Sommaire de ce numéro

  1. Notre agenda.
  2. Escapade Nature : Des trous dans la laisse de mer.
  3. Découverte d’Autonomic Paris 2018.
  4. Visite descriptive au musée des Beaux-Arts du 16 juin 2018.
  5. Signature de la Charte Romain Jacob à Caen, pour améliorer l'accès à la santé des personnes handicapées.
  6. Au baromètre de la confiance APF France handicap, Macron n’a rien d’un champion.
  7. Une table d'orientation tactile au Mamc.
  8. Sondage déficience visuelle et traversées piétonnes.
  9. Une application pour rendre les personnes mal-voyantes autonomes en ville.
  10. Un robot a opéré un oeil humain pour la première fois au monde.
  11. Communiqué Phonème Editions.

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Notre agenda

  • Lundi 2 juillet à 14h30 : réunion du CDCA aux Rives de l'Orne.
  • Mardi 3 juillet à 18h30 : conseil d'administration de Cécitix.
  • Samedi 25 août de 15h à 17h : escapade nature avec le CREPAN.
  • Jeudi 30 août : rendez vous avec le responsable des publics du FRAC concernant l'accessibilité des nouveaux locaux situés rue Neuf Bourg Labbé à Caen.
  • Mardi 4 septembre de 14h à 17h : intervention à l'IRTS.

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Escapade Nature : Des trous dans la laisse de mer

Le CREPAN, , Cécitix et la ville de Luc-sur-Mer proposent une escapade nature à Luc-sur-Mer, sur le thème «Des trous dans la laisse de mer », le 25 août 2018 de 15h à 17h.

Coquilles et galets sont parfois percés. Qui a fait les trous ? Selon la taille et la forme des trous il est possible de savoir qui les a fait, nous mènerons l'enquête.

Parcour : 0,2 Kilomètre sur la plage
durée de la sortie : 2h
Activité Gratuite

Lieu de rendez-vous : devant l'Office de Tourisme - 14530 LUC-SUR-MER.

Contact : CREPAN
74 boulevard Dunois - 14000 CAEN
Tél. : 02 31 38 25 60
Mail : crepan (chez) gmail.com

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Découverte d’Autonomic Paris 2018

Le 13 juin dernier, Cécitix a proposé à ses adhérents une visite du salon Autonomic Paris. Deux innovations majeures pour cette édition : nous avons décalé notre habituelle journée du jeudi au mercredi, et nous avons délaissé le train, trop incertain, pour un minibus avec chauffeur. Merci à Romain de Loc’évasion 14.

Voici le témoignage des 4 adhérents qui ont fait le déplacement, accompagnés de 3 bénévoles. Pour les horaires, le mystère reste entier.

Caroline
« Transport excellent, ralentissement normal pour l’entrée et la sortie de Paris. Nous avons dû rentrer un peu avant 20H. Et, le matin à 10H pétante au salon.
Nous avons été assaillis dès l'entrée par des distributeurs de tracts en braille et noir annonçant l'AVH en danger. Annick a su dénicher les massages !
Moi j'ai acheté deux fourchettes pour manger les petits pois et les coquillettes, fabriquée par quelqu’un de la Manche, du côté de Sourdeval.
J'ai parlé de mon Blindshell (*) à CECIAA, où je l'ai acheté, puis à l'A V H. Accord sur le fait qu'il n'est pas si simple qu'ils le disent.
Une jeune fille très insistante s'est étonnée que nous n'ayons pas besoin d'acheter un lit médicalisé !
J’ai aperçu une canne dite « connectée ». Il paraît qu'il y avait un gros boîtier avec. Mais je ne me suis pas arrêtée.
Un téléphone non tactile, tout en sonore, est promis pour mi-juillet, produit par Kapsys.
J'ai vu Hoptoys avec ses poupées mongoliennes, très mignonnes et autres jouets voulant normaliser les différences aux yeux des enfants. J'ai pris le catalogue. Il y avait aussi une plaque aimantée sur laquelle pouvaient apparaître et disparaître des petites boulettes, genre picots pour le braille. On peut les faire ressortir avec un stylo aimanté et faire des dessins, géométriques ou genre : font de la plaque rouge, picots argentés.
J’ai remarqué aussi des belles têtes d'enfants en photos transformées en petits puzzles.
J'ai fait des grands frais au stand de l'école de chiens guides de Paris. L’instructeur en locomotion était très sympa, content de répondre à toutes mes idées reçues. Je ne suis quand même pas convertie au chien. Il y avait aussi une usagère avec un chien roux, extrêmement affectueux.
Je suis passée aussi à l'imprimerie Laville pour revoir en bonne position les coquillages mais aussi un livre de cartes de Midi Pyrénées... avec mon Ariège en relief ! »

Jean
« Le transport était parfait : Romain est un conducteur à la conduite fluide. Un peu d'embouteillages pour arriver à Paris. Nous sommes entrés dans le salon vers 10 H 25.
Retour sans embouteillage : départ du salon à 17 H et arrivée à Caen vers 19 H 35.
J’ai trouvé ce salon un peu décevant en raison de l’absence d'une grande partie de la culture : pas de musées, pas de centres d'éducation, pas de doigts qui rêvent, pas de benjamin média etc.
A noter cependant la présentation de Nomade eye 2.0, un système miniaturisé de reconnaissance de caractères placé sur une branche de lunette, assez remarquable excepté son prix : 3.700euros dans sa version la plus simple et 4.700 pour la version complète. Il permet de lire une page de texte, un code barre. Il propose également une reconnaissance des couleurs. Seul inconvénient : il ne permet pas de mettre en mémoire les textes reconnus. »

Anick
« Super journée. Transport excellent. »

Romène
« Circulation fluide, pas trop de monde dans les allées, moins d'exposant sur la cécité. Agréable sortie. Merci à Cécitix pour cette initiative. »

(*) Solution de téléphonie mobile sous Android équipée d’une interface utilisateur adaptée aux publics déficients visuels.

Rédigé par Emmanuelle Gousset avec le concour des participants.

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Visite descriptive au musée des Beaux-Arts du 16 juin 2018

Cette dernière visite descriptive de la saison, adaptée par le musée des Beaux-Arts de Caen au public déficient visuel, avait pour objet la découverte de l’exposition « murs ».

En introduction, Claude Lebigre, notre conférencière, nous lit un extrait du tome 1 de « à la recherche du temps perdu » de Marcel Proust. L’auteur, à propos de la mort de Bergotte, évoque un petit pan de mur jaune dans un tableau de Wermer.

Ce qui intéresse le musée des Beaux-Arts, à travers cette exposition, c'est le mur en tant que sujet pour un artiste.

Claude nous présente tout d’abord un tableau de Pierre-Henri de Valenciennes, peintre du 18e siècle. Il a fait sa formation en Italie.
Il fait des esquisses peintes et se donne 30 minutes maximum pour les réaliser. Par la suite, il va publier un traité de perspectives géométriques et perspectives atmosphériques. Il a un œil quasi photographique. Il va cadrer la perspective « mur ». Sur une esquisse, on voit un mur sur les 3 quarts bas. Une diagonale se dessine avec un escalier. Devant l'escalier, un arbre tordu et 2 troncs plus grêles.
L’artiste utilise très peu de couleurs : du brun, de l’ocre, du vert.
Pierre-Henri de Valenciennes joue avec les ombres et les lumières, avec les effets de la construction.

Notre conférencière nous décrit ensuite une œuvre de Guillaume Bodinier, l’esquisse d'une arche. On y voit le ciel, l'arche, avec un mur de rose, d'ocre. L'arche ouvre sur le ciel. Les pierres semblent usées. Le peintre n'a pris qu'un petit bout de l'architecture.

Dans un tableau de Pierre Tal Coat, on voit un bâtiment, bleu et blanc, un mur, de mêmes couleurs. On devine une villa contemporaine, des arbres, un chemin. La représentation est très frontale.

Christian Segaud, lui, représente un mur, un pignon. On voit 2 cheminées et le toit.

Claude nous explique alors l’œuvre de Pierre Buraglio. Sur des châssis, il colle des morceaux de contreplaqué. Il a fait un petit pan de mur jaune en plaques de céramique, agencées comme des briques.
Sur un autre tableau, il reconstruit un paysage avec en bas une petite plaque de médium dans les verts, en haut, un autre vert qui peut évoquer le ciel. Et entre deux, il a peint un mur.
Un autre tableau représente un mur en 3 bandes verticales: le premier fait usé, gratté. Le deuxième semble couvert de salpêtre. Le troisième est gris avec un fond bleu qu'on voit par transparence, et une bande jaune.
Par l'évocation, à travers ces collages, on reconnaît un paysage.
Pierre Buraglio a également réalisé un grand tableau de 1,2M sur70cm :
un mur de briques en relief et un ciel brossé dans un dégradé de bleu, gris, blanc, avec des nuages.

Le mur est ainsi devenu sujet en lui-même.

La seconde salle est consacrée aux 4 murs, qui peuvent être ceux de la maison mais aussi de la prison.

Claude nous présente une installation de Gregor Schneider. C’est une chambre construite comme un igloo, où l’on entre par un petit tunnel.
Gregor Schneider hérite d'un pavillon de ses parents en 1986. Il va doubler toutes les pièces pour les isoler avec un matériau de récupération. Il va être complètement coupé du monde.
La maison va finir par l'expulser, tant il ne supportait plus d'y rester. C'est alors pour l’artiste une véritable renaissance.

Quant à Claude Lévêque, il fait une sérigraphie d'un pavillon, avec une belle allée bien propre. Les mots "Prêt à crever" sont inscrits dessus.
Cela évoque à la fois le manque de vie de cette maison et la ruine des propriétaires qui ont dû emprunter et s’endetter pour l’obtenir.

Jean-Pierre Raynaud, lui, a fait de sa maison une morgue, entièrement carrelée de blanc avec des joints gris noirs, dedans et dehors. Puis il va la démolir en mettant les morceaux dans des seaux chirurgicaux.

Claude Lebigre évoque aussi le travail de la photographe Jacqueline Salmon. Elle montre la prison avec des murs décorés par les prisonniers, ou bruts. Elle a aussi travaillé avec les prisonniers de la prison de Clairvaux sur le lieu de promenade. C'est un triangle cloisonné de très hauts murs. On ne voit que le ciel. Sur ces photos il n'y a pas de personnages. Elle pense que l'architecture parle d'elle-même. Ce sont des photos assez dures.

Brassaï, photographe parisien, a fait une grande série sur les graffiti. On découvre notamment un graffiti de poussin sur un mur gris.
Il a aussi fait des photos couleur de lèpre de murs. Il a saisi la beauté dans la dégradation des murs, donnant des formes propices à l'imagination.
Un artiste a photographié le mur de son atelier qui réagit à l'humidité créant des paysages dessinés par les changements de teinte.

Samuel Buckman, artiste caennais, a photographié un tag sur un chantier qui dit "mort aux mondes" au pluriel. Cette orthographe pose question : quels sont donc ces mondes?

Claude nous présente également un tableau d’Antoni Tàpies de 1963.
L’artiste a grandi sous Franco. Il va faire en sorte que sa peinture devienne le mur. Il va ainsi faire des expérimentations avec les matières. Sur la toile, il pose des poudres de pierre, des liants et de l'huile. Cela donne un grand triangle qu'il a scarifié. La couleur est brune comme le cuir, d’aspect lisse et rugueux, un peu comme du chocolat. Il va aussi utiliser la terre chamottée, cuite, parfois émaillée. Le mur ainsi construit est composé de carreaux de 40 par 40 cm. Le tableau est constitué de 36 carreaux, soit 6 par 9.

Notre conférencière nous explique ensuite une installation de Daniel Pommereulle. Cet artiste a beaucoup travaillé sur le danger. Ici, il a installé, au fond de la pièce, une stèle en marbre. Le marbre est vert pour le socle et la grande stèle est faite de marbre noir avec des éclats blancs.
L’œuvre mesure 4 mètres de haut et pèse 4,5 tonnes. Les éclats blancs représentent la constellation qu'on voit dans le ciel d’Antarctique.
Ces éclats sont réalisés en fait par des couteaux: 450 couteaux plantés dans le marbre, dirigés vers le spectateur.

Puis la conférencière nous entraîne à l’extérieur, dans le parc du château, où d’autres œuvres nous attendent. Elle nous présente notamment une œuvre du danois Per Kirkeby, mort début juin 2018. Il s’agit d’une réactivation. C’est-à-dire que l’artiste a permis de refaire une œuvre telle qu’il l’avait conçue. Ici, Bouygues étant mécène de cette exposition, c’est un maçon de cette entreprise qui a remonté l'œuvre. Le maçon a pu choisir la couleur de la brique et du joint. Il s’agit d’une toute petite construction, comme une cheminée ouverte sur sa hauteur, une sorte de petite niche, sans toit.

La dernière œuvre que nous fait découvrir Claude est de Mona Hatoum. Intitulée « jardin suspendu », il s’agit également d’une réactivation. Entre l'église Saint-Georges et la salle de l'échiquier se dresse une barricade faite de sacs de terre, comme un mur. Dans les sacs de jute, de la terre avec des graines. A travers la toile de jute, poussent de l'herbe, des pâquerettes, du trèfle...
C'est une construction qui a été réalisée avec les élèves du lycée Laplace. Plus de 400 sacs ont été remplis et empilés.

C’était une belle découverte sur un sujet inattendu : le mur comme sujet artistique. Merci à Claude qui, une nouvelle fois, a su nous dresser le portrait d’œuvres très variées et étonnantes.

Rédigé par Emmanuelle Gousset

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Signature de la Charte Romain Jacob à Caen, pour améliorer l'accès à la santé des personnes handicapées

Mercredi 30 mai, Joël Bruneau, maire de Caen et président du Centre Communal d'Action Sociale (CCAS), Pascal Jacob, président de l’association Handidactique, le Professeur François Leroy, président de l’association Réseau des Services pour une Vie Autonome (RSVA) Normandie, Christine Gardel, directrice générale de l’Agence Régionale de Santé (ARS) Normandie et tous les partenaires* ont signé la Charte Romain Jacob à l'hôtel de ville.

La Charte nationale Romain Jacob a été signée le 16 décembre 2014. C'est l'association Handidactique qui en est à l'origine.

Cette Charte a pour but de fédérer l'ensemble des acteurs régionaux et nationaux afin d'améliorer l'accès aux soins et à la santé des personnes handicapées. Ce texte s'inscrit dans les orientations des politiques publiques en faveur de l'insertion sociale et de la pleine citoyenneté des personnes handicapées. La Ville de Caen souhaite d'ailleurs l'inscrire dans le prochain Contrat Local de Santé (CLS).

A travers les douze engagements de la Charte Romain Jacob, la Ville de Caen réaffirme sa volonté d'améliorer l'accès aux soins et à la santé pour toutes et tous. C'est déjà l'objectif prioritaire qu'elle s'était fixée dans le cadre du Contrat Local de Santé (CLS), signé avec l'ARS.
Pour y parvenir, la Ville s'est employée à l'adaptation de l'offre de soins et d'éducation sur son territoire ainsi qu'au développement du pouvoir d'agir des personnes accompagnées. Cette politique a engendré le financement d'actions concrètes : actions collectives d'éducation pour la santé, semaines d'information sur la santé mentale, développement de pôles de santé libéraux et ambulatoires accessibles avec le soutien de l'URML. La création du conseil local de santé mentale (CLSM) pour les personnes en souffrance psychique résulte également de cette volonté d'améliorer l'accès à la santé de tous nos concitoyens.

La ville de Caen est aussi à l’initiative de : • l'organisation chaque année des Etats généraux du handicap, • des travaux de mise en accessibilité des espaces publics (programme handicap voirie : 300 000 euros par an), • l'édition d'un guide recensant l'ensemble des dispositifs existants sur le territoire, • l'obtention pour le site de l'Abbaye-aux-Hommes (octobre 2017) de la marque Tourisme & handicap pour le handicap auditif et mental.

Les signataires de la charte Romain Jacob expriment leur détermination en faveur de l'accès à la santé des personnes handicapées, et à la coordination et fluidité de leurs parcours de santé.
Ils entendent ainsi contribuer à l'amélioration, pour tous, de la qualité des soins et à l'égal accès de tous à la santé.

Les signataires de la charte s'engagent : • à sensibiliser l'ensemble des acteurs du soin et de l'accompagnement aux personnes handicapées;

  • à suivre une formation adaptée;
  • à diffuser des initiatives réussies ayant permis d'améliorer l'accès aux soins et à la santé des personnes handicapées en milieu hospitalier, en institution comme en milieu ordinaire.

Les 12 engagements de la charte sont :

  • valoriser l'image que la personne en situation de handicap perçoit d'elle-même
  • Valoriser l'accompagnement
  • exprimer les besoins
  • intégrer la santé au parcours de vie des personnes en situation de handicap
  • construire une culture professionnelle commune
  • coordonner le parcours de santé
  • organiser l'accès aux soins et à la prévention.
  • faciliter et développer l'accès aux soins ambulatoires.
  • prévenir et adapter l'hospitalisation avec ou sans hébergement.
  • améliorer la réponse aux urgences médicales.
  • faciliter le recours aux technologies de l'information et de la communication.
  • mettre en oeuvre et évaluer la présente charte.

La signature de cette charte va permettre la réunion d'un groupe de travail composé des structures volontaires. Co-animé par la Mission ville handicap et le RSVA, il aura pour mission le suivi et la valorisation des engagements de la charte mis en oeuvre par les signataires.

Pour consulter la charte :
http://www.handidactique.org/charte-romain-jacob/

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Au baromètre de la confiance APF France handicap, Macron n’a rien d’un champion

Valérie Dichiappari

Du 18 mai au 7 juin, à l’initiative d’APF France handicap, l’Ifop a interrogé les personnes handicapées et leurs proches. Une enquête en ligne et deux objectifs. Les sonder sur leur situation et évaluer leur degré de confiance en Emmanuel Macron et son gouvernement pour l’améliorer. Au vu des résultats, rendus publics vendredi 22 juin lors du 42e congrès de l’association, les indicateurs ont viré au rouge foncé.

Plus de mille congressistes et deux “invités surprise”, la défiance et le mécontentement, au 42e Congrès d’APF France handicap, ce vendredi 22 juin. En révélant quelques résultats du “Baromètre de confiance” réalisé par l’Ifop, à la demande de l’association, son président, Alain Rochon, a ainsi mis en exergue la colère des personnes en situation de handicap et de leurs proches. Dans le viseur : Emmanuel Macron et sa politique handicap.

Hostilité envers le gouvernement

Selon cette enquête, plus de deux personnes sur trois (69 %) interrogées sur la situation économique et sociale actuelle de la France se déclarent d’emblée révoltées.

Dans la foulée, quasiment neuf sur dix (86%) ne font pas confiance à l’exécutif actuel pour que leurs difficultés soient mieux prises en compte.

Le ton est donné. Un an après l’élection d’Emmanuel Macron, les jugements claquent avec sévérité, dans un contexte hostile au gouvernement.

Accessibilité, transports, pauvreté… : tous les domaines concernés

Une défiance qui s’exprime quel que soit le domaine abordé. Accessibilité, accès aux transports, au logement ou encore lutte contre la pauvreté.

Sur le logement (88 % n’ont pas confiance), le vote de la loi Élan, faisant passer de 100 % à 10 % les logements accessibles dans les immeubles neufs, renforce leur opinion défavorable. Les deux tiers considèrent ainsi que cette réforme ne va pas dans le bon sens.

Sur la question de la pauvreté, huit personnes sur dix estiment avoir des difficultés à joindre les deux bouts. Neuf sur dix pensent, de plus, que le gouvernement Macron n’est pas en mesure de fournir des remèdes efficaces.

Pour une proportion équivalente, sa réforme de l’allocation adulte handicapée est insuffisante.

« Il aurait fallu que la priorité du quinquennat donnée au handicap soit une priorité d’action. »

Dans son discours d’interpellation politique, le président d’APF France handicap a égrainé les domaines dans lesquels la situation n’a fait que se dégrader. Emploi, accessibilité, logement, complexité administrative, accès aux soins…

« Il aurait fallu que la priorité du quinquennat donnée au handicap soit une priorité d’action, a t-il dénoncé devant une assemblée où de nombreuses têtes acquiesçaient. Il aurait fallu que nous soyons écoutés et entendus. »

Ressources et compensation en tête de liste

Sur la liste des domaines dans lesquels il faut agir vite, les personnes interrogées, que ce soit dans ce baromètre 2018 ou des sondages précédents, le le podium ne change guère. L’accès au logement, des allocations ou pensions pour sortir de la précarité et le financement des aides humaines et matérielles liées au handicap.

Ces deux dernières priorités sont récurrentes depuis plusieurs années. Les gouvernements passent… et semblent sourds. L’association, elle, reconduira son “baromètre de confiance” tous les ans. Une façon de maintenir la pression.

Ressource :
https://www.faire-face.fr/2018/06/22/barometre-confiance-apf-france-handicap-macron/

Une table d'orientation tactile au Mamc

(l'essor Loire, le 30 juin 2018 - Daniel Brignon

Le musée d'Art moderne et contemporain de Saint-Etienne métropole est doté depuis un mois d'une table d'orientation tactile. Une façon d'accueillir encore plus confortablement tous les publics.

Dans le hall d'accueil du Mamc une table dite d'orientation tactile offre aux aveugles et sourds une possibilité d'autonomie dans leurs déplacements à la découverte du musée et des expositions. Elle comprend une maquette, à l'échelle, de l'établissement qu'il est ainsi aisé de découvrir par le toucher dans ses volumes et son architecture ; un plan tactile du musée avec la localisation des expositions, le tout légendé en braille, une bande sonore pour une présentation audio du musée et de son histoire, présentation également accessible en vidéo dans la langue des signes. Au milieu de cette table, deux échantillons de matériaux utilisés dans la construction sont aussi à parcourir de la main : un pavé de ceux qui couvrent le sol de l'accueil, un élément de céramique émaillé de noir extrait des panneaux qui forment le bardage extérieur du musée.

Cette table disponible à tous sans discrimination a été conçue par le service des publics en relation avec différentes associations de publics en situation de handicap. Piloté par Alexis Meilland, du service des publics, le projet s'est adjoint l'expertise de plusieurs prestataires : Caroline Jules pour la coordination, le maquettiste Philippe Velu, la graphiste Aurélie Palard pour le plan tactile réalisé par l'imprimerie Laville de Paris, spécialisée dans la reproduction de relief par dépôt de résine.

« On apprécie d'avoir son propre goût des choses et non seulement celui d'intermédiaires », explique l'un des visiteurs, aveugle, à l'inauguration de la table vendredi 22 juin. Un visiteur familier du musée qui depuis 1995 conduit des actions spécifiques en faveur des personnes en situation de handicap, avec deux agents de médiation spécialisés dans la langue des signes notamment sur les huit médiateurs de l'établissement. Le musée organise, depuis 2009, des visites mixtes, de différents publics ensemble, porteur de handicap ou non, avec l'idée d'enrichir les visites de cette proximité de points de vue.

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Sondage déficience visuelle et traversées piétonnes

Après plusieurs expérimentations, la Ville de Paris va déployer courant 2018 des tapis d'aide à l'orientation sur un grand nombre de traversées dites complexes, c’est-à-dire longues ou obliques.

Afin de déterminer les traversées à équiper de ces dispositifs, nous souhaitons recueillir votre avis qui nous aidera à affiner notre réflexion.

Ce sondage fait partie de l’expérimentation sur les tapis tactiles sur les traversées piétonnes que mènent la Ville de Paris en partenariat avec le CEREMA et la DMA (délégation ministérielle à l’accessibilité).

Nous vous remercions de répondre à ce rapide questionnaire directement en ligne en cliquant sur le lien ci-dessous avant le 31 juillet.
https://goo.gl/forms/MqI4eyeUAtMgmjWt2

N’hésitez-pas à le diffuser autour de vous, un maximum de réponses, nous permet de connaitre vos pratiques et besoins de déplacement.

Séda Drouillard-Belkahia
Accessibilité/Partage de l’espace public
Agence de la Mobilité- DVD
121 avenue de France 75013
Tel : 01 40 28 71 13

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Une application pour rendre les personnes mal-voyantes autonomes en ville

cConnecthings a lancé un programme pilote pour fournir, en temps réel, horaires de bus et alertes de service aux voyageurs atteints de déficience visuelle. Ce programme a reçu, ex aequo, le prix international Mobilité « Le Monde »-Smart Cities.
Le Monde @cecitroc-infos
Par Laetitia Van Eeckhout

En partenariat avec l’application GPS BlindSquare, Connecthings a conçu un programme qui permet aux aveugles et malvoyants de recevoir, au fur et à mesure de leur parcours, de l’information ad hoc et en temps réel, pour qu’ils ne se perdent pas, évitent les obstacles, montent dans le bon bus… Ici à Austin où ce programme a été testé en avril-mai 2018. Le numérique est un potentiel facilitateur pour nombre de personnes handicapées. Des applications GPS permettent ainsi aujourd’hui aux aveugles et aux malvoyants de gagner en autonomie dans leurs déplacements, en leur donnant les rues, les points d’intérêt qui s’y trouvent, les carrefours, les arrêts de bus… Sauf qu’« on n’est jamais sûr de monter dans le bus de la ligne que l’on souhaite », s’est vu expliquer un jour Laetitia Gazel-Anthoine par sa marraine aveugle. Une remarque qui n’a pas laissé indifférente la présidente et fondatrice de Connecthings, start-up devenue en une dizaine d’années leader dans le développement de systèmes de localisation, envoyant sur les smartphones des informations en temps réel (temps d’attente du prochain bus, état du trafic, services à proximité…).
Aider les personnes atteintes de déficience visuelle à circuler plus facilement et efficacement dans la ville : telle est la finalité du programme pilote que Connecthings a souhaité concevoir en association avec BlindSquare, l’application GPS la plus populaire pour les aveugles et malvoyants. « Les applications de guidage existantes sont très riches en explications physiques de la ville, mais ne renseignent pas sur tout ce qui change, relève Laetitia Gazel-Anthoine. Elles orientent les personnes malvoyantes, mais elles ne leur fournissent pas d’informations en temps réel sur ce qui les entoure aux différentes étapes de leur déplacement. Comme les travaux à contourner, le temps d’attente du bus X ou Y, ou le bon quai à rejoindre. »
Information ad hoc, en temps réel
Connectée à BlindSquare, la plate-forme logicielle de contextualisation conçue par Connecthings permet à l’utilisateur de l’application GPS de recevoir en temps réel, par une notification orale sur leur smartphone, des indications sur les horaires de bus, leur donne l’arrêt et les mène à bon port une fois descendu du transport. Au fur et à mesure de son parcours, une information ad hoc est fournie pour que l’utilisateur ne se perde pas, évite les obstacles, ne rencontre pas de difficultés, monte dans le bon bus…
Développé en partenariat avec Capital Metro, le service de bus de la ville Austin (USA), et RATP Dev (filiale de la régie parisienne qui assure l’exploitation et la maintenance de transports urbains hors du Grand Paris, en France et à l’étranger), ce programme pilote a été testé d’avril à juin 2018, sur 16 arrêts de bus du centre-ville d’Austin. Il a vocation à être déployé plus largement dans Austin, et même à d’autres populations et d’autres usages. L’opérateur des transports publics new-yorkais, MTA, pourrait ainsi être intéressé pour informer de la disponibilité d’autres modes de transport à proximité des stations de métro en cas de perturbations.

Article communiqué par Vincent Hoefman

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Un robot a opéré un oeil humain pour la première fois au monde

Les opérations de la rétine sont les opérations de l’oeil les plus courantes. Aujourd’hui, les opérations sont de moins en moins dangereuses pour la vision du patient grâce à l’amélioration des techniques chirurgicales mais l’apparition d’un bras robot chirurgien pourrait bien annihiler ces risques.

Ce sont des chirurgiens de l’hôpital anglais de John Radcliffe qui ont mené une étude publiée le 18 juin 2018 dans Nature Biomedical Engeneering en utilisant les robots mis au point par la société Preceyes afin d’effectuer pour la première fois des opérations sur les yeux. Ces robots chirurgiens sont en réalité des bras mécaniques manipulés par des médecins à l’aide de joysticks et qui permettraient une plus grande précision et une plus grande efficacité dans les opérations chirurgicales. Il est à noter qu’aucune intelligence artificielle n’a été utilisée pour ces robots.

Lors de cette étude, pendant deux ans deux équipes chirurgicales ont été chargées d’effectuer des opérations de la rétine sur 12 patients.
La première équipe était composée de chirurgiens humains tandis que la seconde était exclusivement constituée de chirurgiens robots. In fine, toutes les opérations ont été un succès et l’on constate une plus grande efficacité des robots sur certaines opérations par rapport aux humains.

De grand espoir pour la médecine
Les résultats de cette étude sont très prometteurs pour l’avancée de la médecine car non seulement les bras robots ont effectué un sans faute lors des différentes opérations mais en plus, ils ont été plus rapides et plus efficaces. De plus, lors de situations d’urgence comme des hémorragies sous-rétiniennes pouvant causer une perte de vision, les robots ont été capables d’intervenir et de régler le problème là où un chirurgien fatigué pourrait faire une erreur fatale.

Ces robots ne sont pas indépendants puisqu’ils sont manipulés par des chirurgiens mais cette possibilité de faire des opérations plus rapides et avec un taux de réussite toujours aussi haut est une aubaine pour les chirurgiens qui pourront sentir moins de pression sur eux et surtout alléger leur charge de travail qui est déjà trop importante.
Les responsables de cette études ne souhaitent cependant pas s’arrêter là et ont pour objectif d’ici 2019 de faire “des opérations précises et moins lourdes lors de thérapies géniques de la rétine” indique Robert MacLaren, professeur en ophtalmologie et auteur principal de l’étude.

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Communiqué Phonème Editions

Phonème éditions est une petite entreprise en activité depuis 2008 elle s'adresse en priorité aux personnes malvoyantes et non-voyantes.

Phonème s'occupe d'adapter la presse écrite sur supports adaptés afin que vous puissiez en profiter pleinement .
Mode , politique,science,animaux ... phonéme vous propose nombreuses revues. Quelques exemples de magazines adaptés par nos soins:

  • Politis
  • Le canard Enchaîné
  • Siné mensuel
  • Le nouvel observateur
  • Femme actuelle
  • ça m'"intéresse
  • Le monde des animaux
  • 30 millions d'amis
  • Sciences et vie
  • Le temps de vivre
  • Promenade en chansons
  • Théâtre d'hier et d'aujourd'hui

La plupart de ces revues sont enregistrées par une voix humaine.

Pour la réception de votre revue il est possible de la recevoir par téléchargement ou sur support CD par voie postale.

Si vous souhaitez découvrir nos revues sonores n'hésitez pas à nous contacter pour plus d'informations nous vous ferons parvenir un numéro gratuit.

Phonème Éditions .
phonemeditions (chez) gmail.com
06 45 97 68 05
https://phonemepresse.fr/

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