Compte-rendu de la Commission Intercommunale d’Accessibilité pour les Personnes Handicapées du 16 avril 2018

Le lundi 16 avril dernier, je représentais Cécitix lors d’une réunion de la CIAPH sur les transports urbains de l’agglomération caennaise.

Etaient présents des représentants de Kéolis, des élus et des représentants des associations de personnes handicapées.

Concernant le handicap visuel, Michaël Aubert représentait l’AVH et moi-même l’association Cécitix.

Lors de cette réunion, ont été évoqués les problèmes que les personnes handicapées moteur rencontrent avec le service Twisto, notamment les plateaux élévateurs qui se bloquent ou qui ne sont pas encore présent sur un certain nombre de bus.

Michaël a également signalé les soucis que les personnes aveugles et malvoyantes rencontrent avec les synthèses vocales qui ne fonctionnent pas toujours ou qui ne sont pas encore présentes dans les bus de certaines lignes.
Les représentants de Kéolis ont bien noté ces difficultés. Ils nous ont expliqué que les blocages des élévateurs sont dus à une marque de bus mal conçue. Le renouvellement du parc devrait résoudre ces problèmes.
Il a été aussi demandé que les arrêts aient une adresse précise afin que nous puissions les repérer plus facilement avec un GPS.
J’ai évoqué les changements de trajet de certaines lignes, notamment la ligne 6 qui ne passe plus rue de Falaise, et de ce fait éloigne considérablement les arrêts de notre domicile, ce qui est source de davantage de difficultés pour les personnes âgées et handicapées.
Il m’a été répondu que ces changements ne sont que temporaires, pendant la durée des travaux.

Concernant la formation des conducteurs, elle se fait régulièrement. Ils auront très prochainement une formation à la prise en charge d’une personne handicapée. En outre, les bus sont maintenant équipés de fiches qui permettent aux chauffeurs de pouvoir faire fonctionner les plateaux élévateurs des différents modèles de bus.

Michaël a évoqué l’application Twisto qui, au fur et à mesure de ses mises à jour, n’est toujours pas plus accessible aux personnes déficientes visuelles. C’est un souci dont les représentants de Kéolis sont conscients et le service qui s’occupe de cette application cherche la meilleure formule notamment au niveau des calculs piéton/bus.

A également été évoquée une nouvelle fois la question des arrêts communs à de nombreuses lignes de bus. Les véhicules stationnant les uns derrière les autres, les personnes déficientes visuelles ne peuvent identifier le numéro des bus stationnés en arrière. De même, les personnes à mobilité réduite n’ont pas toujours le temps de parcourir les quelques dizaines de mètres pour atteindre le bus de derrière avant qu’il ne reparte.
Pour l’instant, Kéolis n’a pas de solution valable pour résoudre ce problème.

Nous avons ensuite abordé le sujet de Twisto-Access. Les représentants de Kéolis sont bien conscients que les deux premiers mois de la mise en place ont été très difficiles. Mais selon eux les choses semblent s’améliorer au fil du temps. J’ai témoigné qu’en effet cela était le cas. Les prochaines améliorations qui seront apportées au service seront :

  • L’envoi des texto pour prévenir de l’arrivée du bus ;
  • un accès téléphonique direct au bureau de réservation ;
  • la possibilité de réserver en ligne.

Les conducteurs de Twisto-Access auront également une formation, pour les nouveaux, et un rappel pour les plus anciens.
Il nous a été signalé que le nombre impressionnant d’annulations de dernière minute perturbait beaucoup le service et que, de ce fait, les amendes qui jusqu’alors n’avaient pas été mises en place seront appliquées.

Le téléphone mobile de soirée et du week-end ne sera pas remis en service, mais il sera possible de joindre le service de permanence de Twisto si nous rencontrons un problème lors de ces tranches horaires.

Pour terminer, nous avons évoqué le service « Twisto – Handuo ». Celui-ci rencontre un certain succès. Je profite de cet article pour inciter les personnes handicapées à l’utiliser car, pour que ce service soit reconnu d’utilité publique, il faut atteindre 200 demandeurs, ce qui permettrait d’employer davantage de personnes sur le terrain.

Rédigé par Nicolas Fortin, le 3 mai 2018.

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