Compte-rendu de la sortie plage bar zoom du CREPAN du vendredi 11 septembre 2015

Lors de la sortie du 11 septembre organisée par le CREPAN, nous avons commencé par visiter l’exposition « debout les vaches la mer monte » à la maison de la nature de Sallenelles. Cette exposition présente l’évolution de la faune et de la flore qui risque de s’opérer à cause de la montée des eaux provoquée par le réchauffement climatique.

Cette exposition n’était pas spécialement adaptée aux personnes déficientes visuelles mais cependant, j’ai pu en profiter grâce au commentaire des personnes présentes à cette sortie qui n’ont pas été avares de descriptions toujours intéressantes.

Les premiers schémas que nous avons vus décrivent l’érosion des falaises et du littoral qui se produira au cours des décennies à venir.
Cette exposition a pour but de faire prendre conscience des changements induits par le réchauffement climatique jusqu’en 2100 si nous continuons à polluer notre mère nourricière au même rythme que nous le faisons actuellement.
Un autre tableau s’intitule « même les poissons ont chaud » : les pêcheurs de la fin du siècle ne seront pas surpris de trouver des espèces de poissons rares dans les eaux de la Manche telles que le Saint-Pierre, le poisson lune, la dorade royale, la sardine ou le rouget barbet... En revanche, ils ne trouveront pratiquement plus de harengs car ils auront fuit la mer de la Manche et les cabillauds eux remonteront vers le pôle nord.
Les eaux en se réchauffant vont favoriser la migration des espèces de poissons Méditerranéennes vers la mer de la Manche et celles de notre région remonteront vers le grand nord.

Le réchauffement climatique va aussi changer la flore de notre région dans les années à venir. La sylviculture va en souffrir, des essences nordiques comme le hêtre auront des difficultés à résister à un climat plus chaud.
Il est probable que certaines zones du Calvados deviendront productrices de vin de qualité. On pense notamment au Bessin ou à la plaine de Caen.

On peut imaginer que des productions de type artichaut, melon, figue... pourraient devenir communes dans les secteurs de bord de mer.

J’ai relevé ici quelques exemples des changements qui risquent de s’opérer avant la fin de ce siècle mais n’hésitez pas à vous rendre à la maison de la nature pour approfondir votre connaissance concernant les conséquences des méfaits de notre civilisation sur notre génération et celles à venir.

Après cette visite, nous nous sommes rendus sur la plage de Merville-Franceville afin de ramasser des spécimens de la flore qui se trouvent sur cette plage. Nous avons rencontré des buissons garnis de petites boules oranges appelés argousier. Ensuite, nous avons trouvé une plante typique de ces hautes plages appelée cakile. En poursuivant notre cueillette nous avons trouvé de la soude, une plante qui diffère de la salicorne car elle n’a pas d’éléments articulés comme cette dernière. Il n’est pas rare de rencontrer ces deux plantes sur le même territoire. la salicorne est comestible : elle se prépare comme les cornichons et se conserve dans un bocal de vinaigre. Nous avons également rencontré une plante appelée obione, une plante typique des zones salées. En remontant vers la côte, nous avons vu des algues vertes qui se présentent comme des feuilles de salade.

Pour la troisième partie de ce plage bar zoom, nous sommes allés dans le bar à proximité de la plage pour approfondir nos connaissances sur la cueillette que nous avons réalisée.
En plus des plantes déjà citées, nous avons trouvé de la statice appelée aussi lavande de mer et également un objet en métal déformé par l’érosion qui après réflexion s’avère être un hameçon. Cette petite pause dans le bar fût un moment très convivial et elle a clôturé un après-midi bien agréable sous un soleil radieux de fin d’été.

Rédigé par Nicolas Fortin, le 25 septembre 2015.

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