Premier contact avec le Mont Saint-Michel

Le 10 février 2018, Mathilde et moi avons eu un premier contact avec Madame Marie-Claire Lemarié responsable de l’accueil des publics spécifiques au Mont Saint-Michel.

Arrivés vers 14 h, nous avons gagné le parking réservé aux handicapés puis attendu la navette que nous avons prise avec notamment un groupe de Japonais volubiles. Nous avons appris qu’ils constituent 27% des visiteurs.

Puis nous nous sommes rendus au lieu de rendez-vous, la salle des gardes, où se trouve le point d’info et la billetterie au niveau inférieur de l’abbaye.

Pour y accéder il faut d’abord cheminer dans une rue montante bordée de boutiques et de restaurants, où est située l’église paroissiale. Puis il faut s’élever par paliers sur un long escalier, première épreuve pour les personnes peu entraînées, qui sollicite les genoux les cuisses et le cœur.

Après une pause dans la salle des gardes, nous avons commencé la visite sous la direction de Marie-Claire Lemarié. Ce parcours commence par le point le plus élevé auquel peuvent accéder les visiteurs. La visite débute donc par un escalier d’une centaine de marches qui mène à la terrasse, au niveau supérieur, l’étage spirituel, à l’ouest de l’abbaye.

La visite se poursuit en suivant toujours le rocher à main droite, donc dans le sens des aiguilles d’une montre. Si l’on prend comme repères les points cardinaux, la circulation se fait en débutant par l’ouest, puis le nord, l’est et enfin le sud. A chaque niveau, le visiteur passe par la merveille, située au nord, à partir de laquelle on descend d’un niveau à l’autre jusqu’au niveau inférieur où se termine la visite par un passage par la boutique.

De la terrasse, on passe dans l’abbatiale dont la croisée du transept se trouve exactement sur le sommet du rocher. Puis on passe dans le jardin des moines et leur réfectoire (étage supérieur de la merveille).
De celui-ci, par un escalier, on aboutit au deuxième niveau nommé « étage intellectuel ». On traverse le logis des moines au sud, et au nord dans la merveille la salle d’hôtes qui recevait les personnages de marque. Elle est équipée de deux grandes cheminées. La plupart des rois de France y auraient séjourné lors de leur passage dans la région.

Le temps qui nous est imparti étant trop court, nous terminons notre visite par une réunion de travail avec Madame Marie-Claire Lemarié. Nous nous aidons de l’ébauche de trois planches déjà réalisées par Mathilde à partir des plans fournis par l’abbaye sur internet. Nous avons d’abord repris cette visite en essayant de mieux préciser le parcours et plus particulièrement les points de passage d’un niveau à l’autre qui n’apparaissent pas. Nous avons aussi réfléchi à la façon d’indiquer le sens des escaliers, pour la plupart descendants, puisque le parcours se fait en débutant du niveau supérieur pour parvenir au niveau inférieur. Nous nous sommes également demandé comment, sur le plan, nous pouvions compléter les indications pour les rendre plus compréhensibles. Celles-ci se présentent sous forme de numéros (de 1 à 15). Dans la mesure de la place occupée par ces numéros et par les éléments architecturaux (principalement les piliers), comment ajouter des indications lettrées (par exemple CH pour salle des chevaliers) ?

La façade de la merveille étant intéressante et permettant de bien montrer les trois niveaux, il nous semblerait pertinent de réaliser une image tactile de celle-ci, ce qui ajouterait une dimension verticale à la représentation horizontale que constitue les trois planches des différents niveaux.

Marie-Claire Lemarié nous a montré une salle uniquement réservée aux visites guidées : la « salle chaises » ou salle du tribunal. Il nous est apparu intéressant de pouvoir la montrer en en réalisant une coupe verticale pour en décrire le volume et la disposition.

D’autres idées d’images tactiles seront sans doute à étudier lors de prochaines rencontres. La possibilité d’un texte audio plus adapté que celui existant pour les handicapés visuels a été évoqué. Nous avons proposé une visite avec des guides volontaires en compagnie de personnes aveugles pour leur montrer comment modifier leur accompagnement afin qu’il soit plus adapté.

Signalons enfin que, comme dans d’autres endroits, l’attribution de la marque Tourisme et Handicap pour la catégorie handicap visuel a été refusée, les Bâtiments de France s’étant opposés à la pose de bandes de vigilance en haut des marches. Certaines, déjà posées, ont dû être retirées à leur demande.

Beaucoup de travail encore en perspective.

Notre visite s’est terminée vers 17 H 45. Arrivés sous le soleil, nous avons fait la descente vers la navette de retour sous la pluie.

Nous avons convenu de retrouvé Marie-Claire Lemarié au printemps pour poursuivre nos travaux.

Rédigé par Jean Poitevin, le 28 février 2018.

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