Sommaire de ce numéro

  1. Notre agenda du mois de novembre 2014.
  2. Compte-rendu de la commission d'accessibilité de Viacités du 7 novembre 2014.
  3. Attention, piège dans la cité.
  4. Récit de l'escapade nature du 11 octobre 2014.
  5. Compte-rendu de la visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen le 18 octobre 2014.
  6. La 18ème Semaine pour l'Emploi des Personnes Handicapées du 17 au 23 novembre 2014.
  7. Recueil 2013 des belles pratiques et des bons usages en matière d'accessibilité de la Cité.
  8. Le chien guide ou d'assistance, une aide à l'autonomie pour davantage de personnes handicapées.
  9. La nouvelle Tour Eiffel un peu plus accessible.

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Notre agenda du mois de novembre 2014

  • Mercredi 12 novembre de 9h à 12h30 : formation à L'IRTS.
  • Samedi 15 nobembre 14h30 : rencontre entre les donneurs de voix de la bibliothèque sonore de Caen et ses usagés.
  • Mardi 18 novembre de 14h à 16h : prochain groupe de travail accessibilité du CDCPH à la maison des associations de Caen.
  • Mardi 25 novembre de 9h30 à 17h : séance du Comité local Basse-Normandie du FIPHFP à la préfecture de région.
  • Vendredi 28 novembre à 18h : conseil d'administration de l'association Cécitix.
  • Samedi 29 novembre à 10h : « plage – bar – zoom » sur les galets percés avec le CREPAN.

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Compte-rendu de la commission d'accessibilité de Viacités du 7 novembre 2014

Il s'agissait de la première commission d'accessibilité de Viacités (syndicat mixte des transports de l'agglomération Caen la Mer) depuis les élections municipales du mois de mars. Elle était présidée par Madame Barbara RAINE, vice-présidente de Viacités.

Etaient présents parmi les élus : Mesdames RAINE, LEBREUILLY et RAGE, et Messieurs BRUNEL et MONSIMIER. Représentant les associations : Madame DUBOIS (APAEI Caen), Monsieur ESNAULT (APF), Monsieur STEPHANAZZI (HMVA), Dominique et moi-même pour Cécitix, et Mesdames SALIOT et MERIENNE du CCAS de Caen.

Etaient également présents : Catherine TILLY et Benoit BESNEHARD (Viacités) ; Nathalie LIOT et Thierry LELOUTRE (Keolis Caen) ; Gilles COLLETTE et Dominique ROCHA (la Caennaise de Services).

- Etat des lieux de l'accessibilité sur les réseaux Twisto et Mobisto.
(Diaporama présenté par M. BESNEHARD).

1. Twisto

40 véhicules neufs Créalis ont été livrés en mars 2014 et affecté aux 4 lianes. Sur la totalité du parc de bus, 100% sont à plancher bas et 60% sont munis d'une rampe électrique rétractable.
Quant aux informations dynamiques (affichage sur écran) 40% des bus standards en sont équipés et 68% des véhicules articulés; Des efforts restent à faire sur les cars.

Concernant les annonces sonores, il est à noter qu'elles se font désormais à la demande, en appuyant sur la télécommande également utilisée pour les feux tricolores. Une notice d'utilisation de la télécommande devrait désormais être disponible.
Sur 185 bus, 111 sont équipés d'annonces sonores.

Deux tiers des 1.260 points d'arrêts sont aménagés en quais de plain-pied (QPP). 480 restent à aménager.
Monsieur ESNAULT (Association des Paralysés de France) et Monsieur STEPHANAZZI (Handicap Mieux Vivre Accueil) soulève le problème de l'espace entre le véhicule et le quai, même de plain-pied. Aux arrêts non aménagés de plain-pied, la rampe électrique installée au niveau de la porte arrière doit permettre de compenser l'écart de niveau. En revanche, si le quai est de plain-pied, la rampe ne peut pas sortir car elle butte sur le quai. Il est rétorqué qu'elle n'est pas prévue pour les QPP mais pour les quais bas. Néanmoins, les bus ne peuvent pas toujours se coller au quai de plain-pied sans risque d'abîmer le véhicule. Il reste donc toujours un espace entre le bus et le quai, appelé « lacune », souvent difficile à franchir par un fauteuil.
Comment faire dans ces cas-là ?
Madame DUBOIS (APAEI) indique que l'existence d'une lacune importante peut être un facteur de stress pour les personnes présentant un handicap mental et donc empêcher leur montée à bord du véhicule.
Monsieur STEPHANAZZI (HMVA) fait également remarquer que le valideur de l'allée centrale gêne le passage des fauteuils car trop bas (110cm).
Face à l'incrédulité des élus Viacités et aux représentants de Kéolis, Monsieur STEPHANAZZI leur propose de faire une mise en situation sur le terrain.

Formation des conducteurs
Monsieur ESNAULT (APF) explique qu'il lui est arrivé de ne pas réussir à monter et le bus est parti en le laissant sur le quai. Madame RAINE déclare que c'est inadmissible et qu'il faut tout faire pour que ça n'arrive pas.
Madame LIOT (Kéolis) indique que la formation obligatoire des conducteurs inclut un module de sensibilisation au handicap par un formateur de Kéolis. J'insiste sur l'importance de cette formation par un formateur disposant de connaissances sur le handicap.

Tarification solidaire:
En cas de cécité : gratuité pour le voyageur et son accompagnateur.
Pour les autres handicaps, nous n'e sommes pas parvenus à comprendre la brochure tarifaire : selon le taux d'invalidité et le droit à l'allocation aux adultes handicapés, certains peuvent bénéficier de la gratuité et d'autres de tarifs réduits. Ce point sera à éclaircir.

Pour bénéficier de la gratuité, nous découvrons la procédure à suivre :
L'usager handicapé doit d'abord se rendre en mairie pour faire vérifier ses droits à la gratuité ou à la réduction. La mairie délivre alors un justificatif (carte jaune). Avec cette carte jaune, la personne handicapée se rend chez Twisto pour se voir remettre une carte magnétique.
Cela fait beaucoup de transports pour une personne handicapée et je demande s'il n'y aurait pas un moyen de dématérialiser cette procédure via Internet ou par mails.

2. Mobisto

Le service recensait 756 usagers en juin et déjà 799 fin septembre.
En 2014, on comptabilise 10% de kilomètres supplémentaires, probablement dus à l'élargissement de l'agglomération Caen la Mer à 6 communes plus éloignée de Caen.

A notre grande surprise, Mobisto ne déclare que 0,98% de refus de transports. Dominique et moi-même faisons remarquer que c'est sans doute lié au fait que les habitués renoncent à demander des transports dont ils savent pertinemment qu'ils seront refusés.

Dominique demande comment il faut s'y prendre pour réserver. En effet, elle fait remarquer que, lorsqu'elle s'y prend deux semaines à l'avance, on lui répond que c'est trop tôt, et quand elle rappelle une semaine plus tard, on lui rétorque que c'est trop tard. Quant à moi, je relève que, même en réservant le 1er octobre pour le 15, je me suis vue refuser mes demandes de transport un mercredi soir.
Monsieur COLETTE, responsable de Mobisto, admet que le service sature et qu'il manque de moyens.

Monsieur STEPHANAZZI estime qu'on atteint les limites du système et qu'il faut envisager d'autres solutions. Bien entendu Dominique et moi-même ne sommes pas du tout d'accord. Mobisto est une solution particulièrement bien adaptée à certaines personnes handicapées à la recherche d'un certain confort dans leurs déplacements et de services que ne rend pas Twisto (accompagnement à la porte, appui sur l'interphone, etc.).
Selon nous, l'engorgement du service tient en grande partie au fait que 50% des demandes d'admission à la commission Mobisto émanent de personnes âgées dont la plupart ne présentent aucun handicap.

Il est à noter que suite à la modification apportée en septembre dernier à la loi du 11 février 2005, l'obligation d'accessibilité a été reportée de trois ans pour les transports. En contrepartie, Viacités doit fournir un ADAP (Agenda d'Accessibilité Programmée) avant septembre 2015.

J'interroge la commission sur le renouvellement des véhicules, notamment le bus 86. Monsieur BESNEHARD indique que l'acquisition d'un nouveau bus pour Mobisto était prévue pour 2014. Mais suite à un changement de norme (les véhicules de moins de 3,5 tonnes ne peuvent plus accueillir que 3 places fauteuils au lieu de 4), l'appel d'offre a dû être reporté.

Enfin, Madame RAINE nous fait part d'une interrogation quant à la localisation de la commission d'accès à Mobisto. En effet, le local au dépôt de Twisto est adapté car équipé d'un local pour la visite médicale et permet de disposer facilement d'un véhicule de démonstration. Mais il est peu accessible en bus. Elle propose de la tenir à l'hôtel d'agglomération. Le problème du bus de démonstration se pose alors.

Madame RAINE insiste enfin sur la nécessaire correction des candidats à l'accès à Mobisto. En effet, la moitié des personnes convoquées à la commission ne se présente pas et surtout sans prévenir.

A 20H, la séance est levée.

Rédigé par Emmanuelle Gousset.

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Attention, piège dans la cité

Je ne comprends pas pourquoi on tend des pièges aux aveugles dans les rues. Nous ne sommes pourtant pas des animaux comestibles ni des animaux prédateurs. Il n'y avait même pas de branches pour cacher le piège. Mais il est vrai que pour des aveugles, cela n'est pas nécessaire...

Cette petite introduction ironique pour vous raconter ce qui m'est arrivé au début du mois d'octobre en allant prendre le bus de ville dans mon quartier. Je traverse une rue pour rejoindre le trottoir dans face lorsque soudain, la terre m'aspire dans ses entrailles... Ou plus exactement je tombe dans une bouche d'égout, grande ouverte et bien sûr NON protégée. J'ai eu, dans mon malheur, la « chance » d'être arrêté à mi-chemin par une structure de câbles et de barres métalliques et par ce fait ne pas avoir atteint le fond (environ 3 mètres) et de m'en sortir avec juste deux côtes fracturées et quelques contusions. Une personne m'ayant vu tomber est venue en courant me dégager de ma facheuse position.

Cet accident m'est arrivé à cause de la négligence d'une entreprise : des ouvriers trop pressés de finaliser leur travail ont omis de baliser leur chantier étant partis opérer plus loin sans penser au danger que cela représentait.
D'autres raisons peuvent nous mettre en présence d'une même situation de danger (vol de plaques, soulèvement de plaques par les crues d'orages...).

Si je vous raconte cette mésaventure, c'est pour que vous soyez vigilant si un jour vous rencontriez un trou non balisé. Vous qui aurez la chance de le voir et de l'éviter, vous pouvez aider les autres en prévenant les services de la voirie et/ou la police. Et, si possible, vous attendrez que la situation ne soit plus dangereuse avant de continuer votre chemin. Dans ce cas, vous aurez peut-être sauvé une vie...

Pour conclure, j'aimerais ne pas m'être blessé en vain. J'aimerais que cet accident permette à toutes les personnes qui liront cet article de prendre conscience que chacun peut agir à sa mesure pour contribuer à plus de sécurité dans notre quotidien. Chacun peut faire un petit quelque chose pour permettre à tous, personnes handicapées, mais aussi enfants, personnes âgées, et plus généralement toute personne dont l'attention est détournée un instant, de circuler en toute sérennité dans notre ville.
Alors, ouvrez les yeux ! Pour vous-même mais aussi pour les autres...

Rédigé par Nicolas Fortin.

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Récit de l'escapade nature du 11 octobre 2014

Le samedi 11 octobre, le CREPAN (Comité Régional d'Etude pour la Protection et l'Aménagement de la Nature), en collaboration avec Cécitix et le Jardin des Plantes de Caen, avait organisé une sortie « botanique tactile » à la colline aux oiseaux, à la découverte des troncs et écorces de nos arbres.

Nous étions une vingtaine de participants, dont deux aveugles. Accueillis à 14H30 par l'équipe du CREPAN, nous nous sommes séparés en deux groupes d'une dizaine de personne chacun. L'un était mené par Annick Noël, vice-présidente du CREPAN, et l'autre par Xavier Dussart, responsable des animations du jardin des plantes.

Nous avons commencé par toucher un arbre au tronc remarquable, le bouleau du canada. C'est un tronc bien droit, élancé, mais dont l'écorce se renouvèle en tombant en lambeaux. Ces lambeaux ont l'aspect du parchemin, et peuvent être fins comme du papier à cigarettes.
L'écorce du bouleau commun, elle, forme des crevasses verticales assez profondes.

Nous avons également découvert un noisetier tortueux, c'est-à-dire à tronc noueux dont le bois forme des tortillons, comme des serpentins.
Le noisetier de Byzance, quant à lui, est d'une hauteur peu commune pour un noisetier (environ 4 mètres), et ses noisettes sont nichées au creux de bogues à grandes feuilles et de taille conséquente.

Nous avons ensuite découvert un érable du Japon, tout petit, et un érable sycomore ou encore un érable champêtre.

Sur le tronc de l'arbre nommé curieusement « Liquidambar », nous avons senti de petites touffes de lichens et des lianes de lierre.

Annick, devant l'Occuba, nous a montré combien ses branches étaient lisses.

Nous avons aussi touché le tronc lisse et doux du hêtre, les branches particulièrement souples du saule, les nombreux bourgeons sur les branches de chêne.

Après cette découverte tactile, nous nous sommes réunis à la maison à énergie positive, au cœur du parc de la Colline aux Oiseaux. Annick nous a présenté un schéma qu'elle avait également reproduit en relief, d'une coupe de tronc d'arbre. A l'extérieur, se trouve l'écorce, c'est-à-dire le bois mort. Ensuite, il y a le liber, tissu situé immédiatement sous l'écorce, dont le rôle principal est d'acheminer la sève transformée par la photosynthèse depuis les feuilles vers toutes les parties de l'arbre.
Le cambium, quant à lui, est un tissu de croissance qui produit à la fois le liber, vers l'extérieur, et l'aubier, vers l'intérieur, permettant ainsi l'accroissement du diamètre de l'arbre.
L'aubier, c'est une couche de bois relativement récente, en général de couleur claire, qui assure le transport de la sève brute, composée d'eau et des minéraux nutritifs, des racines vers les feuilles.
Au centre du tronc, se trouve le « bois de cœur ». Il s'agit d'une couche de bois dur et de couleur sombre constituée d'aubier mort. Situé autour de la moelle, il assure le soutien du tronc et des branches.
Enfin, tout à fait au centre, chez les arbres les plus jeunes, se trouve la moelle. Elle est formée de tissus tendres contenant les substances nutritives essentielles à la croissance du jeune arbre.

Il nous a été donné de sentir les textures mais aussi les masses très variées des différents bois grâce à des échantillons de troncs et branches prêtés par le conservatoire de botanique, antenne de Basse-Normandie.

Ce fut une nouvelle fois grâce au CREPAN un après-midi très instructif et qui nous a permis de profiter des derniers rayons de soleil d'octobre.

Prochain rendez-vous pour un « plage – bar – zoom » sur les galets percés, par qui, par quoi ? le samedi 29 novembre, à 10H.

Rédigé par Emmanuelle Gousset.

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Compte-rendu de la visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen le 18 octobre 2014

Le samedi 18 octobre dernier, le musée des Beaux Arts proposait une nouvelle visite descriptive autour d'une œuvre des collections. La conférence portait cette fois sur un tableau de Frans Snyders intitulé « Intérieur d'office ».

Pascale FISZLEWICZ nous a accueillis et guidés jusqu'au tableau. Pour franchir la grande porte du rez-de-chaussée, nous avons dû passer sous une bâche en plastique reproduisant les œuvres de Christo. L'objet de notre visite se trouve juste dans le couloir, sur une cimaise entre deux grandes baies vitrées. Pascale, qui avait bloqué le passage spécialement pour nous, nous avait installé un petit banc, qu'elle avait elle-même porté jusque-là.

Une fois tout le monde assis, notre conférencière nous a distribué les supports tactiles en vernis. Puis elle nous a fait remarquer que, le tableau étant installé face à l'ouverture d'une des salles du musée, on peut l'observer avec beaucoup de recul depuis cette salle. Il faut dire que le tableau fait environ 2,40 mètres sur 2,30 mètres. C'est donc un très grand tableau du peintre Frans Snyders, originaire de la grande ville flamande d'Anvers, ville de Rubens. Il était d'ailleurs un collaborateur de Rubens, en tant que spécialiste des peintures d'animaux, et en particulier des oiseaux. Frans Snyders, comme Rubens, étaient des représentants de cette Peinture flamande baroque qui, dans la peinture, veut rendre la vie, que le tableau soit un morceau de vie captée. Aussi, sur cette grande toile, le peintre a projeté sur le tableau de nombreux animaux, mais aussi des fruits et des légumes.

L'œuvre s'intitule « intérieur d'office », c'est-à-dire cette petite pièce attenante à la cuisine, où on dépose toutes les denrées qui seront consommées au cours du repas. Le tableau est le reflet d'une table princière. On appelle ces représentations d'animaux morts, de fruits et de légumes des « natures mortes ». Mais, en Hollande, on les appelait « stilleven » ce qui signifie « nature silencieuse ». Cela veut dire que ces natures mortes n'ont certes pas la parole, mais elles sont très vivantes.

Pascale FISZLEWICZ nous prévient d'emblée : le tableau est tellement riche que la description risque d'être très compliquée.

Elle commence par planter le décor : la table. Elle est dans la moitié inférieure du tableau et occupe les trois quarts gauche de la toile.
Elle est recouverte d'un tapis rouge. C'est là un autre aspect qui frappe dans l'œuvre de Snyders : la couleur. Ici, la couleur rouge, couleur du sang, caractérise la vie. C'est un tableau digne des impressionnistes, extrêmement coloré. Cette nappe rouge est bien installée. C'est grâce à deux petits plis créant de l'ombre et de la lumière qu'on sait qu'il s'agit d'un tissu.

Ici, l'office est une pièce un peu particulière car, sur le mur de droite, sont alignés des piliers, avec une moulure dans la partie supérieure. Le pilier le plus à gauche forme une longue ligne verticale séparant le tableau en deux. Il soutient une arche qui, sur la gauche, forme une grande fenêtre qui ouvre sur le ciel.

Sur la table, trône un cygne. C'est l'élément qui frappe d'emblée car il est installé sur le dos, ailes déployées dans la partie supérieure, comme des ailes d'ange. Son long cou pend le long de la table, de sorte que sa tête touche presque le sol. Sur la droite, l'aile du cygne se déploie un peu moins car il y a un plat, festonné et décoré. Sur ce plat, il y a un gros homard rouge. Sur la droite, ses pinces dépassent du plat, et, sur la gauche, touchant même le ventre du cygne, sa queue dépasse aussi. Toujours sur le plat, juste derrière le homard, il y a un bol avec des framboises, d'un rouge un peu plus foncé. Ce plat repose en équilibre sur un melon, caché dans l'ombre, derrière l'aile du cygne. Ainsi, participent de la vie de ce tableau non seulement les couleurs, mais aussi la composition, en équilibre instable, qui donne le sentiment que le peintre a représenté un instant.

Toujours sur la table, mais du côté gauche, il y a un paon aux couleurs chatoyantes. Sa tête est sur la gauche, avec un petit plumet. Son ventre est de couleur bleue et ses ailes, vertes sur la partie latérale, sont d'un brun un peu tacheté. Sa queue barre le tableau en diagonale vers le haut à droite. Elle part de l'aile gauche du cygne et réapparaît au-dessus du plat de homard, dans l'angle de l'office, presqu'au niveau de la moulure du pilier. On voit bien l'œil des plumes de la queue du paon.

A propos de ces plumes de paon, Pascale fait un aparté pour nous conter leur histoire. Dans la mythologie romaine, Jupiter, époux infidèle de Junon, courtisait une belle jeune fille, Io. Mais pour que sa femme ne s'aperçoive pas de son infidélité, il avait transformé Io en génisse.
Cependant, Junon qui n'était pas dupe décida de faire garder cette génisse par Argus aux cent yeux. Jupiter envoya alors Mercure pour délivrer Io. Mercure charma Argus pour l'endormir afin de mieux le tuer. Pour remercier Argus de sa fidélité, Junon prit chacun de ses cent yeux et les déposa sur les plumes de son animal fétiche, le paon. C'est ainsi que depuis ce jour le paon porte sur les plumes de sa queue les cent yeux d'argus.

Mais revenons au tableau. Juste à côté du paon, il y a un saladier, en faïence décorée, rempli de fraises. Ces fraises sont d'un rouge plus clair que les framboises. Ce plat, un peu de guingois, contribue à renforcer l'impression de déséquilibre.
Juste en-dessous il y a un beau citron, d'un jaune éclatant. On aperçoit deux autres citrons mais coupés par le bord du tableau. Et juste au milieu de ces trois citrons, trône une botte d'asperges, vertes et blanches. Pascale décompte onze asperges. Elle évoque à ce sujet une anecdote à propos de Manet. Ce grand peintre réaliste du 19ème siècle, à la fin de sa vie, aimait à peindre des natures mortes. Il avait fait pour l'un de ses mécènes un tableau représentant une botte d'asperges, devenu très célèbre. Car il était revenu à la tradition de la nature morte réaliste du 17ème siècle. Son commanditaire était si content du tableau qu'il le paya bien plus que prévu. Alors Manet le remercia en lui renvoyant un petit tableau, avec une seule asperge, et un mot qui disait : « il manque une asperge à votre botte ».

Derrière le paon, les fraises et la botte d'asperges, il y a un grand plat en terre godronné recouvert d'une planche de bois. Sur la planche de bois, est posée une tête de sanglier coupée. Sa gueule est ouverte de façon qu'on voie ses dents et la langue qui pend. Cette hure de sanglier a quelque chose de triste.
Entre la planche de bois et la gueule du sanglier, sont posées des bécasses au long bec très pointu. Le bec de l'une d'elles dépasse de la planche, projetant une ombre portée. Et cette ombre forme comme un rappel des gouttes de sangs qui tombent de la tête du sanglier.

Au-delà de la table, sur la droite, il y a le mur de l'office. Or l'artiste a investi dans ce tableau tout l'espace pour donner une impression de foisonnement. Il a donc utilisé cet espace à droite, au bout de la table. Il a accroché au plafond un chevreuil. Au milieu du ventre du chevreuil, il y a un grand trou car il a été éviscéré.
L'animal est accroché par les pattes à un croc de boucher. Ses pattes avant pendent dans le vide, et ses bois touchent presque le homard.

En-dessous du chevreuil, le long du bord droit du tableau, est représentée la tête d'un chien. Il a la gueule ouverte, la langue rouge dressée vers le chevreuil et les petites gouttes de sang qui en tombent.

Dans le tiers inférieur du tableau, entre le chien et la tête pendante du cygne, un butor est posé sur un héron. Le héron cendré a un cou aussi long que celui du cygne, mais blanc et noir. Il a un bec très effilé, de couleur jaune. Son aile se déploie à la verticale. On peut en distinguer toutes ses plumes dans une belle courbe qui se déploie sur le rouge de la nappe, jusqu'au cou du cygne. C'est un rappel, mais en gris, de l'aile du cygne. Derrière l'aile, on aperçoit les feuilles d'un légume, un peu dans l'ombre. Et au-dessus de l'aile, il y a un melon entamé, dont on voit les graines et l'intérieur un peu rosé.

Entre l'aile du héron et la tête du cygne, sont posés deux artichauts.
Un troisième est situé de l'autre côté de l'aile du héron.

Quant au butor, il repose sur le héron, au-dessus de ce troisième artichaut. Son cou est beaucoup moins fin mais son bec est très acéré, un peu vert. Le plumage du butor est brun, tacheté de noir. Dans la partie supérieure, on aperçoit ses pattes attachées. L'une de ses ailes est déployée jusqu'à la tête du chien.
L'artiste a rendu avec beaucoup de réalisme la douceur, le duveté des plumes de tous ces oiseaux.

Dans l'angle inférieur gauche, on trouve deux paniers en osier. Le plus grand, sur la gauche, est tressé serré, et possède une anse. Il est rempli de gibiers : des perdrix et un lièvre dont on aperçoit les oreilles pendantes et l'œil grand ouvert. Là aussi le peintre a rendu avec un grand réalisme le soyeux du pelage du lièvre. Le détail des perdrix est également très bien rendu avec des couleurs d'automne, brun, blanc et gris. On en voit une sur la droite du lièvre, une autre sur sa gauche, et deux sur son ventre.

Le second panier, tressé de façon ajourée, avec deux poignées, est rempli de fruits. Au premier plan, on remarque une superbe grappe de raisin d'une grande transparence, pleine de reflets. Il y a aussi des coings, de couleur jaune, des pêches de vigne aux reflets rouges, des pommes rouges, une poire jaune, et d'autres grappes de raisin noir derrière. Au-dessus de ce raisin noir, deux grappes de raisin blanc avec une pomme rouge entre les deux, et une branche pleine d'abricots qui repose sur un gros melon. Entre le melon et le raisin il y a deux poires, dont une déborde du panier. Là encore le panier, posé parterre, repose de guingois en partie sur la queue d'un des artichauts.

Entre ces deux paniers foisonnants, repose une brochette de treize ortolans. Ces petits oiseaux sont tous d'espèces différentes, donc de couleurs très variées. Le premier est jaune d'or, le suivant jaune citron, puis un au ventre rouge, un autre brun, puis un marron un peu gris. La brochette continue avec un oiseau rose parme à la tête rouge, un jaune aux ailes noires, un rouge, un jaune, un brun et pour finir un rouge.

Ces treize petits oiseaux de toutes les couleurs sont convoités par un petit chat, qui fait écho au chien, et qui est représenté juste en-dessous de la tête du lièvre. On aperçoit sa petite langue rouge et ses deux canines. Un peu sur sa droite, devant le panier de fruits, sur le sol de tomettes, on voit quatre grains de raisin égarés.

Enfin, pour parfaire cette description, Pascale nous explique que dans l'angle supérieur gauche, derrière la queue du cygne, il y a un homme dont on ne voit que la partie supérieure. Il est habillé comme un valet, avec une collerette blanche. Il est de profile. Dans sa main gauche, bras pliée, il tient une branche d'abricots, comme celle du panier au sol. Sa main droite tend une autre branche d'abricots à deux perroquets, perchés sur une tringle au-dessus de la fenêtre. Celui qui est sur la droite se tient bien droit. Il est multicolore : sa tête est rouge, ainsi que le haut du corps, puis sa partie médiane est verte avec un peu de noir, et enfin, sa queue bifide est un mélange de rouge, bleu et vert. L'oiseau de gauche se penche pour picorer un abricot. Il est tout vert et a une plus petite queue. Pascale nous fait remarquer que le vert est une couleur symbole de la vierge.

On peut d'ailleurs relever de multiples symboles dans le tableau, comme le cygne qui forme comme une croix, ou ces innombrables nourritures terrestres qui invitent à penser à la vie après la mort.

Ces natures mortes propres au 17e siècle invitent à penser à une nourriture spirituelle dans la parole du Christ.
Le tableau est aussi un symbole de l'atelier du peintre, avec toutes ces couleurs qui sont comme autant de palettes.
Le perroquet lui-même est un symbole de l'imitation de la nature. Et là, le peintre a répété ce qu'il a vu.

Ce tableau, qui date de 1635, est une des plus belles œuvres de Frans Snyders. C'est un peintre qui a révolutionné la peinture des natures mortes en lui donnant ses lettres de noblesse. Ses grandes toiles seront à l'origine d'un genre qui va se déployer intensément par la suite. Au 18e siècle, les peintres réaliseront de plus petites toiles, se spécialisant dans la représentation de gibier, ou de fruits et légumes. Par exemple, en Espagne, des natures mortes, appelées Bodegones, étaient accrochées dans les sacristies des églises pour leur dimension symbolique. Le raisin, notamment, symbolise la rédemption. Le Cardinal Federico Borromeo, archevêque de Milan, a commandé à Bruegel de velours des peintures de fleurs. Snyders, lui, était spécialiste des oiseaux.

Cette œuvre du musée de Caen est l'une des plus grandes de Snyders.

C'est ainsi que Pascale achève la visite descriptive, particulièrement riche, de cet « intérieur d'office ». Le prochain rendez-vous est fixé au samedi 6 décembre.

Rédigé par Emmanuelle Gousset.

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La 18ème Semaine pour l'Emploi des Personnes Handicapées du 17 au 23 novembre 2014

La Semaine pour l'emploi des personnes handicapées de l'ADAPT sera lancée au niveau national par une conférence de presse et un Jobdating© à Paris le lundi 17 novembre, en présence de Madame Ségolène NEUVILLE, Secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'Exclusion. Ce seront ensuite plusieurs centaines d'actions qui se déploieront partout en France.

La sécurisation des parcours : thématique de la Semaine pour l'emploi des personnes handicapées 2014.

La sécurisation des parcours définit, au sens large,
l'accompagnement de l'ensemble des transitions : scolarisation,
alternance, insertion sur le marché de l'emploi, mobilité d'emploi à emploi, changement de statut professionnel, accompagnement des demandeurs d'emploi ; mais aussi l'évolution du salarié dans l'entreprise : perspectives de carrière, formation continue.

Convention internationale des droits des personnes handicapées (CIDPH), article 27 :
« les Etats Parties reconnaissent aux personnes handicapées, sur la base de l'égalité avec les autres, le droit au travail, notamment à la possibilité de gagner leur vie en accomplissant un travail librement choisi ou accepté sur un marché du travail et dans un milieu de travail ouvert, favorisant l'inclusion et accessible aux personnes handicapées.
Ils garantissent et favorisent l'exercice du droit au travail, y compris pour ceux qui ont acquis un handicap en cours d'emploi, en prenant des mesures appropriées, y compris des mesures législatives. » Cette convention a été ratifiée par l'Union européenne et l'Etat français.

Pour sensibiliser le plus grand nombre, l'ADAPT organisera grâce à son réseau d'établissements et ses comités de bénévoles, de nombreuses actions de rues. L'heure sera à la rencontre citoyenne et au débat !

A Paris : Forum Emploi Handicap le 19 novembre 2014
Comme à chaque Semaine pour l'emploi des personnes handicapées, L'ADAPT organise un grand forum Emploi/Handicap réunissant plus de 100 entreprises et près de 2000 personnes handicapées en recherche d'emploi.
Rendez-vous mercredi 19/11/2014, de 09h30 à 18h00, à la Halle Carpentier, Paris 13e.
Vous êtes demandeurs d'emploi, n'oubliez pas de préparer votre visite :
- Inscrivez-vous en ligne pour éviter la file d'attente !
- Consultez la liste des entreprises présentes et des profils qu'elles recherchent
- Munissez-vous de votre CV le jour J.

Sur place, vous pourrez :
Bénéficier de conseils pour optimiser votre CV sur l'Atelier Emploi
Bénéficier de conseils en images sur l'Espace Relooking.

Participer aux ateliers thématiques :
10h30-11h30 : les 5 clefs pour réussir son entretien d'embauche
11h30-12h30 : comment valoriser son image
13h-14h : Faut-il parler de son handicap ? Et si oui, comment ?
14h-15h : Comment faire face au pré-entretien téléphonique ?
15h-16h : Comment valoriser son image
16h-17h : Les 5 clefs pour réussir son entretien d'embauche.

Munissez-vous de votre CV en plusieurs exemplaires.

Entrée libre et gratuite.

Le Forum sera accessible à tous le 19 novembre 2014 de 9h30 à 18h00.
Halle Georges Carpentier Place de Port au Prince 75013 Paris.

Et à Caen ?

L'ADAPT Basse-Normandie vous convie à une conférence sur le thème : "Vivre ensemble égaux et différents" animée par Jean-François AMADIEU, Directeur de l'Observatoire de la Discrimination, Sociologue, Professeur à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

Le Jeudi 20 novembre 2014 à 10h30.

Au Cinéma LUX, 6 avenue Sainte-Thérèse - 14000 CAEN

AU PROGRAMME :
- Les discriminations : enjeux et mécanismes
- La position du handicap sur l'échelle des types de discriminations
- Quels outils, degrés d'efficacité et avancées politiques sur la question de la discrimination ?

Merci d'adresser votre confirmation à l'ADAPT avant le 07 novembre 2014 à :
caen (chez) ladapt.net
ou au 02.31.35.60.80.

Le reste du programme sur le site Internet :
http://www.semaine-emploi-handicap.com

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Recueil 2013 des belles pratiques et des bons usages en matière d'accessibilité de la Cité

La Ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'énergie et la Ministre de l'Egalité des territoires et du Logement souhaitent avoir communication de réalisations exemplaires qui, dans l'esprit de la loi du 11 février 2005, améliorent la qualité d'usage et de vie de nos concitoyens.

Florilège 2013-2014 des belles pratiques et des bons usages en matière d'accessibilité de la Cité.

Le "florilège 2013-2014 regroupe les réalisations considérées comme les plus exemplaires, identifiées dans le cadre de l'opération nationale "Recueil de belles pratiques".

L'objectif de cette édition est de valoriser des réalisations qui améliorent les conditions de vie et de déplacement des personnes âgées et des personnes handicapées ou à mobilité réduite en se focalisant plus particulièrement sur : - des réponses innovantes au niveau local pour permettre à une personne en situation de handicap de se déplacer sur tout l'ensemble d'un territoire
- des petits plus qui facilitent la vie de tous : des solutions à faible coût, qui ont un impact fort sur la qualité de vie et permettent de mieux être dans son logement, de se déplacer avec facilité ou de mieux accéder aux services dans les établissements recevant du public.

Les 58 réalisations présentées dans le florilège 2013-2014 ont été successivement évaluées par un comité départemental (réunissant systématiquement les associations de personnes handicapées et l'Etat, avec la participation, selon les configurations locales, de collectivités territoriales, d'architectes, de chambres consulaires) puis par le Céréma, le centre d'études et d'expertise sur les réseaux, l'environnement, la mobilité et l'aménagement.

Ces réalisations exemplaires démontrent le caractère universaliste de l'accessibilité, tant pour les bénéficiaires de cette politique, que par les champs couverts et les acteurs qui la déploient. Le florilège est structuré autour de quatre grandes thématiques :

  • Amélioration du cadre de vie
  • Belles réalisations
  • Démarches locales
  • Nouvelles approches, nouveaux regards

Le recueil est téléchargeable gratuitement en format PDF (non accessible) à l'adresse Internet suivante :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Florilege-des-belles-pratiques-et.html

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Le chien guide ou d'assistance, une aide à l'autonomie pour davantage de personnes handicapées

Les chiens guides et les chiens d'assistance constituent une aide pertinente permettant à de nombreuses personnes handicapées de vivre en plus grande autonomie.
Or la liberté d'accès, total et gratuit à tous les transports et les lieux ouverts au public, était juridiquement limitée aux chiens des seules personnes handicapées avec un taux d'incapacité de plus de 80 %.

L'ordonnance n°2014-1090 du 26 septembre 2014 a corrigé cette lacune législative en modifiant l'article 88 de la loi n°87-588 : désormais les chiens des personnes handicapées titulaires de la carte de priorité (taux d'incapacité compris entre 50 et 79 %) et les chiens en formation (afin qu'ils s'habituent aux lieux qu'ils fréquenteront avec leur futur maître) peuvent accéder à tous ces lieux et services de transport. Ce droit ne comporte aucune exception : le fait d'interdire l'accès à un chien guide ou d'assistance est sanctionné par une contravention de 3ème catégorie.

Cette disposition est d'application immédiate : elle est entrée en vigueur le lendemain de la publication de l'ordonnance n°2014-1090, soit le 28 septembre 2014.

L'élargissement des personnes pouvant entrer dans les lieux publics et les services publics de transport avec leur chien guide ou d'assistance a été précédé par la création d'un véritable statut du chien guide ou d'assistance. Ainsi un "certificat national" a été créé. Celui-ci est remis aux familles d'accueil, pour les chiens en cours d'éducation, par les centres d'éducation, puis aux personnes handicapées attributaires d'un chien éduqué. Parallèlement la procédure de labellisation des centres d'éducation pour chiens-guides d'aveugles ou d'assistance a été simplifiée.

Textes de référence :
Article 88 de la loi n°87-588 du 30 juillet 1987 portant diverses mesures d'ordre social
Article R241-22 du code de l'action sociale et des familles
Arrêté du 20 mars 2014 relatif aux critères techniques de labellisation des centres d'éducation des chiens d'assistance et des centres d'éducation des chiens-guides d'aveugles et à la création d'un certificat national
Articles D245-24-1 à D245-24-4 du code de l'action sociale et des familles

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La nouvelle Tour Eiffel un peu plus accessible

A l'occasion du réaménagement du premier étage de notre célébrissime tour, quelques adaptations ont été faites pour permettre aux personnes handicapées de profiter du panorama. Les visiteurs handicapés moteurs pourront désormais accéder à la coursive qui fait le tour du premier étage grâce à l'installation d'une rampe, en contrebas du plancher.
Un parcours muséo-graphique, nouvellement installé au 1er étage, a été conçu avec des informations pour les aveugles et malvoyants. Ainsi, quelques panneaux explicatifs réalisés en relief, braille et noir jalonnent le circuit.
D'autres aménagements ont été réalisés pour décupler les sensations, essentiellement visuelles, des visiteurs : plancher de verre, rambardes vitrées, etc.

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