Sommaire de ce numéro
- Notre agenda du mois de juin 2017.
- Visite descriptive au musée des Beaux Arts de Caen.
- Prochain Plage Bar Zoom avec le CREPAN.
- Débat participatif sur l’avenir des infrastructures.
- Fête du sport à Colombelles les 17 et 18 juin 2017.
- Découverte des sports de nature adaptés à Trouville.
- 9 banques autorisées à tester la reconnaissance vocale par la CNIL.
- Humaniser la voix synthétique grâce aux soupirs, aux émotions et aux tons.
- Sensibilisation Braille et Techniques de Locomotion : Paris.
- Bientôt plus de livres disponibles aux personnes aveugles.
- "Vers la nuit", le livre qui vous met dans la peau d'un aveugle.
- Un magnifique témoignage.
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Notre agenda du mois de juin 2017
- Mercredi 7 juin de 14h à 17h : formation à l'IRTS.
- Samedi 10 juin à 11h : visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen.
- Mardi 13 juin à 17h30 : réunion de la CIAPH à l'Hôtel de la Communauté urbaine.
- Samedi 17 juin à 10h : conseil d'administration de l'association Cécitix.
- Lundi 19 juin : rencontre avec Madame RALEY concernant la refonte du site Internet de la ville de Caen.
- Vendredi 23 juin : réunion sur le projet colorilux dans les locaux du dôme.
- Mercredi 29 juin à 10h : commission d'attribution de la marque Tourisme et Handicap.
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Visite descriptive au musée des Beaux Arts de Caen
La prochaine visite descriptive pour le public déficient visuel aura lieu samedi 10 juin 2017 à 11h.
Pour cette visite, Claude Lebigre vous accompagnera dans l’exposition L’attention au réel, peintures flamandes et hollandaises d’hier et d’aujourd’hui, pour une visite sur Les genres en question.
Si vous êtes intéressés, merci de vous inscrire de préférence par mail (mba-reservation (chez) caen.fr), ou par téléphone au 02 31 30 40 85 (du lundi au vendredi, de 09h à 12h.
Tarif : 4 € par personne.
A très bientôt au musée !
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Prochain Plage Bar Zoom avec le CREPAN
Le prochain Plage Bar Zoom (PBZ) n°36, du CREPAN aura lieu le samedi 1er juillet 2017 à OUISTREHAM, 3 temps :
- 10h, rendez Vous au phare. Nous irons sur l’estran en contre bas de l’école de voile.
- 11h, marché aux poissons pour plus d'information.
- 11h30 à 12h30, bilan au bar-restaurant de l’hôtel du Phare, 10 place de Gaulle.
Le zoom s'intitule : "les animaux qui vivent sur des animaux". Coquilles et carapaces sont souvent le support d’animaux marins fixés qui forment des petits zoos. Si vous consommez des huitres, moules, crabes…observez bien l’extérieur et apportez vos plus belles prises.
En option : déjeuner au restaurant, informations et réservation auprès d’Annick NOËL,
annicknoel (chez) wanadoo.fr
02 31 84 11 18 ou CREPAN 02 31 38 25 60
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Débat participatif sur l’avenir des infrastructures
Le jeudi 18 mai, la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) nous avait invités à un débat participatif à la nouvelle salle des fêtes de Mondeville. Un peu plus de 200 personnes avaient répondu présentes.
Les enjeux de compétitivité économique, de transition écologique, d’emploi et de lien social sont au cœur de la question des infrastructures, de ce qu’elles sont aujourd’hui et de ce qu’elles deviendront demain. C’est pourquoi, à l’occasion de l’élection présidentielle puis des élections législatives, la FNTP a organisé ce tour de France intitulé « Réinvestissons la France ! » lancé à Paris le 23 février dernier. A ce titre, 11 « Débats participatifs » ont été ou seront organisés dans les régions.
En Normandie, Mondeville a été retenu pour accueillir cette démarche de dialogue, qui a permis de donner la parole aux citoyens sur la question des infrastructures, en présence d’élus et acteurs économiques locaux, salariés et partenaires des travaux publics.
En introduction, un petit film de 20 minutes a été diffusé, résumant les résultats d’une enquête qualitative audiovisuelle menée auprès de Françaises et de Français. Ces derniers ont pu s’exprimer sur leur définition de ce que sont les infrastructures, leur vision de la France et de son rôle dans le monde.
La parole a ensuite été donnée aux participants. Des sujets forts variés ont été abordés comme la mauvaise qualité de la ligne SNCF Paris Cherbourg, les voitures autonomes et l’anticipation de leur mise en circulation, l’inégalité des territoires, le manque de concertation préalable avec les futurs usagers des infrastructures.
La question de leur impact sur l’environnement est également revenue fréquemment.
J’ai quant à moi pris la parole pour insister sur l’importance de prendre en considération les besoins des usagers potentiels, et notamment des personnes handicapées, dans la conception même des infrastructures. Cela permettrait sans doute d’éviter de devoir défaire pour refaire souvent en moins bien.
Quelques jeunes professionnels ou étudiants des travaux publics ont également eu l’opportunité d’évoquer leur métier.
En conclusion de ce débat, plusieurs élus ou candidats ont pris la parole :
Monsieur Duron, député de la première circonscription du Calvados, a évoqué la nécessité de maintenir et moderniser les infrastructures existantes, qui sont déjà nombreuses. Il est également revenu sur la desserte ferroviaire des villes et le réseau autoroutier, pour conclure sur la question des financements privés.
Monsieur Aoun, conseiller de la communauté urbaine Caen la Mer, a fait remarquer que de nombreuses réunions publiques étaient organisées à Caen et dans les communes concernées en amont de l’installation du nouveau tramway.
Monsieur Halfen, candidat aux législatives pour La République en Marche, a mis l’accent sur le sujet sensible de l’attribution des marchés publics. Il a également fait allusion au risque de voir des infrastructures de plus en plus performantes mais qui s’éloignent de l’humain.
Avant de laisser la conclusion au maire de Caen et président de la communauté urbaine Caen la Mer, l’animateur a donné la parole au responsable du centre de formation d’Alençon venu accompagner une classe de jeunes apprentis du BTP. Pour lui, l’important est de sensibiliser les futurs travailleurs des travaux publics au fait que les usagers face à un chantier n’ont pas la même image qu’eux, et ne mesurent pas les contraintes et les enjeux que connaissent les professionnels.
Enfin, Monsieur BRUNEAU a conclu en notant le paradoxe habituel des Français qui à la fois souhaitent davantage d’innovation et plus de sécurité, qui veulent des infrastructures mais sans en assumer le financement, des infrastructures qui leur rendent service mais ne créent pas d’inconvénient chez soi, et qu’elles soient réalisées le plus vite possible tout en respectant l’ensemble des contingences réglementaires et environnementales. Il a ensuite rappelé quelques fondamentaux, notamment le fait que tout ce qui facilite le déplacement des hommes et des marchandises est source de progrès social, économique et humain, d’échanges. En outre, selon Monsieur Bruneau, pour dépenser pour l’avenir, il faut moins dépenser pour le quotidien. Or notre déficit est tel qu’il ne permet pas de suffisamment investir pour l’avenir. Et en conclusion, il a évoqué les projets de la communauté urbaine en précisant que ceux-ci devront être adaptés aux besoins réels, en respectant l’équité entre les habitants.
C’est Monsieur Cavagnier, directeur de la Fédération Nationale des Travaux Publics, qui a clos ce débat participatif en insistant sur le fait que tout le travail qui est fait au sein de la fédération est fait dans l’intérêt général. Le point sur lequel il va être important de travailler, c’est comment remédier au manque de dialogue en introduisant plus de pédagogie en amont des grands projets.
Rédigé par Emmanuelle Gousset
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Fête du sport à Colombelles les 17 et 18 juin 2017
Le Comité Départemental Olympique Sportif du Calvados, organise pour sa sixième édition, la Fête du Sport, les samedi 17 et dimanche 18 juin 2017 au complexe sportif Pierre Rival de Colombelles Rue Raymond Cosson 14460 COLOMBELLES.
Cette manifestation a pour but de faire découvrir un grand nombre d'activités physiques et sportives du territoire. Elle est ouverte à tout public, et plus particulièrement aux jeunes et aux familles.
A cette occasion, l'AVH de Caen Calvados fera une démonstration de pétanque adaptée aux aveugles et déficients visuels les samedi et dimanche de 10 heures à 17 heures.
Nous faisons appel à tous ceux qui sont intéressés par ce sport (déficients visuels et voyants) à venir nous rejoindre.
Nous aurions besoin aussi de bénévoles pour nous aider à animer ces deux journées.
Merci de contacter
Thierry MEUDEC
Téléphone : 07 54 83 57 27
Mail : thierry.meudec (chez) gmail.com
Venez nombreux !
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Découverte des sports de nature adaptés à Trouville
Le Comité Régional Handisport Normandie organise avec la Ville de Trouville sur Mer au POM’S (Avenue de République à Deauville) le 17 juin une journée découverte des sports de nature adaptés aux personnes handicapées motrices et déficientes visuelles.
6 disciplines seront présentées au POM’S de 10h00 à 16h00 :
- Le tir à l’arc, avec un temps de démonstration et des séances d’initiation encadrées par une marraine d'exception Brigitte Duboc membre de l’équipe de France de tir à l’arc handisport, qui a participé à 3 Jeux Paralympiques et Michèle ELARD, championne de FranceDéficiente Visuelle;
- Le quad;
- Le Hand bike – Tandem, tricycle : découverte des matériels - essais sur place et possibilité de circuit de 5 kms;
- La randonnée pédestre avec un petit circuit de 5 kms : 2 départs : 10H30 et 13H30;
- Des baptêmes en attelage en calèche aménagée ( accessible aux personnes en fauteuils manuels et électriques).
Des baptêmes en kayak biplace seront proposés aux déficients visuels en matinée.
Repas gratuits sur place mais inscription obligatoire (nombre de places limitée)
Tél : 06 74 92 47 82
Mail : normandie (chez) handisport.org
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9 banques autorisées à tester la reconnaissance vocale par la CNIL
(Numérama, (chez) cecitroc-infos)
Article du 29 Mai 2017
La Cnil indique avoir autorisé neuf établissements bancaires à expérimenter la reconnaissance vocale pour s'authentifier lors d'une connexion à un compte ou pour effectuer certaines transactions.
Lorsque vous vous connectez à votre compte bancaire, vous entrez certainement le numéro de votre compte, un mot de passe et éventuellement d’autres informations, comme votre code postal, pour être redirigé sur votre caisse régionale. Quand vous effectuez un virement bancaire ou un paiement quelconque, peut-être validez-vous la transaction en tapant un code.
Ces méthodes d’authentification mises en place pour s’assurer que c’est bien vous qui cherchez à accéder au compte ou qui donnez certains ordres ne sont pas la panacée en matière de sécurité informatique mais elles ont le mérite d’être familières pour le grand public et facilement renouvelables en cas de besoin. Or aujourd’hui, elles sont concurrencées par la biométrie.
Et parmi elles figure la reconnaissance vocale, qui a le vent en poupe.
En effet, la commission nationale de l’informatique et des libertés a annoncé lundi 29 mai avoir « autorisé neuf établissements bancaires à mettre en œuvre, à titre expérimental, un dispositif d’authentification de clients par reconnaissance vocale ». L’autorité administrative explique que les projets « satisfont [ses] exigences en matière d’expérimentation ».
Les tests impliquent en effet l’accord préalable de toutes les personnes concernées, une durée limitée dans le temps, un périmètre restreint, des garanties sur la confidentialité des données personnelles et l’engagement de chaque établissement bancaire à présenter un bilan à la Cnil. « Ces expérimentations visent à tester l’appétence des clients pour ce type de mécanisme, ainsi que la fiabilité de celui-ci », souligne-t-elle.
La Cnil n’ignore pas que les systèmes biométriques ne sont pas parfaits et que le vol d’un bête mot de passe qui peut être renouvelé à tout moment n’a pas les mêmes effets que la copie de données biométriques (empreintes digitales, iris, voix…). Cela étant, elle note que ces tests sont « des opportunités de tester le niveau global de risques en matière de sécurité et de confidentialité des données ».
La Cnil rappelle au passage que la biométrie offre quelques avantages — si elles n’avaient que des inconvénients, elle ne se développerait pas du tout –, à commencer par une « solution d’authentification plus confortable ». C’est en effet plus facile de poser le doigt sur un capteur d’empreintes ou de dire une phrase que de taper un long et complexe mot de passe, qu’il faut en plus rendre unique.
Quant aux établissements bancaires, ils doivent savoir que le cadre fixé par la Cnil pour les expérimentations ne sera vraisemblablement pas le même que celui qui sera décidé en cas de pérennisation du dispositif. En clair, des conditions supplémentaires pourraient être exigées par la commission pour renforcer un peu plus le degré de sécurité autour de la reconnaissance vocale.
Par exemple, la Cnil « préconise à cet égard de privilégier les dispositifs qui garantissent à la personne concernée de garder la maîtrise de son gabarit. Cela suppose de stocker le gabarit biométrique sur un support détenu par la seule personne concernée ou en base de données sous une forme inexploitable car illisible sans un secret détenu par la seule personne concernée ».
En la matière, notons la mise en place de la solution Talk To Pay par la Banque Postale depuis l’été 2016. Celle-ci permet aux internautes de pré-remplir les formulaires de paiement par un module qui authentifie le client par sa voix. Au lieu de saisir les numéros de cartes, les clients demandent à être appelés sur leur smartphone et prononcer une phrase de passe dictée par la boîte vocale.
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Humaniser la voix synthétique grâce aux soupirs, aux émotions et aux tons
(Numérama, cécitroc-infos)
Corentin Durand
nouveau défi d’Amazon
Dans Westworld, l'excellente série HBO, ce sont les souvenirs qui donnent aux robots leur déroutante conscience humaine. Lorsqu'il s'agit d'humaniser ce qui ne l'est pas, la technologie se penche sur ce qui nous définit ; pour la parole, il s'agit très certainement de notre prononciation, imparfaite et inspirée par la phrase, qui fait de nous des voix humaines. Une qualité que nous envie Alexa, l'assistant d'Amazon.
La poursuite d’une interaction toujours plus naturelle entre l’humain et la machine est le leitmotiv premier de toute entreprise investissant dans les assistants virtuels. Et ces derniers ont beau impressionner par leurs compétences et leur adaptabilité, ils sont toujours affreusement robotiques. Un rien semble les bloquer dans le monde d’avant, une question de sensibilité et de compréhension qui nous empêche — pour le mieux ? — de les prendre pour des êtres conscients.
Pour Amazon, ce petit surplus d’âme ne serait pas étranger à la question du langage. Car si Alexa sait répondre à un I love you soudain ou raconter une blague, elle est loin de le faire avec la spontanéité et le détachement nécessaire — comme un acteur trop entraîné. Un blocage qui viendrait, toujours selon ses créateurs, de l’absence dans la voix d’Alexa des modulations nécessaires au réalisme. Des modulations de la voix, du ton et de la respiration de son propos qui se traduisent, selon la vieille norme SSML, par une série de formes standardisées que l’on peut imposer aux moteurs de synthèse vocale.
Amazon Echo
Alexa, l’Intelligence Artificielle commerçante d’Amazon
C’est donc ce fameux SSML, créé et normalisé par le W3C, qui est désormais en parti supporté par Alexa afin de gagner en naturel. Dans un billet, les spécialistes de la synthèse vocale de la bête expliquent s’être concentrés sur cinq nouvelles capacités du moteur : les chuchotements, l’emphase, les bips (pas très humain mais nécessaire), l’improvisation et enfin la modulation du volume, de la vitesse et de l’intonation.
Les fonctionnalités ne s’éveilleront pas grâce à la conscience d’Alexa pour le moment, elles seront plutôt accessible à tous les développeurs tiers qui, en apprenant la syntaxe nécessaire, pourront faire chuchoter des phrases à l’IA. Enfin, Amazon a également développé un petit bonus pour les développeurs : des interjections qu’Alexa peut déclamer à la demande, en prenant le ton nécessaire. En anglais, l’assistant peut désormais lancer des abracadabra !, eureka ! ou encore gotcha et yay ! Une fonctionnalité qui pourrait vite lasser.
Heureusement, les développeurs devront composer avec les limites posées par Amazon qui ne souhaite pas voir son Alexa transformée en perroquet gloussant. Et ne permet donc pas une utilisation intensive et répétitive du SSML.
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Sensibilisation Braille et Techniques de Locomotion : Paris
(Mapado, (chez) cecitroc-infos)
Au mois de juin, le Centre FORJA participe au Mois extra-ordinaire du handicap avec des ateliers de sensibilisation au braille et aux techniques de locomotion suivis d’un concert découverte tactile animé par le collectif GRADISCA.
Jeudi 22 juin de 14h30 à 17h30 :
Tarifs : Gratuit
Ateliers de sensibilisation au braille et aux techniques de locomotion organisés par des formateurs voyants et non voyants et des stagiaires de la structure.
Durant ces ateliers nous vous invitons à découvrir de façon ludique le braille : du braille papier au braille numérique ! Vous comprendrez comment fonctionne ce système. Vous apprendrez à lire et à écrire quelques mots en braille à l’aide d’un alphabet. Vous éprouverez la sensation du braille tactile.
Vous découvrirez également les bonnes techniques de déplacement pour une personne déficiente visuelle.
Deux sessions sont proposées : l’une à 14h30 et la suivante à 16h00 ;
inscription au préalable par mail ou par téléphone aux coordonnées indiquées ci-dessous.
Mail : contact (chez) centre-forja.net
Téléphone : 01 45 45 60 60
Adresse : 108 Rue De L'ouest - 75014 Paris
Métros : PERNETY
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Bientôt plus de livres disponibles aux personnes aveugles
(7sur7, (chez) cecitroc-infos)
11/05/17 - 17h27 Source: Belga
© thinkstock.
Un accord sur de nouvelles règles visant à rendre disponibles davantage de livres dans des formats accessibles aux personnes aveugles et malvoyantes a été conclu de façon informelle entre les négociateurs du Conseil et du Parlement européen, a annoncé ce dernier jeudi dans un communiqué.
La législation vise à garantir que les personnes aveugles, ayant une déficience visuelle ou d'autres difficultés de lecture des textes imprimés aient accès à plus de livres, revues, journaux, magazines et partitions de musique dans des formats tels que le braille, les livres audio et l'impression en grands caractères.
Les négociateurs se sont notamment mis d'accord sur les exceptions au droit d'auteur, qui permettront aux personnes aveugles et leurs organisations de ne plus demander l'autorisation du titulaire des droits pour transformer les documents dans des formats accessibles.
Les Etats membres auront toutefois encore la possibilité de mettre en place des systèmes de compensation limitée pour les éditeurs lorsque leurs livres seront transformés en des formats de ce type. L'accord devrait par ailleurs garantir une meilleure circulation transfrontalière de ces livres.
Le texte conclu doit désormais être adopté formellement par la commission des affaires juridiques, le Parlement dans son ensemble et le Conseil avant d'entrer en vigueur.
Selon l'Union européenne des aveugles, l'Europe compte plus de 30 millions d'aveugles et de déficients visuels. Alors qu'on estime que la proportion de livres publiés disponibles dans un format accessible aux personnes ayant une déficience visuelle est comprise entre 7 et 20% dans l'UE, ce taux est estimé à seulement 1% dans les pays en développement.
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"Vers la nuit", le livre qui vous met dans la peau d'un aveugle
(Bibliobs, (chez) cecitroc-infos)
James Spinney et Peter Middleton ont tiré le documentaire "Notes on blindness" du livre de John Hull (Curzon Artificial Eye)
Après avoir lutté pendant des années contre des problèmes de vue et subi plusieurs interventions chirurgicales, John Hull a fini par être envahi par des «disques noirs». Déclaré aveugle en 1980, à l'âge de 45 ans, il a lu des autobiographies liées à la cécité. Elles l'ont étonné: leurs auteurs racontaient tous «comment ils étaient devenus champions de golf, skieurs émérites, médecins ou hommes d'affaires accomplis».
Le livre qu'il a écrit est différent. Publié une première fois en France en 1995, réédité ces jours-ci par les éditions du Sous-sol, «Vers la nuit» est le passionnant journal de son handicap. Pendant trois ans, cet enseignant-chercheur en théologie a dicté son expérience à son magnétophone. Australien installé à Birmingham, en Angleterre, il n'avait pas la prétention de livrer un texte littéraire, mais voulait exposer de simples réflexions sur la cécité, cette plongée vers les ténèbres.
John Hull décrit les visages qui s'estompent, les sourires sans réponse, le changement de la perception du temps, la soudaine absurdité du tourisme, les réactions pleines de bonnes intentions mais souvent maladroites, les stratégies pratiques pour s’adapter.
Son histoire a été racontée dans le documentaire «Notes on blindness», diffusé sur Arte l'année dernière. Une version en réalité virtuelle est également disponible.
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Un magnifique témoignage
Sabriye Tenberken est une jeune Allemande aveugle de 26 ans passionnée par la vie des Tibétains. Elle met au point un alphabet en braille pour leur langue et décide de partir au Tibet pour y monter une école spécialisée pour jeunes aveugles nécessiteux. À Lhassa, un directeur d’école pour jeunes orphelins lui prête un local où elle peut commencer à accueillir ses six premiers élèves. Mais très vite, l’argent manque.
Il lui faut trouver des subventions, ainsi que des collaborateurs honnêtes et dévoués sans parler d’autres locaux plus indépendants. Sur son chemin, les obstacles ne vont pas manquer…
« Mon chemin mène au Tibet » est un magnifique témoignage de courage et de dévouement. Le lecteur ne peut être qu’admiratif de voir cette jeune femme parvenir à dépasser son propre handicap (elle monte à cheval, est capable de prendre seule l’avion, etc.) pour venir en aide aux autres.
Il découvrira également la triste condition des aveugles tibétains, les croyances obscurantistes répandues autour de ce handicap sans parler de toutes les difficultés qui lui sont faites aussi bien du côté allemand que du côté tibétain. Le style est vivant, fluide et agréable. Un ouvrage intéressant qui permet une plongée étonnante dans le monde assez peu connu des mal-voyants.
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