Compte-rendu de la rencontre de Mathilde Soudée avec Madame Bûhler de Météo-France

1. Les différentes sources de données météo

1.1. Les satellites
Toutes les 15 minutes, les satellites photographient la terre vue du ciel. Ces images sont disponibles uniquement le jour grâce au rayonnement du soleil. Elles permettent d'appréhender la couche supérieure des nuages et d'évaluer leur opacité.
Les satellites émettent également des rayons infrarouges, qui permettent d'obtenir des informations sur la température, le taux d'humidité et les vents sur l'ensemble de la couche terrestre et à différentes altitudes. Ces données sont disponibles quant à elles jour et nuit.

1.2. Les radars
Les radars mesurent, grâce à la réflexion des ondes électromagnétique, la quantité d'eau tombée sur un rayon de 100 à 150Km. Le radar le plus proche de nous se situe à Falaise.

1.3. Les capteurs
Ils captent les signaux électromagnétiques des impacts de foudre et permettent de connaître leur distance et leur intensité.

1.4. Autres méthodes de mesure
Des stations météo sont mises en place sur la terre. Elles peuvent être aussi embarquées sur des bateaux, positionnées sur des bouées et parfois même sur des avions.

Ces mesures peuvent être complétées par un contrôle humain : toutes les heures, une personne observe le ciel et décrit le type de nuage et la couverture nuageuse. A Port-en-Bessin, les relevés sont effectués par le sémaphoriste. A Carpiquet, une personne en est en charge encore jusqu'à la fin de l'année.

Il existe également les radiosondages. Un gros ballon gonflé d'hélium monte à vitesse constante dans le ciel. Les appareils embarqués permettent alors d'établir un profil vertical de l'atmosphère avec des données sur la température, les vents, la pression et l'humidité.

2. La prévision météorologique

L'ensemble de toutes ces données sont ensuite traitées informatiquement selon différents modèles de prévisions et restituées sous forme de carte ou de coupe verticale.

Le centre de prévision METEO FRANCE de Toulouse est le plus important en France. Il établit les prévisions pour l'ensemble du pays. Certains centres sont plus petits mais spécialisés dans les données aéronautiques ou maritimes (comme à Cherbourg).

Le centre de Carpiquet établit quant à lui des prévisions météo plus fines en région, participe aux recherches sur le réchauffement climatique et répond à certaines demandes plus spécifiques :
- Les grands hippodromes (et même hors région) pour connaître la qualité des sols sur lesquels vont courir les chevaux et les traitements préventifs éventuels à effectuer.
- Le département et les services gestionnaires de voiries.
- La grande distribution (pour les stocks de glaces et viandes à griller).
- Les distributeurs d’énergie.
- Twisto (pour connaître les conditions météorologiques incitant les baigneurs à rester à la plage jusqu'au dernier bus).

3. Les nuages

Un nouveau genre de nuage, l'ASPERATUS, est en cours d’homologation (depuis 2009) pour être répertorié dans l'Atlas International des nuages de l'Organisation météorologique mondiale. Malheureusement, il semble n'avoir pas encore été retenu pour la nouvelle édition de l'Atlas prévu cette année.
Description du nuage : « Telle une mer agitée, les formes sinueuses de l'asperatus sont composées à partir d’un seul nuage […] De couleur gris acier ou rouge flamboyant selon le jeu des lumières, ce nuage aux allures apocalyptiques pourrait sembler annonciateur d’une tempête dévastatrice. Il se forme souvent à l'avant d'un orage, dans une atmosphère très instable composée de deux courants différents, ce qui lui donne cette ondulation typique. Mais pour autant, il n'est pas forcément synonyme de gros dégâts : bonne averse, quelques gouttes, ou bien... rien du tout. »

Les cirrocumulus Virga peuvent être aperçus avec de longs cheveux, la pluie s'arrêtant avant de toucher le sol…

Les cumulonimbus peuvent être composée de près de 800 000 tonnes d'eau ce qui représente 4 700 locomotives à vapeur. La vitesse des mouvements verticaux à l'intérieur peut atteindre les 130Km/h.

Rédigé par Mathilde Soudée, le 20 octobre 2016.

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