Sommaire de ce numéro

  1. Notre agenda du mois de mai 2014.
  2. Prochaine visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen.
  3. La prochaine sortie du CREPAN.
  4. Inauguration de l'atlas tactile et couleurs de la ville de Caen le 17 avril 2014.
  5. Un parcours pour voyants et non-voyants dans le quartier Vaucelles à Caen.
  6. Compte-rendu de la visite descriptive au musée des Beaux-Arts du samedi 5 avril 2014.
  7. Accessibilité : un guide de bonnes pratiques pour une signalétique adaptée dans les établissements recevant du public.
  8. Cinquième édition des Trophées des Associations de la Fondation EDF.
  9. VISITE DESCRIPTIVE ET TACTILE au musée du Louvre.

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Notre agenda du mois de mai 2014

  • Vendredi 16 mai de 10h30 à 18 h : journée portes ouvertes avec Alpha Braille au locaux de l'AVH.
  • Mardi 20 mai à 17h : Réunion inter-association.
  • Samedi 24 mai à 11h : visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen.
  • Samedi 31 mai à 10h : PBZ n° 12 avec le CREPAN.

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Prochaine visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen

Le musée des Beaux-Arts de Caen organise, le samedi 24 mai 2014 à 11h, une visite descriptive de l'œuvre de Johan Moreelse "Marie-Madeleine pénitente" pour le public déficient visuel.

Tarif : 3 € (+ accès au musée, (sauf moins de 26 ans ou titulaire d'une carte d'invalidité et un accompagnateur ou abonnés au Pass'Murailles et adhérents de la SAMBAC)

Réservation auprès du service des publics :
mba-reservation (chez) caen.fr
ou au 02 31 30 40 85 (9h-12h du lundi au vendredi)

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La prochaine sortie du CREPAN

Dans la série des Plage Bar Zoom (une heure plage, une heure dans un bar pour le bilan), le CREPAN vous propose un Zoom sur Crepidula fornicata et son étrange vie sexuelle.

Rendez-vous le samedi 31 mai à HERMANVILLE, à 10h place du cuirassé Courbet près de l'accès à la plage.

Pas d'inscription.
InfosAnnick NOËL
annicknoel (chez) wanadoo.fr
Tél. : 02 31 84 11 18

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Inauguration de l'atlas tactile et couleurs de la ville de Caen le 17 avril 2014

Le jeudi 17 avril 2014, une cinquantaine de personnes étaient présentes à la maison des Associations de Caen pour assister à la présentation du projet auquel travaille l'Association Cécitix depuis environ dix ans : un atlas tactile et couleurs de la ville de Caen.

La présidente de Cécitix, Emmanuelle Gousset, a accueilli les personnes présentes et remercié ceux qui ont participé à ce projet, en particulier le groupe de travail de l'association et les donneurs de voix pour les guides audio, ainsi que les organismes qui ont contribué par leurs financements à sa réalisation. Elle a ensuite donné la parole à Madame Emilie Freymuth, élue de la municipalité de Caen représentant le maire. Celle-ci a affirmé les engagements de la nouvelle municipalité en faveur de l'accessibilité des personnes handicapées et a, par sa présence, confirmé une certaine continuité dans la politique menée en concertation avec les associations concernées.

Emmanuelle Gousset a alors passé le relais à Mathilde Soudée et Jean Poitevin qui ont présenté le projet d'atlas tactile et couleurs de la ville De Caen.

Celui-ci se présente sous la forme d'un coffret contenant 38 cartes en relief et en couleur montrant la ville de Caen sous différents aspects. Tactile et couleurs : ceci est essentiel. Cette double représentation que l'on qualifie également de « tacto-visuelle », permet à la fois aux aveugles et aux malvoyants d'avoir accès à un même document et de n'en pas exclure les personnes « voyantes ». On se situe donc dans un champ d'intégration triple : aveugles, malvoyants et voyants qui vont pouvoir échanger autour d'un outil commun.

Ce projet a d'abord donné lieu à la rédaction d'un cahier des charges qui a été respecté dans ses grandes lignes. Les objectifs à atteindre étaient les suivants :
- Permettre aux aveugles et aux malvoyants comme tout un chacun de se repérer dans la ville. Lorsqu'une personne souhaite connaître où est située une rue, un monument, un bâtiment, elle sort un plan d'un tiroir ou va l'acheter à la maison de la presse de son quartier. Désormais, les personnes déficientes visuelles pourront elles aussi bénéficier d'un tel plan.
- Un autre objectif était de donner la possibilité de mieux connaître le tissu urbain et d'apporter des informations sur la manière dont celui-ci s'est peu à peu construit en fonction des contraintes géographiques et des évolutions historiques.
- Un troisième objectif déjà évoqué plus haut, était de permettre un échange entre aveugles, malvoyants et voyants et donc de faire de cet atlas un outil d'intégration.

Cet atlas, pour faciliter une représentation progressive de l'espace urbain, devait être conçu avec plusieurs niveaux de représentation allant du global au détail. De plus, la perception tactile étant moins performante que la perception visuelle et ayant ses propres spécificités, il était nécessaire d'emblée de poser le principe de « compromis », trop d'information nuisant à la lecture tactile, et trop peu d'information rendant le projet sans intérêt. C'est ce que nous qualifierons de « principe de compromis tactile ».

Le cahier des charges étant rédigé et une équipe étant mise en place au sein de l'association Cécitix, il nous restait à trouver une compétence capable de mettre sur le papier les idées que nous avions développées, élaborées à partir de nos expériences et de nos intuitions.
Après quelques années de prospection passées à continuer à confronter nos idées avec des outils déjà conçus par le passé, nous avons été mis en contact avec une étudiante en Master 1 de Géographie à l'Institut de Géographie de Caen qui travaillait sur l'accessibilité. Celle-ci a accepté de nous accompagner dans notre projet. L'équipe était alors constituée et marquait dans sa composition cette volonté d'intégration qui nous est chère : trois personnes aveugles (cécité d'origines diverses), une personne malvoyante et une personne voyante.

Ces trois dernières années ont été consacrées à tester nos idées, d'abord à partir de planches exécutées avec un crayon 3D. Puis, nous sommes passés à une réalisation sur ordinateur permettant un dessin beaucoup plus précis offrant la possibilité de tests sur planches réalisées sur papier thermo-gonflable. Ces fichiers informatiques après avoir été validés ont été fournis à l'imprimeur qui a pu ainsi réaliser les cartes finales en utilisant une technique de gaufrage.

Nous ne décrirons pas ici le déroulement de ces trois années de tests et les changements d'orientation du projet qu'ils ont induits. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'ils ont été « essentiels » et ont permis d'affiner notre cahier des charges de départ et d'éviter des erreurs de conception importantes. Dans ce type de projet, ces phases de tests avec des utilisateurs concernés sont une condition indispensable pour atteindre une ergonomie cohérente.

L'atlas se compose de 38 cartes réparties en trois catégories.
- La première catégorie constituée d'une seule carte représente Caen dans un environnement géographique et administratif plus large : l'Agglomération Caen la Mer. C'est une carte très simple qui montre les contours des communes de l'Agglomération (traits noirs continus), les cours d'eau qui structurent le paysage (Orne, canal et Odon, sous formes de traits pointillés de couleur bleue), et la mer (surface hachurée de couleur bleue).

- La deuxième catégorie se compose de quatre cartes qui représentent Caen sous différents aspects :

  • Caen montrée avec ses différentes structures géographiques : cours d'eau, espaces verts, périphérique, Tramway ;
  • Caen avec ses axes de circulation principaux ;
  • Caen et ses vingt quartiers (Définition INSEE) ;
  • Caen découpée en 33 carrés de taille égale.

- La troisième catégorie composée de 33 cartes, montre Caen selon le découpage décrit dans la représentation précédente. Une 39ème carte montre la charte graphique des couleurs et éléments tactiles utilisés.

Charte graphique utilisée
De Même que la définition en trois catégories et le découpage en 33 carrés ont été décidés au cours des réunions de tests, le choix des éléments tactiles et colorés a donné lieu à une sélection orientée par l'expérimentation des membres de l'équipe de travail et les propositions de l'imprimeur spécialiste de ce genre de production. Il est important à ce stade de dire combien la collaboration avec un imprimeur habitué à ce genre de travail est essentielle. De fait, il faut établir un compromis (encore un) entre ce qui est souhaitable et ce qui est techniquement possible. Le choix de l'imprimeur est donc prépondérant.

Liste des éléments tactiles et colorés

  • Rues non nommées : trait fin continu couleur noire
  • Rues nommées : début et fin marqués par un gros point noir, et trait en pointillé trait plus épais de couleur noire
  • Voies ferrées : tirets "rails" ; couleur orange
  • Tramway : tirets, couleur violette
  • Périphérique : double trait, couleur noire
  • Contour de Caen : trait très épais, couleur noire
  • Espaces verts : surface de couleur verte ; relief : nuage de points très compact
  • Cimetières : couleur violette ; nuage de points de faible densité
  • Cours d'eau : surface de couleur bleue ; relief : trait composé de hachures
  • Indications des rues : caractères Braille et caractères agrandis de couleur noire placés à l'extrémité ou au centre du trait
  • Places : cercles de couleur noire
  • Monuments : rectangles de couleur noire
  • Édifices religieux : croix de couleur noire
  • Contour des communes : trait continu de couleur noire
  • Cours d'eau dans l'agglomération Caen la mer : trait formé de tirets de couleur bleue

Index et guides audio
Les informations en Braille et caractères agrandis ne pouvant être imprimées dans leur intégralité sur les cartes, les noms des rues places et monuments ont été représentés par des codes d'une, deux ou trois lettres. Ces codes sont consignés dans un livret sous forme d'une liste alphabétique comprenant en alternance une page en caractères agrandis et une page en Braille. Un document audio reprenant ces codes carte par carte à été enregistré permettant une recherche, non plus à partir du nom des rues, des places ou des monuments mais à partir du code lui-même. Pour aider à la découverte des cartes, un « guide audio » a été rédigé et enregistré au format Daisy donnant en plus de la description de chaque carte des informations complémentaires sur la géographie et l'histoire de la ville.
Nous devons ici remercier tout particulièrement les quatre courageux volontaires qui ont accepté de donner leur voix et leur temps pour l'enregistrement de ces guides : Martine, Sylvie, Philippe et Patrick.

Après cette présentation, la salle a pu poser quelques questions. Ont notamment été évoquées les possibles modifications, facilitées par le format en feuillets indépendants, la distribution, gratuite aux personnes déficientes visuelles. Monsieur Fustier, de l'imprimerie Laville, a tenu à souligner le fait qu'à ce jour, et à sa connaissance, cet atlas est une réalisation unique en Europe. Il a insisté sur la nécessité de réfléchir à la réalisation d'un récit de nos réflexions pouvant profiter à tous pour transposer ce projet à d'autres villes de France.

Enfin, Emmanuelle Gousset a invité les personnes présentes à échanger autour d'un « verre de l'amitié ».

Liste des partenaires. Sans qui, ce travail n'aurait jamais vu le jour.
Ce projet, mené en partenariat avec la ville de Caen, a été soutenu par l'Agglomération Caen la Mer, le Conseil Général du Calvados, la Fondation de France, la Fondation Harmonie Solidarité, le Fonds Handicap & Société par Intégrance, les Opticiens Mutualistes, les Bouchons d'Amour, les magasins Leclerc et Cora. L'imprimerie Laville, à Paris, en a assuré l'impression.

Rédigé par Jean Poitevin

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Un parcours pour voyants et non-voyants dans le quartier Vaucelles à Caen

Le mercredi 2 avril, dans le cadre du festival du développement durable 2014, le CREPAN a organisé avec Cécitix un parcours entre voyants et non-voyants. A notre point de rendez-vous, Parc de la Venelle aux Champs, nous avons regroupé les personnes souhaitant faire la visite du cimetière Saint-Jean. Puis nous nous sommes dirigés vers ce lieu de repos éternel créé en 1783. C'est un enclos carré d'environ 90 mètres de côté. Il est situé loin de l'église Saint-Jean car, à partir de la fin du dix-huitième siècle, il n'est plus autorisé de regrouper les cimetières auprès des églises.

Nous avons commencé le parcours en nous approchant des tombes alignées sur la droite. Annick Noël nous les a décrites afin que nous puissions nous faire une idée de leur taille et des sculptures qui les ornent. Elle nous a également invités à toucher les grilles encadrant les tombes. L'une de ces grilles étant ouverte, nous avons pu toucher une pierre sculptée recouverte d'un tapis de mousse.

Nous avons poursuivi ce parcours dans l'espace et dans le temps en faisant connaissance avec plusieurs vieilles familles cannaises, grâce aux inscriptions des noms et des dates, du moins lorsqu'elles étaient encore lisibles. Beaucoup de tombeaux sont dans un très mauvais état et il est parfois impossible de déchiffrer les écritures que le temps s'est chargé d'effacer ou de recouvrir de mousse. Certaines inscriptions sont vraiment d'époque comme par exemple « ici repose dans le Seigneur ».

En poursuivant notre chemin, nous avons pu toucher plusieurs minéraux utilisés pour les dalles mortuaires. Nous avons rencontré différents arbustes et arbres qui agrémentent ce cimetière. L'un d'entre eux est remarquable, il s'agit d'un thuya très vieux avec un tronc qui se divise en trois parties très courbes.

Arrivée au fond, Annick nous a expliqué que ce cimetière a été aménagé dans une carrière. En touchant le mur, nous avons d'ailleurs pu constater qu'il était en pierre de Caen dans la partie naturelle. Puis en remontant un peu, notre main a pu découvrir un mur fabriqué par l'homme. Un peu plus haut, nous entendions le passage de voiture indiquant la présence d'une route à proximité.

Puis nous sommes repartis sur l'autre côté. Nous sommes arrivés à l'endroit où deux hommes célèbres reposent : Monsieur Loyal surnommé aussi Monsieur Blondin (1795-1867) et Arcisse de Caumont (1801-1873). La sépulture de ce dernier est originale car elle est cylindrique et très travaillée. Un troisième personnage célèbre est inhumé dans ce cimetière : Monsieur François Gabriel Bertrand, maire de Caen.

Nous avons terminé la visite par le centre du cimetière, où se trouvent les tombes des religieux ainsi qu'une très grande croix.

Nous sommes alors repartis vers la sortie donnant dans le parc. Là, nous avons pu participer à plusieurs activités, notamment l'écoute du chant des oiseaux enregistré en compagnie d'un groupe d'enfant. Et nous sommes revenus avec deux graines de tournesol, à planter au mois de mai, distribuées par l'association Professeur Tournesol.

Rédigé par Nicolas Fortin.

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Compte-rendu de la visite descriptive au musée des Beaux-Arts du samedi 5 avril 2014

Le samedi 5 avril, une nouvelle visite descriptive a été organisée par le musée des Beaux-Arts de Caen en collaboration avec l'association Cécitix. Une fois n'est pas coutume, cette visite était consacrée, non pas à une peinture, mais à une exposition de sculptures. En effet, le musée des Beaux-Arts a présenté au public une grande exposition temporaire intitulée « Parcours croisés », réalisée par le sculpteur contemporain Alain Kirili.

C'est Madame Claude Lebigre qui nous présente cette exposition. La première partie de la visite nous emmène à l'extérieur, à la découverte d'œuvres en pierre. La première sculpture que nous avons pu toucher est travaillée dans de la pierre de Bourgogne. L'artiste utilisant des formes organiques, nous avons l'impression de toucher des faucilles par endroit. Et à d'autres endroits nous touchons une pierre très lisse, travaillée au polissage. Ces sculptures sont posées sur un socle, leur donnant de l'horizontalité en plus de la verticalité. Elles sont au nombre de trois dans le parc. Elles font penser à des totems.

Ensuite, nous revenons à l'intérieur du musée et nous nous installons afin que Claude nous présente Alain Kirili et son épouse, Ariane Lopez-Huici. Cette dernière, photographe, est également exposée dans ce musée.
Le sculpteur est né en 1946. Il vit et travaille à Paris ainsi qu'à New York avec son épouse. Il expose pour la première fois à Paris à la galerie Sonnabend en 1972. A cette époque, il est totalement dans l'art conceptuel : il commence à forger de fine barre de fer et des plaques, faisant penser à des cartels qui permettent de rompre l'espace, tel qu'il les place sur le sol ou sur un mur.
Alain Kirili est plus connu en France qu'aux Etats-Unis contrairement à sa femme Ariane. Ils vivent dans un loft à New York et dans une maison à Paris. Ils se nourrissent de nombreux voyages, notamment un voyage en Inde à la fin des années 70. Là, l'artiste redécouvrira un élément essentiel de la sculpture indienne où le sexe féminin est représenté épuré de forme, il sert souvent de socle à des oeuvres. Pour lui c'est l'assise de la spiritualité, le mélange de l'âme et du corps. Un autre continent sera également une source d'inspiration pour lui, c'est l'Afrique. Il constate notamment que les forgerons y ont un statut un peu spécial : ils sont considérés comme des sorciers.

Claude nous invite à venir toucher un totem réalisé en fer forgé. C'est une plaque de fer torsionée par la forge. Elle est soudée sur un socle et elle est de couleur rouille car elle est oxydée par des acides. Le sculpteur a travaillé le modelage, le fer forgé et le fer martelé, ainsi que des alliages autres que le bronze, ou encore l'aluminium, qui l'intéresse depuis les années 80. C'est à cette époque qu'il réalise son œuvre appelée commandement qui comprend 27 pièces. Selon Edmund White, dans son livre « Les commandements, fontes mystiques », ces sculptures ressemblent à des ”alphabets abstraits”. Nous retrouvons ici l'échange entre la sculpture et la littérature qui lui tient à cœur. Le couple est d'ailleurs très ami avec les écrivains Philippe Sollers et Julia Kristeva, et ils font partie du groupe « tel quel ».

Ensuite, nous allons toucher une œuvre en fer, martelée puis oxydée, et enfin recouverte d'huile de lin pour lui donner une patine un peu poisseuse, peut-être pour rappeler les sculptures africaines qui ont un côté magique. Cette forme est grande car elle mesure pratiquement 3 mètres. Elle se répète à partir d'une plaque à la base puis elle donne l'impression de se déployer comme une algue.

L'œuvre suivante est une barre de fer pliée. Elle a été forcée, contrainte à être pliée. Nous pouvons imaginer qu'elle représente un corps de façon abstraite grâce à une sorte de tête et de fesses qui ressortent de cette barre forgée.

Puis nous allons voir un bloc de métal qui se divise en trois blocs déchiquetés, l'un au-dessus de l'autre. Il fait également penser à un personnage avec ses deux bras horizontaux, mais qui ne sont pas placés à la même hauteur le long de la barre centrale. Le métal est découpé au chalumeau. L'oeuvre a été réalisée en 1991 et elle n'a pas été nommée.

Nous poursuivons notre visite en allant toucher un grand socle ou sont placées de nombreuses petites sculptures. Cette œuvre se nomme méditation. Ces figurines peuvent faire penser à des moines qui se tournent le dos, avec leurs têtes le plus souvent inclinées comme pour méditer.

Après cette intermède méditatif nous nous rendons vers une sculpture plus grande, avec du fil de fer qui fait une ombre portée, comme un graphique.
Nous sommes à mi chemin de quatre grands dessins exécutés très rapidement au fusain et d'une collection de photos réalisées par sa femme. Ces clichés représentent des nus féminins à partir de modèles obèses. Ce sont des femmes qui ont choisi de se montrer telles qu'elles sont réellement. L'une d'entre elles est magnifique malgré le fait qu'il ne lui reste qu'un seul bras pour tout membre.

La sculpture qui suit s'appelle Aria. L'artiste a utilisé le verre qui forme comme une bille de couleur qui aurait été aplatie et qui lance des reflets. Nous pouvons voir un contraste entre cette bille de verre, le fil de fer et le fil électrique. Nous sentons l'intérêt qu'Alain Kirili porte au recyclage d'objets qui ne sont plus utiles sous leur forme première. Cette œuvre est attachée au plafond à l'aide d'un fil de pêche. Nous pouvons la toucher mais avec beaucoup de délicatesse.

Ensuite, Claude nous présente un marbre de carrare, un marbre superbe très pur, très blanc sur lequel sont posées des sculptures en fer forgé.

Nous terminons la visite auprès d'une grande colonne carrée en aluminium qui se termine en forme de fleur d'artichaut. Se résultat a été obtenu par l'action du feu sur ce métal. Cette sculpture s'appelle « Un Roi ».

En retournant vers la sortie, Claude nous montre deux blocs de terre granuleuse. C'est la conjugaison de deux couleurs qui crée des masses. Nous avons une masse grise et une masse blanche. Cette terre invite à la création, au modelage d'objets comme le ferait un potier.

L'œuvre d'Alain Kirili est très graphique et en même temps très physique car souvent l'artiste utilise la force, la spontanéité. Nous retrouvons dans ses sculptures beaucoup de rappels au corps, au couple, à la sexualité et à la jouissance.

Il est toujours très difficile d'imaginer ce que peuvent inspirer des œuvres abstraites lorsque nous ne les voyons pas. Cependant, grâce aux explications très claires de Claude nous avons pu pénétrer dans l'univers de l'artiste. Je profite de ce compte-rendu pour l'en remercier.

Rédigé par Nicolas Fortin.

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Accessibilité : un guide de bonnes pratiques pour une signalétique adaptée dans les établissements recevant du public

L'AFNOR (Association Française de Normalisation) a publié un référentiel de bonnes pratiques, BP P 96-104, qui regroupe des solutions techniques ainsi que des conseils pratiques à destination des prescripteurs et industriels pour la réalisation d'une signalétique adaptée aux personnes handicapées dans les établissements recevant du public.

Suite à une demande du Syndicat national des établissements recevant du public (Synafel), des travaux de normalisation menés par AFNOR ont permis de réaliser un référentiel spécifique à la signalétique de repérage et d'orientation dans les établissements recevant du public afin de les rendre plus accessibles à toutes les personnes en situation de handicap.

Ce document à destination des maîtres d'œuvres, bureaux de contrôle, diagnostiqueurs et industriels leur permet de prendre connaissance des exigences en matière d'accessibilité pour tous. Il établit des recommandations nécessaires à la réalisation d'un programme de signalétique, relatif à l'accessibilité des EPR ERP ainsi qu'aux circulations intérieures et extérieures de ceux-ci.

C'est le premier document normatif sur ce sujet. Il s'inscrit dans le cadre des objectifs de la loi du 11 février 2005, qui pose notamment le principe de l'autonomie des personnes en situation de handicap.

Les recommandations applicatives délivrées - visuelles, haptiques, podo-tactiles, auditives, multi-sensorielles - sont représentées par 7 illustrations. Ces dernières détaillent les prescriptions techniques de positionnement pour les différents équipements, tout au long de la chaîne de déplacement dans un établissement :

Commandez le référentiel AFNOR BP P 96-104 « Accessibilité aux personnes handicapées – Signalétique de repérage et d'orientation dans les établissements recevant du public » ...
90,26 €HT
Possibilité de consulter les normes, recueils et ouvrages à l'AFNOR Normandie :
4 rue de Fontenelle
76000 Rouen
Tél. : 02 32 76 07 48
Fax : 01 49 17 93 76

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Cinquième édition des Trophées des Associations de la Fondation EDF

Avec les Trophées des Associations, la Fondation EDF a pour ambition de valoriser des actions, exemplaires et originales, menées par des petites et moyennes associations en faveur des jeunes. C'est en investissant sur la jeunesse que nous pourrons construire une société plus juste et plus humaine.

Pour la 5ème édition de l'opération des Trophées, ce sont au total 400 000 euros qui récompenseront des actions de terrain réalisées, auprès des jeunes, dans le domaine de la solidarité. Concrètement, la Fondation entend mettre en valeur des associations qui luttent contre la précarité et l'exclusion, bien sûr. Mais aussi celles qui favorisent l'accès à la culture de jeunes qui en sont éloignés, celles qui luttent contre toutes les formes de discriminations.
Il s'agit également de favoriser la connaissance de notre environnement, dont les grands équilibres sont fragiles. Enfin, car notre santé est le bien le plus précieux, il est essentiel de prévenir les comportements à risques. L'enjeu, c'est que chacun, quelles que soient ses difficultés, puisse prendre part à toutes les dimensions de la vie sociale, économique et culturelle.

Plus que jamais dans une société qui souffre, les associations inventent, au quotidien, de nouvelles solutions pour répondre aux défis du « vivre ensemble ». Elles œuvrent de concert en faveur de l'intérêt général. Souvent dans l'ombre, parfois dans l'indifférence, généralement avec peu de moyens. C'est à ces acteurs, essentiels à notre cohésion nationale, que les Trophées des Associations s'adressent.

Avec humilité, mais avec détermination, nous avons la volonté d'apporter notre pierre au remarquable édifice du monde associatif. Par ailleurs, la mobilisation des salariés du Groupe EDF, aux côtés de la Fondation, est essentielle. Nous continuerons à l'encourager. Si les Trophées appartiennent bien aux associations, c'est tous ensemble que nous parviendrons à faire changer notre société.

Hugues RENSON, Délégué général de la Fondation EDF

Cette année, lancement de deux nouveaux prix !

Trophée du Public
Ce Trophée d'une valeur de 10 000 € récompensera l'association qui, parmi l'ensemble des inscrits, aura recueilli le plus de votes de la part des internautes.

Trophée des salariés
Cette année, pour la première fois, la Fondation EDF demandera aux salariés de l'entreprise de voter pour élire l'association qui remportera le Trophée des Salariés EDF d'un montant de 15 000 €.

Voter pour une association
http://tropheesfondation.edf.com/decouvrir

Vous retrouverez notamment A Vue de Truffe, école de chiens guides d'aveugles de Caen Normandie.
http://tropheesfondation.edf.com/associations/ecole-de-chiens-guides-d-aveugles-de-caen-normandie-association-a-vue-de-truffe

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VISITE DESCRIPTIVE ET TACTILE au musée du Louvre

Le sarcophage des Muses

Visite le samedi 17 mai 2014 à 14h30

Vous allez découvrir l'un des plus beaux sarcophages romains célébré depuis des siècles par les artistes pour la richesse et la finesse de son décor. Il constitue depuis longtemps une véritable source d'inspiration pour les artistes modernes. Une œuvre thermoformée vous permettra de comprendre la structure et beauté de ce véritable symbole de l'art antique.

Le tarif de la visite est de 5 € pour la personne aveugle ou malvoyante. Gratuit pour la personne qui l'accompagne

Pour réserver vos places : vous pouvez appeler au 01 40 20 85 88 ou envoyer un mail à handicap (chez) louvre.fr

Exposition : « Louvre Abu Dhabi, naissance d'un musée » (première partie)

Visite le samedi 24 mai 2014 à 14h30

Le Louvre Abu Dhabi dévoile, pour la première fois en France, le meilleur de sa toute jeune collection lors d'une exposition d'envergure intitulée « Naissance d'un musée ». Nous vous proposons de la découvrir en deux temps. La 1ere partie s'appuiera sur le magnifique tableau d'Ingres « Don Pedro de Tolède baisant l'épée d'Henri IV » reproduit sous forme de dessin thermoformé.

Le tarif de la visite est de 5 € pour la personne aveugle ou malvoyante. Gratuit pour la personne qui l'accompagne

Pour réserver vos places : vous pouvez appeler au 01 40 20 85 88 ou envoyer un mail à handicap (chez) louvre.fr

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