Sommaire de ce numéro
- Notre agenda.
- La nuit du handicap : le 11 juin 2022.
- Fresque du Climat Inclusive.
- Accessibilité des nouveaux aménagements du Château de Caen.
- Compte-rendu de la visite descriptive du 26 février 2022 au musée des Beaux-Arts de Caen.
- Compte-rendu de la visite descriptive du 15 janvier 2022 au musée des Beaux-Arts de Caen.
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Notre agenda
- Jeudi 12 mai : remise officiel du plan du Centre Juno Beach.
- Jeudi 19 mai : Retour au lycée de Vire pour un atelier / rencontre avec les lycéens.
- Samedi 21 mai : Visite descriptive au Musée des Beaux-Arts.
- Mercredi 25 mai : groupe de travail nuages.
- Samedi 28 mai à 10h30 : visite descriptive au FRAC avec document thermo gonflé.
- Samedi 11 juin : Nuit du Handicap à Ouistreham de 16h à 22H.
- Jeudi 16 juin : CIAPH.
- Samedi 25 juin : Fresque du Climat de 14h30 à 17h30.
- Mercredi 29 juin : renouvellement de la convention de mise à disposition du four à thermo-gonfler.
- Jeudi 30 juin : Commission Territoriale Normande Tourisme et Handicap.
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La nuit du handicap : le 11 juin 2022
Parce que la rencontre est une fête !
Chaque année, au mois de juin, une grande soirée festive et conviviale, est
organisée sur les places publiques de villes de France. De nombreux
partenaires associatifs du domaine du handicap y participent dans le
but de :
- faciliter la rencontre entre les personnes en situation de handicap
et celles qui ne le sont pas
- faire évoluer le regard porté sur le handicap
- créer des liens durables dans chaque ville
« les personnes en situation de handicap sont fréquemment invisibles,
nous voulons qu’elles reviennent au cœur de la cité et partagent leurs
talents. »
24 Villes
254 Animations
400 Bénévoles
Engagés pour cet événement festif unique en France, gratuit, ouvert à
tous, pour un moment de partage autour des plus fragiles, quel que
soit leur handicap. C’est l’occasion pour chacun de créer des liens
durables.
Cécitix vous donne rendez-vous à Ouistreham le samedi 11 juin 2022,
esplanade Alexandre Lofi, de 16h à 22h.
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Fresque du Climat Inclusive
La Fresque du Climat, c’est quoi ?
C’est un atelier / jeu d’environ 3 heures pour comprendre le changement climatique
En 3 ans, la Fresque du Climat est devenue l’outil référence pour permettre aux individus et organisations de s’approprier le défi du changement climatique.
En chiffre, ça donne :
350.000 participant·e·s
17.000 bénévoles
50 pays
35 langues
Les données servant de base à la Fresque sont tirées d’une base scientifique de référence, celle qui oriente aujourd’hui les choix des décideurs politiques et économiques. Ces rapports spéciaux commandés par l’ONU et l’Organisation mondiale de météorologie sont rédigés par le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Depuis quelques mois, nous sommes plusieurs membres de Cécitix (moi-même, Nicolas et Manuela) à travailler à l’adaptation de la Fresque du Climat à un public déficient visuel.
Pour cela, nous avons d’abord numéroté les cartes en braille, et transcrit le texte de ces éléments du jeu.
Cependant, après un premier test, il nous a semblé que le braille n’est plus suffisamment inclusif de nos jours, de nombreuses personnes déficientes visuelles le maîtrisant mal ou pas du tout.
Nous travaillons donc désormais à une adaptation sonore. Comme la première, nous avons besoin de la tester avant toute validation ou rectification.
Pour ce faire, nous allons réaliser une Fresque test le samedi 25 juin de 14h30 à 17h30. Nous aimerions constituer au moins trois binômes voyant / déficient visuel.
Par conséquent, si vous êtes intéressé, nous vous accueillerons avec plaisir à la maison des associations.
Cependant, nous vous demanderons de bien vouloir vous inscrire au préalable en nous écrivant à
cecitix@wanadoo.fr
Rédigé par Emmanuelle Gousset
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Accessibilité des nouveaux aménagements du Château de Caen
Comme certains le savent le château de Caen va subir très prochainement une restructuration totale. Le sens principal de cette restructuration est de transformer tout l’environnement des bâtiments existants en un grand parc d'où les véhicules seront exclus.
Un seul accès sera autorisé avec seulement deux emplacements pour des véhicules PMR.
Le lundi 25 mai avait lieu une présentation à laquelle étaient invitées quelques associations de personnes handicapées dont Cécitix et Handuo.
Concernant l'accessibilité du parc, à l’exception de quelques textes en braille sur certains panneaux informatifs, rien n'est prévu. C'est à peine si un rail de guidage dans le nouveau bâtiment d'accueil pour aller jusqu'au comptoir d'accueil a été envisagé à notre demande. Car bien sûr l'accueil est placé tout au fond du hall.
Les animateurs de cette réunion ont découvert que, outre les infos en braille, il existait des systèmes sonores. Mais en mettront-ils en place ? Rien n’est moins sûr.
La seule amélioration qu'il serait possible d'obtenir serait le doublement des places de stationnement PMR qui seraient au nombre de quatre. Encore faut-il savoir où les placer.
Tout a été étudié pour un aspect visuel esthétique et quasiment rien pour un accès pratique.
Les techniciens de la ville de Caen (Alban, Guénaëlle et Sarah) sont depuis longtemps découragés.
Certains passages seront interdits aux fauteuils roulants car, pour réutiliser l'existant, notamment dans le donjon, on réimplante des pavés plus ou moins bombés.
Pour les jeux d'enfants, une adaptation du sol est prévue, car ces aires sont implantées sur des zones qui peuvent être refouillées à tout moment.
Notons quand même, pour se consoler, la généralisation de portes automatiques.
En outre, vous aurez, sur les pelouses qui remplaceront quasiment toute la surface, à l’exception des bâtiments et allées, du mobilier urbain pour vous reposer ou bronzer. Les promeneurs disposeront de chaises longues individuelles ou regroupées par deux ou trois.
Rédigé par Jean Poitevin
Compte-rendu de la visite descriptive du 26 février 2022 au musée des Beaux-Arts de Caen
« Louis Chéron ou l’ambition du dessin parfait »
Louis Chéron est né à Paris en 1655. Mais le peintre a beau avoir décroché deux premiers prix de Rome en 1676 et 1678, il est totalement tombé dans l’oubli.
Ces distinctions l’ont amené à séjourner à la Villa Médicis et six ans en Italie.
Il revient ensuite en France jusqu’en 1693. Mais avec la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, ses convictions de protestant le pousse à s’exiler en Angleterre. Il fut notamment le maître de William Hogarth.
Il réalise d’importantes commandes : de nombreux plafonds pour de belles demeures, théâtres et châteaux. C’est pourquoi plusieurs de la cinquantaine d’œuvres composant cette exposition émanent d’outre-Manche.
Louis Chéron fut un peintre d’abord assez en vogue mais, Français pour les Anglais, Anglais pour les Français, il ne trouva jamais vraiment sa place.
Il pratiquait un art du « dessin », art peu reconnu à la fin du 18ème siècle.
Fils de Henri Chéron, graveur, il est élevé dans une famille de graveurs.
Une de ses soœurs, Elisabeth-Sophie, est entrée à l’Académie des Beaux-Arts après avoir renoncé à la religion protestante.
Le musée des Beaux-Arts de Caen a pour particularité d’être le seul en France à abriter un de ses tableaux : Le prophète Agabus prédisant à saint Paul ses malheurs.
Dans la salle consacrée à Louis Chéron, au musée de Caen, est accroché un autoportrait de sa soœur.
Après ces quelques informations biographiques, Adrien nous propose deux œuvres sur thermo-gonflage.
La première s’intitule le sacrifice de Manoa. Il s’agit d’un dessin à l’encre de format 42/28 cm.
Manoa et Manoé ne pouvant avoir d’enfant, ils s’adressent à Dieu qui répond favorablement à leur demande. Ils auront un fils nommé Sanson. Il leur faudra seulement accepter une condition : ne jamais lui couper les cheveux.
Le dessin à l’encre représente donc le sacrifice remerciant Dieu.
A gauche du tableau, Manoa se tient un genou en terre regardant vers le ciel. IL tient une canne. A droite, Manoé est agenouillée, regardant vers le bas, vers le bûcher du sacrifice. De part et d’autre du bûcher, des volutes de fumée.
Au-dessus on voit un ange aux ailes déployées et au corps assez musclé. Il s’agit semble-t-il d’une interprétation d’un élément d’un tableau de Raphaël, l’ange représentant chez Raphaël le Dieu Mercure.
En arrière-plan on aperçoit, mais difficiles à distinguer, des éléments d’architecture antique.
Le deuxième dessin s’intitule « Prophet Agabus Predicting St. Paul’s Suffering in Jerusalem » (le prophète Agabus prédisant ses souffrances à Saint-Paul à Jérusalem).
Il s’agit d’une réduction présentée aux commanditaires du tableau en format 40/30 cm.
Le tableau lui-même est en restauration, ayant souffert pendant l’incendie de Notre-Dame De Paris.
Il s’agit d’une commande fournie pour honorer la tradition des « mays de Notre-Dame » qui stipulait que chaque mois de mai, une œuvre devait être sélectionnée pour être accrochée dans la cathédrale.
Au centre du tableau, se trouve le prophète Agabus, le bras levé montrant une colombe représentant le Saint-Esprit. Ce personnage est placé à l’intérieur d’une colonne qui se prolonge jusqu’à la partie supérieure du tableau.
A gauche, se trouve Saint-Paul, et juste sous son bras, Saint-Philippe.
A droite en partant du bas et suivant une courbe allant vers le haut, à mi-hauteur du dessin, on trouve successivement Elisabeth-Sophie, Anne et les deux autres soœurs de Louis Chéron. L’une d’elles a suivi Henri Chéron quand celui-ci abandonna sa famille.
Un peu plus haut, Louis Chéron s’est représenté dans le dessin.
Les parties inférieures du dessin sont d’une encre assez foncée (bistre). L’encre s’éclaircit peu à peu vers le haut du tableau.
Non représentés sur le thermo-gonflage, il y a sur le dessin des personnages, sans doute des compagnons de Saint-Paul.
Naturalisé Britannique en 1710, il est mort à Londres en 1725, inhumé à l’église Saint-Paul de Covent Garden.
Rédigé par Jean Poitevin
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Compte-rendu de la visite descriptive du 15 janvier 2022 au musée des Beaux-Arts de Caen
Le 15 janvier, nous étions conviés à une visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen.
Au gré d’une inversion de programmation, c'est l'exposition temporaire de Stéphane Quoniam, intitulée « comme un journal » qui nous a été présentée.
Sous la direction de Lise, nous sommes descendus au rez-de-jardin pour accéder à la salle des estampes. Dans celle-ci sont conservées de nombreuses gravures serrées dans des meubles disposés tout autour de la salle. Ces meubles, d'une hauteur d'environ 1 M 20, sont constitués de tiroirs. Seule la partie supérieure est une vitrine. Les murs de la salle sont de couleur bleu roi et au-dessus des meubles tiroirs, sont accrochées 122 œuvres sur les 298 dessins du travail de Stéphane Quoniam réalisés de décembre 2012 à avril 2022.
On parle de dessins, mais il s'agit d'aquarelles. Le plus souvent les aquarelles sont peintes sur du papier canson. Stéphane Quoniam a choisi un autre support pour son travail intitulé « comme un journal ». Ainsi, ses aquarelles sont réalisées sur les pages d'un registre cadastral daté d'une centaine d'années.
On peut donc voir apparaître, sous les dessins, les colonnes des pages du registre : nom, prénom, propriété etc. Ceci constitue un rapport au temps entre des dessins faisant référence à l'actualité de 2012 à 2022 et ce registre plus ancien.
Les aquarelles sont réalisées à grands traits dans des couleurs vives.
Stéphane Quoniam est né à Caen en 1944. Il a suivi des cours du soir de dessin et de peinture à l'école des Beaux-Arts de Caen. Après des études de géographie, il a fait un premier voyage aux Etats-Unis à Pittsburgh.
Enseignant en géographie à Caen pendant quelques années, il retourne aux USA à Los Angeles. Plus tard, il s'installe pendant plusieurs années à Bangkok et visite quelques pays d'Asie dont le Japon. Il vit ensuite pendant deux ans à Bruxelles pour y étudier la peinture moderne flamande. Il passe aussi deux ans au Kosovo dont il ramènera un millier de photos.
Il expose dans le monde entier mais revient régulièrement accrocher ses œuvres dans les galeries ou établissements Caennais : galerie Bouchaux en 1978, Bibliothèque municipale en 1982 etc.
Vers 1985, il abandonne les grands formats géométriques et travaille surtout sur du support papier.
Après être restés un moment dans la salle des estampes, nous nous installons dans l'atelier d'art plastique autour d'une table pour découvrir les cinq thermo-gonflages proposés par Lise.
Les trois premiers font référence à notre actualité : le confinement.
D'abord, le dessin d'une chauve-souris avec une inscription dans la partie supérieure du dessin : « je vous l'avais bien dit ».
Le deuxième dessin représente un masque suspendu à un clou.
Quant au troisième, il montre un médecin du moyen-âge avec son costume adapté aux périodes de peste. Le point remarquable de ce dessin est le masque en forme de canard qui contenait toutes sortes de plantes censées limiter la contamination. Le médecin munit de gants en cuir tient un bâton lui permettant d'ausculter ses malades à distance. Il a quelques ressemblances avec les médecins de Molière.
Le quatrième dessin est divisé en deux parties. Dans la partie supérieure, le désert et un corps couché en décomposition. Dans la partie supérieure, des silhouettes d'hommes en armes, leurs armes étant dressées vers le ciel. Dans le coin droit, un drapeau. Il s'agit d'une référence aux islamistes.
Dans la partie supérieure, une inscription interroge : « qui se souvient de James Follet ».
Le cinquième dessin est aussi en deux parties. En haut, le ciel bleu avec quelques nuages blancs. En bas, un pont en perspective. Pont permettant sans doute de traverser un fleuve. L'inscription : « je vous emmène ».
Tous les dessins sont soulignés par un cadre assez épais.
Ce fut un plaisir de retrouver Lise avec qui nous avions découvert d'autres œuvres il y a deux ans environ.
Rédigé par Jean Poitevin
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