loi ELAN qui prévoit de limiter le nombre de logements immédiatement accessibles dans la construction neuve.
De son côté, l'APAJH salue ces annonces qui s'inscrivent dans une démarche d'autodétermination des personnes en situation de handicap et plus largement dans la société inclusive, qui s'adapte aux attentes de chacun. Cependant, elle maintient sa volonté de remplir son rôle de vigie citoyenne : « Le gouvernement s'exprime et nous entendons ses annonces que nous soutenons lorsqu'elles vont dans le sens d'une société inclusive. Cependant, derrière ces dernières, nous jugerons aux actes ! », assure son président Jean-Louis Garcia. L'Unapei déplore, quant à elle, l'absence de mesures sur « l'amélioration de l'accompagnement des personnes handicapées et la compensation du handicap ». L'association rappelle la situation d'urgence de dizaines de milliers de personnes actuellement sans aucune solution d'accompagnement ou disposant de solutions partielles.
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Se battre pour travailler
Par Yanous le 29/10/2018
Agent de la préfecture de Police de Paris, Nathalie Barbosa a finalement obtenu un poste de travail adapté à sa cécité. Elle avait relaté en mars 2016 l'inaction de son employeur public face à l'inaccessibilité de l'outil informatique. Après avoir saisi le Défenseur des Droits, elle a été mutée dans un autre service, une plateforme téléphonique traitant les appels de situation non urgentes, puis équipée pendant l'été 2017 d'outils adaptés : bloc-notes braille avec synthèse vocale, ordinateur avec synthèse vocale Jaws et plage braille. Son employeur a également compensé son salaire à temps plein pour la période d'arrêt maladie forcé où elle était payée à mi-temps.
La Préfecture de Police n'a toutefois pas encore répondu à la demande d'indemnisation que Nathalie Barbosa a déposée en mai dernier. "Si on se laisse faire, on n'a rien, conclut-elle. Il faut se battre pour ses droits."
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