Compte-rendu de la visite de l’observatoire météorologique du Puy de Dôme
Du 22 au 24 février 2018, quatre membres de Cécitix ont fait le voyage de Caen à Clermont-Ferrand pour monter à la station météo au sommet du Puy de dôme.
Malgré quelques tracasseries de la SNCF en manque de rames, le groupe était au complet le jeudi à Clermont-Ferrand en fin d'après-midi.
Après une soirée studieuse au cours de laquelle nous avons fait la liste des questions à ne pas oublier, nous avons embarqué le vendredi matin vers 8H20 dans le gros 4x4 de Laurent Deguillaume, l'un des chercheurs responsables de l'observatoire. Il nous a amenés jusqu'au pied du chalet dans lequel nous avons passé toute la matinée et le début de l'après-midi.
La température au sommet du Puy de Dôme était d'environ -5 degrés, le ressenti estimé à -15 ou -20 degrés environ.
Après une explication par Laurent du travail fait à l'observatoire, suivie d'une série de questions, nous sommes montés sur le toit, d'abord par un escalier intérieur puis par un escalier extérieur couvert de neige glacée qui crissait sous les pas.
Là-haut, nous étions dans les nuages entourés de blanc, les cheveux et les vêtements se couvrant peu à peu de givre. Tout l'environnement était couvert de fines plumes de givre qui sont si légères qu'elles s'effritent au moindre contact. Au bout de 20 minutes, nous avons dû redescendre à l'intérieur de peur d'être transformés en bonshommes de neige ou en statues de glace. Le froid commençait à mordre le bout du nez, les oreilles et le visage. Revenus au chaud, certains d'entre nous couverts de givre ont dû s'essuyer les cheveux.
Revenus dans une ambiance plus chaude, nous avons pu toucher ce qu'est un impacteur, appareil qui permet de récupérer les gouttelettes de nuages lors de "cueillettes" qui peuvent durer plusieurs heures. Ces gouttelettes sont ensuite envoyées vers des centres de chimie ou de biologie aux fins d'analyses. Nous avons pu voir aussi l'aspirateur à nuage qui fonctionne avec un réacteur d'avion permettant d'aspirer les nuages à une vitesse d'environ 300 KMÍH. Cet appareil, dans lequel sont placés des instruments de mesure, permet de simuler le passage d'un avion dans les nuages. Les instruments testés seront par la suite placés sur le nez de l'avion pour des mesures en milieu naturel.
S’est ensuivie une autre série de questions portant sur les nuages, le climat, la pollution etc.
Le Puy de Dôme est dans une situation géographique particulière. L'observatoire peut récupérer des nuages portés par les vents d'Ouest, du Nord, et du SUD ce qui permet des analyses du contenu des nuages très variées.
Nous avons pris beaucoup de notes et enregistré nos échanges avec Laurent. Le dépouillement de ces données est en cours et permettra de faire avancer notre projet " toucher les nuages " qui était resté un peu en sommeil.
Un grand merci à Laurent Deguillaume qui nous a transportés et accueillis dans son laboratoire et qui se tient à notre écoute pour toute demande d'explications complémentaires.
Cirrussement vôtre.
Rédigé par Jean Poitevin, le 28 février 2018.
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